Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

PrÉSentation

  • : La Chaine d'Union
  • : Lettre d'actualité, avec un apport de symbolisme, et de spiritualité, accés le plus souvent sur un axe Moyen- Orient, Europe, et Amérique du Nord.
  • Contact

Recherche

Archives

4 octobre 2008 6 04 /10 /octobre /2008 11:33

Conférence de Geert Wilders à NY sur l'Alliance des Patriotes

Ou

LES NOUVEAUX COLONS MUSULMANS

Traduction par Annie Lessard & Marc Lebuis

Reproduit du site Point de Bascule - 29 septembre 2008,

"La guerre contre Israël n'est pas une guerre contre Israël. C'est une guerre contre l'Occident. C'est le djihad. Israël reçoit tout simplement les coups qui nous sont destinés à nous tous. S'il n'y avait pas eu d'Israël, l'impérialisme islamique aurait trouvé d'autres lieux où déployer son énergie et sa volonté de conquête. Grâce aux parents d'Israël qui envoient leurs enfants à l'armée et restent éveillés la nuit, les parents en Europe et en Amérique peuvent dormir en paix et rêver, inconscients de la menace qui se profile".

L'homme qui parle ainsi n'est pas un homme politique israélien, ni même juif. Il s'appelle Geert Wilders, il est député du Parti de la liberté au Parlement néerlandais et c'est une des rares voix lucides et courageuses en Europe aujourd'hui.

GeertWilders-2-81382.jpg

Geert Wilders

«C'est difficile d'être optimiste face à l'islamisation de l'Europe. Nous sommes en train de perdre. Le pire, c'est la trahison des élites. Les milieux universitaires, les artistes, les médias, les syndicats, les églises, le monde des affaires, l'establishment politique au grand complet couchent avec l'islam et nous demandent de renoncer à nos libertés en chantant Kumbaya. Nos élites dilapident notre précieux héritage en transigeant avec les mollahs et les imams, ce que nos enfants ne nous pardonneront jamais. Mais il y a espoir. Des mouvements de base d'organisent. La nouvelle Alliance des patriotes en sera l'épine dorsale ».

Traduction de la conférence donnée le 25 septembre dernier par Geert Wilders, député du Parti de la liberté au Parlement néerlandais, pour le Hudson Institute à l'hôtel Four Seasons de New York. Le texte original du discours est affiché sur le site Jihadwatch. Geert Wilders a présenté la nouvelle Alliance des Patriotes, et annoncé la conférence des parlementaires européens qui se réunira à Jérusalem en décembre 2008 sous le thème Facing Jihad, dont nous avons parlé dans notre brève du 5 septembre.

--

Chers amis,

Grand merci de m'avoir invité. C'est fantastique d'être au Four Seasons. Je viens d'un pays qui n'a qu'une saison, la saison des pluies qui commence le 1er janvier et se termine le 31 décembre. Lorsque nous avons trois jours ensoleillés de suite, le gouvernement déclare une urgence nationale. Alors Four Seasons, c'est nouveau pour moi. C'est génial d'être à New York. Quand je vois les gratte-ciel et les tours à bureaux, je pense à ce qu'a dit Ayn Rand : « Le ciel de New York et la volonté de l'homme rendue visible ». Bien sûr, sans les Hollandais vous ne seriez nulle part, vous chercheriez encore comment acheter cette île des Indiens. Mais nous sommes heureux de l'avoir fait pour vous. Et en toute honnêteté, vous avez fait un bien meilleur boulot que ce que nous aurions possiblement fait.

Je viens en Amérique porteur d'une mission. Ça ne va pas bien dans le vieux continent. Un énorme danger menace, et il est très difficile d'être optimiste. Nous pourrions être dans la phase finale de l'islamisation de l'Europe. Ce n'est pas seulement un danger clair et immédiat pour l'avenir de l'Europe elle-même, c'est aussi une menace pour l'Amérique et la survie même de l'Occident. Le danger que je perçois à l'horizon est celui d'une Amérique seule. Les États-Unis comme le dernier bastion de la civilisation occidentale, face à une Europe islamique. Dans une génération ou deux, les États-Unis se demanderont : qui a perdu l'Europe ? Des patriotes de toute l'Europe risquent leur vie chaque jour pour empêcher ce scénario de devenir réalité.

Mon court exposé se compose de 4 parties.

Je vais d'abord décrire la situation sur le terrain en Europe. Je vais ensuite parler brièvement de l'islam. Enfin, si vous êtes encore ici, je vais dire quelques mots du film que vous venez de voir. Pour terminer, je vais vous parler d'une conférence à Jérusalem.

Europe - Un état des lieux

L'Europe que vous connaissez est en train de changer. Vous avez probablement vu les grands points de repères. La Tour Eiffel, Trafalgar Square, les constructions antiques de Rome et peut-être les canaux d'Amsterdam. Ils sont toujours là, et ils ne semblent pas avoir changé depuis 100 ans.

Mais dans toutes ces villes, parfois à quelques pâtés de maison de votre destination touristique, il y a un autre monde, un monde que très peu de visiteurs voient - et qui n'apparaît pas dans votre guide touristique. C'est le monde de la société parallèle créée par la migration massive des musulmans. À travers toute l'Europe, une nouvelle réalité s'affirme : des quartiers complètement musulmans où très peu de citoyens de souche résident, ou sont même vus. S'ils sont vus, ils pourraient le regretter. Cela vaut aussi pour la police.

C'est le monde des foulards islamiques, des femmes déambulant sous des tentes informes avec des poussettes et une ribambelle d'enfants. Leurs maris, ou propriétaires d'esclaves si vous préférez, marchent trois pas en avant. Avec des mosquées un peu partout. Les magasins ont des enseignes que vous et moi ne pouvons lire. Il vous sera difficile de trouver une quelconque activité économique. Ces ghettos musulmans sont contrôlés par des fanatiques religieux. Ces quartiers sont musulmans, et ils poussent comme des champignons dans toutes les villes à travers l'Europe. Ce sont les fondations d'un contrôle territorial d'une part croissante de l'Europe, rue par rue, quartier par quartier, ville par ville.

Il y a maintenant des milliers de mosquées dans toute l'Europe, avec des congrégations plus nombreuses que dans les églises. Dans chaque ville européenne, il est prévu de construire des méga mosquées qui surplomberont n'importe quelle église dans la région. Le message est clair : nous dominons.

La population de nombreuses villes européennes est déjà à 25% musulmane : prenez seulement Amsterdam, Marseille et Malmö en Suède. Dans de nombreuses villes, la majorité des moins de 18 ans sont musulmans. Paris est maintenant encerclé par des quartiers musulmans. Mohammed est le nom le plus populaire chez les garçons dans de nombreuses villes. Dans certaines écoles primaires d'Amsterdam, la ferme ne peut plus être mentionnée parce que cela signifierait aussi de mentionner le porc, ce qui serait une insulte pour les musulmans. Beaucoup d'écoles en Belgique et au Danemark ne servent plus que de la nourriture halal à tous les élèves. À Amsterdam, une ville autrefois tolérante, les gays sont agressés presque exclusivement par des musulmans.

Les non musulmanes entendent régulièrement « pute, pute ». Les antennes paraboliques ne pointent pas vers des stations de TV locales, mais vers des stations du pays d'origine. En France, les enseignants sont invités à éviter les auteurs considérés comme offensants pour les musulmans, y compris Voltaire et Diderot. Il en va de même de plus en plus pour Darwin. Dans de nombreux cas, l'histoire de l'Holocauste ne peut plus être enseignée en raison des sensibilités musulmanes. En Angleterre, des tribunaux de la charia font maintenant officiellement partie du système judiciaire britannique.

De nombreux quartiers en France sont des zones interdites aux femmes non voilées. La semaine dernière, un homme est presque mort après avoir été roué de coups par des musulmans à Bruxelles parce qu'il buvait de l'alcool pendant le Ramadan. Les Juifs fuient la France en nombre record à cause de la pire vague d'antisémitisme depuis la Seconde Guerre mondiale. Le français est maintenant couramment parlé dans les rues de Tel-Aviv et de Netanya en Israël. Je pourrais continuer éternellement avec de telles histoires. Des histoires sur l'islamisation.

Un total de 54 millions de musulmans vit aujourd'hui en Europe. L'Université de San Diego a récemment calculé que pas moins de 25% de la population européenne sera musulmane dans à peine 12 ans. Bernard Lewis a prédit une majorité musulmane avant la fin du siècle. Ce ne sont que des chiffres. Et les chiffres ne seraient pas une menace si les immigrants musulmans avaient un fort désir de s'intégrer. Mais il y a peu de manifestation d'une telle volonté.

Le Pew Research Center a signalé que la moitié des Français musulmans considèrent que leur loyauté à l'islam passe avant leur loyauté à la France. Un tiers des Français musulmans ne s'opposent pas à des attentats-suicide. Le British Centre for Social Cohesion a indiqué que le tiers des étudiants musulmans britanniques sont en faveur d'un califat mondial. Une étude néerlandaise a signalé que la moitié des musulmans néerlandais disent « comprendre » les attaques du 11/9.

Les musulmans exigent ce qu'ils appellent le « respect ». Et voilà comment nous leur manifestons du respect. Nos élites sont prêtes à faire des concessions. À capituler. Dans mon propre pays, nous sommes passés d'une demande par un membre du cabinet à reconnaître les fêtes musulmanes comme des jours fériés officiels, à des déclarations d'un autre membre du cabinet que l'islam fait partie de la culture néerlandaise, à l'affirmation par le Procureur général démocrate-chrétien qu'il est prêt à accepter la charia aux Pays-Ba, s'il y a une majorité musulmane. Nous avons des membres du cabinet avec des passeports marocains et turcs.

Les exigences des musulmans sont appuyées par des comportements illégaux, allant de la petite délinquance et de la violence aveugle, par exemple contre les ambulanciers et les conducteurs de bus, aux émeutes à petite échelle. Paris a connu des soulèvements dans les banlieues à faibles revenus. Certains préfèrent n'y voir que des incidents isolés, mais j'appelle cela une Intifada musulmane. J'appelle les auteurs de ces actes des « colons ». Parce que c'est ce qu'ils sont. Ils ne viennent pas pour s'intégrer dans nos sociétés, ils viennent pour intégrer notre société dans leur Dar-al-Islam. Par conséquent, ils sont des colons.

Une grande partie de la violence de rue dont j'ai parlé est dirigée exclusivement contre les non-musulmans, forçant un grand nombre de personnes à quitter leur quartier, leur ville, leurs pays.

Les politiciens hésitent à prendre position contre cette charia insidieuse. Ils croient en l'égalité de toutes les cultures. En outre, plus prosaïquement, les musulmans sont désormais un bloc de votes à ne pas ignorer.

Nos nombreux problèmes avec l'islam ne peuvent être expliqués par la pauvreté, la répression ou le passé colonial européen, comme l'affirme la gauche. Ça n'a pas non plus quelque chose à voir avec les Palestiniens ou les troupes américaines en Irak. Le problème, c'est l'islam lui-même.

Islam 101

Permettez-moi de vous donner un bref cours d'islam 101. La première chose que vous devez savoir au sujet de l'islam est l'importance du Coran. Le Coran est la parole même d'Allah, révélée par un ange à Mahomet, le prophète. C'est là que le problème commence. Chaque mot dans le Coran est la parole d'Allah, et n'est donc pas ouverte aux débats ou à l'interprétation. Il est valable pour tous les musulmans et pour tous les temps. Par conséquent, il n'y a pas une telle chose que l'islam modéré. Bien sûr, il y a beaucoup de musulmans modérés. Mais un islam modéré, ça n'existe pas.

Le Coran appelle à la haine, à la violence, à la soumission, au meurtre et au terrorisme. Le Coran demande aux musulmans de tuer les non-musulmans, de terroriser les non-musulmans et de s'acquitter de leur devoir de faire la guerre : le djihad violent. Le djihad est un devoir pour chaque musulman, l'islam est appelé à gouverner le monde - par l'épée. Le Coran est clairement anti-sémite, décrivant les Juifs comme des singes et des porcs.

La deuxième chose que vous devez savoir est l'importance de Mahomet le prophète. Son comportement sert d'exemple à tous les musulmans et ne peut pas être critiqué. Si Mahomet avait été un homme de paix, disons un mélange de Gandhi et de Mère Teresa, il n'y aurait pas de problème. Mais Mahomet était tout à la fois un chef de guerre, un tueur en série, un pédophile, et un polygame. La tradition islamique nous raconte comment il a combattu, comment il a tué ses ennemis et a même fait exécuter des prisonniers de guerre. Mahomet lui-même a exterminé la tribu juive de Banu Qurayza. Il a donné des conseils sur l'esclavage mais n'a jamais conseillé de libérer les esclaves. L'islam n'a pas d'autre morale que la propagation de l'islam. Si c'est bon pour l'islam, c'est bon. Si c'est mauvais pour l'islam, c'est mauvais. Il n'y a pas de zone grise ni une autre face.

Le Coran comme parole authentique d'Allah, et Mahomet comme le modèle de l'homme parfait, sont les deux plus importantes facettes de l'islam.

Ne laissez personne vous tromper au sujet de l'islam comme religion. Bien sûr, il y a un dieu, et un au-delà, et 72 vierges. Mais dans son essence l'islam est une idéologie politique. Il s'agit d'un système qui fixe des règles détaillées pour la société et la vie de chaque personne. L'islam veut dicter tous les aspects de la vie. Islam signifie « soumission ». L'islam n'est pas compatible avec la liberté et la démocratie, parce que ce qu'il cherche est la charia. Si vous voulez comparer l'islam à quelque chose, comparez-le au communisme ou au national-socialisme, ce sont toutes des idéologies totalitaires.

C'est ce que vous devez savoir au sujet de l'islam pour comprendre ce qui se passe en Europe. Pour des millions de musulmans, le Coran et la vie de Mahomet ne datent pas de 14 siècles, mais sont une réalité quotidienne, un idéal qui guide tous les aspects de leur vie. Maintenant vous savez pourquoi Winston Churchill appelle l'islam « la force la plus rétrograde qui existe dans le monde », et pourquoi il a comparé à Mein Kampf au Coran.

Ce qui m'amène à mon film, Fitna.

FITNA, le film

Je suis un député et non un réalisateur. Mais je sentais que j'avais le devoir moral d'éduquer au sujet de l'islam. Le devoir de préciser que le Coran est au coeur même de ce que certains appellent le terrorisme, mais qui est en réalité le djihad. Je voulais montrer que les problèmes de l'islam sont au cœur de l'islam plutôt qu'à sa périphérie.

Dès qu'il a été rendu public, mon projet de film a provoqué tout un émoi aux Pays-Bas et dans toute l'Europe. Il y a d'abord eu une tempête politique, avec des leaders gouvernementaux sur l'ensemble du continent en état de pure panique. Le niveau d'alerte terroriste aux Pays-Bas a été relevé en raison de possibles attaques ou d'une révolte de notre population musulmane. La branche néerlandaise de l'organisation islamique Hizb ut-Tahrir a déclaré que les Pays-Bas étaient dus pour un attentat. Il y a eu une série d'incidents à l'échelle internationale. Les Talibans ont menacé d'organiser d'autres attaques contre les troupes néerlandaises en Afghanistan, et un site Web lié à Al-Qaida a publié le message que je devais être tué, tandis que différents muftis au Moyen-Orient ont déclaré que je serais responsable de toutes les effusions de sang qui suivraient la projection du film.

En Afghanistan et au Pakistan, le drapeau néerlandais a été brûlé à plusieurs reprises. J'ai été brûlé en effigie. Le président indonésien a annoncé que je ne serais plus jamais admis en Indonésie, tandis que le Secrétaire général des Nations Unies et l'Union européenne ont lâchement publié des déclarations dans le même sens que celles faites par le gouvernement néerlandais. Je pourrais continuer ainsi de suite. C'était une honte totale, une capitulation.

Une pléthore de problèmes juridiques a également suivi, et ce n'est pas encore la fin. Présentement, la Jordanie me poursuit. Juste la semaine dernière, il y a eu de nouveaux rapports d'agences de sécurité sur un niveau accru d'alerte terroriste aux Pays-Bas en raison de Fitna.

 

La conférence de Jérusalem

J'aimerais maintenant dire quelques mots au sujet d'Israël. Parce que, très bientôt, nous nous réunirons dans sa capitale. La meilleure façon pour un politicien en Europe de perdre des voix est de dire quelque chose de positif au sujet d'Israël. Le public a accepté de tout cœur la version palestinienne, et considère Israël comme l'agresseur. Je vais quand même continuer à parler en faveur d'Israël. Pour moi, prendre la défense d'Israël est une question de principe. J'ai vécu dans ce pays et je l'ai visité des dizaines de fois. Je soutiens Israël. Tout d'abord, parce que c'est la patrie des Juifs après deux mille ans d'exil jusqu'à et y compris Auschwitz, d'autre part parce que c'est une démocratie, et ensuite parce que Israël est notre première ligne de défense.

Samuel Huntington l'écrit de manière judicieuse : « L'islam a des frontières sanglantes ». Israël est situé précisément sur cette frontière. Ce petit pays est situé sur la ligne de faille du djihad, frustrant l'avancée territoriale de l'islam. Israël fait face à la ligne de front du djihad, tout comme le Cachemire, le Kosovo, les Philippines, la Thaïlande du Sud, le Darfour au Soudan, le Liban, et la province d'Aceh en Indonésie. Israël est tout simplement en travers du chemin, comme l'était Berlin-ouest pendant la guerre froide.

La guerre contre Israël n'est pas une guerre contre Israël. C'est une guerre contre l'Occident. C'est le djihad. Israël reçoit tout simplement les coups qui nous sont destinés à nous tous. S'il n'y avait pas eu d'Israël, l'impérialisme islamique aurait trouvé d'autres lieux où déployer son énergie et sa volonté de conquête. Grâce aux parents d'Israël qui envoient leurs enfants à l'armée et restent éveillés la nuit, les parents en Europe et en Amérique peuvent dormir en paix et rêver, inconscients de la menace qui se profile.

Nombreux sont, en Europe, ceux qui plaident en faveur de l'abandon d'Israël pour répondre aux griefs de nos minorités musulmanes. Mais si Israël, Dieu nous en garde, devait être perdu, cela n'apporterait aucun réconfort à l'Occident. Cela ne signifierait pas que nos minorités musulmanes changeraient soudainement leur comportement et accepteraient nos valeurs. Au contraire, la fin d'Israël serait un énorme encouragement pour les forces de l'islam.

Ils verraient, à juste titre, la disparition d'Israël comme la preuve que l'Occident est faible, et voué à l'échec. La fin d'Israël ne signifierait pas la fin de nos problèmes avec l'islam, mais seulement le début. Ce serait le signe du début de la bataille finale pour la domination du monde. S'ils peuvent avoir Israël, ils peuvent tout avoir. Par conséquent, ce n'est pas que l'Occident a des intérêts en Israël. Il est Israël.

Il est très difficile d'être optimiste face à l'islamisation croissante de l'Europe. Tous les courants sont contre nous. Sur tous les fronts, nous sommes en train de perdre. La dynamique démographique favorise l'islam. L'immigration musulmane est encore une source de fierté au sein des partis libéraux au pouvoir. Les milieux universitaires, les artistes, les médias, les syndicats, les églises, le monde des affaires, l'establishment politique au grand complet se sont convertis à la théorie suicidaire du multiculturalisme.

Des soi-disant journalistes se portent volontaires pour étiqueter quiconque critique l'islamisation comme étant un « extrémiste de droite », ou un « raciste ». L'ensemble de l'establishment a pris partie pour notre ennemi. Tous les gauchistes, les libéraux et les démocrates-chrétiens pactisent maintenant avec l'islam. C'est la chose la plus douloureuse à voir : la trahison de nos élites. À cette période de l'histoire de l'Europe, nos élites sont censées faire preuve de leadership. Se porter à la défense de siècles de civilisation. Défendre notre patrimoine. Rendre hommage à nos valeurs judéo-chrétiennes éternelles qui ont fait de l'Europe ce qu'elle est aujourd'hui. Mais il y a très peu de signes d'espoir au niveau gouvernemental.

Sarkozy, Merkel, Brown et Berlusconi reconnaissent probablement, en privé, la gravité de la situation. Mais lorsque la petite lumière rouge s'allume, ils fixent la caméra et nous disent que l'islam est une religion de paix, et que nous devrions tous essayer de nous entendre gentiment et chanter Kumbaya. Ils participent volontiers à ce que le Président Reagan a si justement appelé « la trahison de notre passé, la dilapidation de notre liberté ».

S'il y a un espoir pour l'Europe, il vient du peuple et non des élites. Le changement ne peut venir que d'initiatives populaires. Il doit venir des citoyens eux-mêmes. Pourtant, ces patriotes devront s'affronter à l'ensemble de l'establishment politique, juridique et médiatique.

Au cours des dernières années, il y a eu quelques signes, modestes mais encourageants, d'une renaissance de l'esprit européen des origines. Il se peut que les élites tournent le dos à la liberté, mais pas le public. Dans mon pays, les Pays-Bas, 60% de la population voit l'immigration de masse des musulmans comme l'erreur politique numéro un depuis la Seconde Guerre mondiale. Et 60% d'autres voient l'islam comme la plus grande menace à notre identité nationale. Je ne pense pas que l'opinion publique aux Pays-Bas soit très différente de celle des autres pays européens.

Contre toute attente, il y a une augmentation du nombre de partis patriotiques qui s'opposent au djihad. Mon propre parti a fait ses débuts il y a deux ans, avec 5% des voix. Il est maintenant à 10% dans les sondages. Il en va de même de tous les partis aux vues similaires en Europe. Ils militent contre l'establishment libéral et gagnent du terrain sur la scène politique, électeur après électeur.

Pour la première fois, ces partis patriotiques vont se réunir et échanger leurs expériences. Ce pourrait être le début de quelque chose de grand. Quelque chose qui pourrait changer la carte de l'Europe pour les décennies à venir. Ce pourrait aussi être la dernière chance de l'Europe.

En décembre 2008, une conférence aura lieu à Jérusalem. Grâce au professeur Aryeh Eldad, un membre de la Knesset, nous serons en mesure de regarder Fitna à la Knesset et de discuter du djihad. Nous organisons cet événement en Israël pour mettre l'accent sur le fait que nous sommes tous dans le même bateau, et qu'Israël fait partie de notre patrimoine commun. Les participants seront sélectionnés. Aucune organisation raciste ne sera admise. Et nous n'admettrons que les partis qui sont solidement démocratiques.

Cette conférence sera le début d'une Alliance des patriotes européens. Cette alliance sera l'épine dorsale de tous les organismes et partis politiques qui s'opposent au djihad et à l'islamisation. Je sollicite votre appui à cette Alliance.

Cette initiative est cruciale pour l'Amérique et l'Occident. L'Amérique peut s'accrocher au rêve selon lequel, grâce à sa situation géographique, elle est à l'abri du djihad et de la charia. Mais il y a sept ans, jour pour jour, la fumée sortait encore de Ground Zero, suite à des attentats qui ont réduit ce rêve à néant. Pourtant, il existe un danger encore plus grand que des attaques terroristes, c'est le scénario de l'Amérique comme seul rempart.

Les lumières pourraient s'éteindre sur l'Europe plus vite que vous ne pouvez l'imaginer. Une Europe islamique, c'est une Europe sans liberté ni démocratie, une économie en déroute, un cauchemar intellectuel, et une perte de puissance militaire pour l'Amérique alors que ses alliés se transformeront en ennemis, des ennemis avec des bombes atomiques. Avec une Europe islamique, il incomberait à l'Amérique seule de préserver l'héritage de Rome, d'Athènes et de Jérusalem.

Chers amis, la liberté est le bien le plus précieux. Ma génération n'a jamais eu à se battre pour cette liberté, elle nous a été offerte sur un plateau d'argent par des personnes qui se sont battues pour elle au prix de leur vie. À travers toute l'Europe, des cimetières américains nous rappellent les jeunes garçons qui ne sont jamais rentrés à la maison, et dont nous chérissons la mémoire.

Cette liberté n'appartient pas à ma génération, nous en sommes seulement les dépositaires. Nous devons léguer aux enfants de l'Europe cette liberté durement conquise, dans l'état où elle nous a été transmise. Nous ne pouvons pas la compromettre en transigeant avec des mollahs et des imams. Les générations futures ne nous le pardonneraient jamais. Nous ne pouvons dilapider nos libertés. Nous n'avons tout simplement pas le droit de le faire.

Ce n'est pas la première fois que notre civilisation est menacée. Nous avons connu des dangers avant. Nous avons été trahis par nos élites avant. Elles ont déjà pris partie pour nos ennemis. Et pourtant, la liberté a gagné.

Nous ne vivons pas une époque où l'on peut pratiquer l'apaisement, la capitulation, la renonciation ou l'abandon. Ce ne sont pas des temps où l'on peut prendre exemple sur M. Chamberlain. Nous vivons des temps où il faut se rappeler les leçons de M. Churchill et les paroles qu'il a prononcées en 1942 : « N'abandonnez jamais. N'abandonnez jamais. Jamais, au grand jamais, n'abandonnez jamais en rien, si ce n'est pour l'honneur et le bon sens. Ne cédez jamais à la force. Ne cédez jamais à l'apparente puissance écrasante de l'ennemi. »

 

 

Partager cet article
Repost0
14 septembre 2008 7 14 /09 /septembre /2008 11:01

 

Bombes US pour Israël,
navires russes pour la Syrie

Par Jean Tsadik

© Metula News Agency

 

1 000 bombes bunker busters, du type le plus sophistiqué au monde, pour Israël

 

De fait, j’ai été bien inspiré vendredi dernier, lorsque, pour rédiger mon article "Nouvelle donne", j’ai préféré me baser sur les sources de la Ména, en Israël et aux USA, plutôt que sur celles du respectable quotidien Haaretz. Un jour plus tôt, ce journal annonçait que Washington avait décidé de ne pas livrer à Israël des bombes bunker busters (destructrices de bunkers) et d’interdire à l’aviation israélienne le survol opérationnel de l’Irak.

 

Ces "révélations" d’Haaretz contredisaient les assertions de nos propres amis, qui nous affirmaient que la disposition d’esprit des décideurs du Département de la Défense US était diamétralement opposée à cette annonce ; ils favorisaient, au contraire, nous assuraient-ils, le renforcement offensif d’Israël. Ils sont persuadés que "le plus fort signal pour faire cesser volontairement l’enrichissement d’uranium (par l’Iran) consiste, pour les USA, à se montrer stratégiquement solidaires de Jérusalem et à augmenter sa capacité opérationnelle utile contre les cibles en Iran".

 

Ce sont ces communications, de même que des témoignages oculaires, reçus directement du Kurdistan irakien, qui nous avaient amenés à mettre sérieusement en doute les propos de nos confrères d’Haaretz. Nous avons été le seul media à prendre cette position, tandis que des dizaines d’autres rapportaient – sans rien contrôler – les nouvelles véhiculées par nos collègues israéliens.

 

Or peu après la diffusion de mon article, le couperet est tombé. Le Pentagone annonçait, ce même vendredi, sa décision de vendre aux Forces Aériennes Israéliennes (IAF) non moins de 1 000 bombes intelligentes, pour un contrat total de 77 millions de dollars, soit 77 000 dollars par engin.

 

De plus, les bombes en voie de livraison, fabriquées par Boeing, sont du modèle le plus récent, le GBU-39 (Unité de Bombe Guidée), et non des GBU-28, comme précédemment vendues à l’Etat hébreu.

 

La GBU-39, également qualifiée par Boeing sous l’appellation SDB, pour Small Diameter Bomb (bombe de faible diamètre), allie la capacité des plus anciens modèles de pénétrer des installations souterraines fortifiées, à son poids plume pour sa catégorie.

 

En effet, la GBU-39 ne pèse que 113 kilos, ce qui permet d’en emporter quatre sous un avion – en lieu et place d’une seule, pour les modèles antérieurs -, d’embarquer d’autres armes et munitions, et d’étendre le  rayon d’action de l’appareil.

 



 

Un attelage de 4 GBU-39 prêt à être arrimé sous un avion

 

D’autre part, la GBU-39 atteint régulièrement son objectif durant 50% des largages, avec un degré de précision de l’ordre de 5 mètres (du point visé), ceci diminuant sensiblement, entre autres, les dangers de dommages collatéraux.

 

Dans l’annonce faite vendredi par le Pentagone, on apprenait aussi que Washington allait participer à l’amélioration des missiles antiaériens Patriot déployés en Israël, ce qui devrait les mettre aux normes désirées par l’Etat hébreu afin de remplir leur tâche dans son concept du bouclier de défense. La même annonce mentionnait également que l’Amérique allait livrer à son alliée 28 000 missiles antichars LAW, destinés à ses fantassins.

 

Dans le domaine tenu secret par les deux pays, on parle avec insistance de l’envoi d’armes encore beaucoup plus sophistiquées, notamment une escadrille de bombardier furtifs, à peine sortis de leur phase de certification.

 

Nul doute n’est permis : Israël se prépare à l’attaque des installations stratégiques en Iran, elle dispose pour ce faire de l’appui nécessaire de l’administration Bush, et elle possède la capacité militaire et logistique pour mener son projet à bien.

 

 

Syrie : les Russes arrivent

 

Presque en synchro avec l’annonce du Pentagone, Moscou révélait vendredi qu’elle allait rénover le port syrien de Tartus, afin de le transformer en pied-à-terre méditerranéen pour sa marine.

 

L’agence Itar-Tass dévoilait, le même jour, qu’un navire atelier de la flotte de la Mer Noire se trouvait déjà à pied d’œuvre en Syrie et s’attelait à remettre en état ledit port.

 

A l’époque de l’Union Soviétique, la flotte russe disposait déjà d’une base d’entretien et d’entreposage de matériels à Tartus. Mais la coopération entre Damas et Moscou cessa après la chute de l’URSS.

 

A Tartus, deux des trois docks flottants fabriqués à l’époque sont hors d’usage, à cause du piètre entretien pratiqué par les Syriens. Il s’agira également de rénover de fond en combles l’ancien atelier flottant et les installations terrestres.

 

Pour la flotte russe, Tartus constituera son unique base en Méditerranée ; acquis d’importance, puisqu’il permettra aux vaisseaux de guerre de Moscou de patrouiller en plus grand nombre hors de la Mer Noire, et de ne pas avoir à repasser le Bosphore et à affronter les tempêtes d’hiver pour se voir administrer les travaux d’entretien et de gestion des armements à Sébastopol (Aqyar, en tatar de Crimée).

 

Ceci étant d’une importance majeure au regard de la partie d’échecs maritime que disputent Washington et Moscou, et dont j’ai traité dans "Nouvelle donne".

 

Cette décision d’allouer Tartous aux Russes fait suite à la récente visite de Béchar Al Assad et à la présence du chef de sa flotte, la semaine dernière, à Moscou.

 

Al Assad avait soutenu l’invasion russe de la Géorgie, il avait également proposé, dans une interview à un hebdomadaire moscovite, de déployer des missiles russes sur le sol syrien et de participer aux mesures que prendrait le Kremlin pour s’opposer au projet du bouclier de défense US en Pologne et en Tchéquie.

 

Pour Damas, l’implantation de la base navale de Tartous représente, au moins partiellement, une police d’assurance vie pour son régime dictatorial. On voit mal, en effet, Moscou permettre à l’armée israélienne, en cas de conflit, de s’approcher de ses navires.

 

De plus, Michaël Béhé à Beyrouth croit savoir que le renouvellement de la présence navale russe en Syrie est aussi destinée à remettre à la page les rafiots de la flotte d’Al Assad, qui ne s’aventurent guère plus en pleine mer.

 

Depuis un certain temps déjà, c’était les bateaux russes qui assuraient la protection des côtes syriennes, de l’aveu même de l’ambassadeur de Moscou à Damas, M. Belyev. Désormais, cette présence sera permanente.

 

Dans ce retour à la Guerre Froide, Poutine vient de marquer un point conséquent, en immisçant sa marine sous le nez de l’allié no.1 des Américains au Proche-Orient et très près des bases de soldats US cantonnés en Irak.

 

C’est sans doute une réponse du berger à la bergère à l’envoi massif de navires de l’OTAN en Mer Noire et à son projet d’établir des bases navales permanentes en Géorgie.

 

Avec cette guerre de cinq jours en Géorgie, la planète a bel et bien effectué un retour dans le temps d’une vingtaine d’années. Et pas à son avantage.

 

Partager cet article
Repost0
9 septembre 2008 2 09 /09 /septembre /2008 09:08

 Bigard, j’aime pas. Cette forme d’humour qui consiste à dire très fort toutes les saletés que la plupart des gens ne peut même pas imaginer sans piquer un fard, c’est du rire de fond de chiottes. A la limite, du décoincement de groupe pour bobonnes complexées : on a deux heures de spectacle pour pouffer sur toutes les cochonneries scato-pornos, pour le prononcé desquelles on met deux mandales aux gosses à la maison.
 
Si ensuite ça peut faire passer aux parents une bonne nuit bien grasse, à confondre l’érotisme et la gymnastique, comme chantait le grand Jacques… Un billet pour Bigard coûte moins cher qu’une psychanalyse et le même prix qu’une pute. Et vu que rapport au second cas, ça dure plus longtemps, chacun prend son plaisir avec les moyens qui sont les siens, pas !
 
Evidemment, les jeux de mots d’Ilan n’appartiennent pas au même univers ; moi je les fais sourire sans même qu’elle ne voient mes yeux, et les quelques chanceuses qui les ont vus de près au petit matin, n’iront jamais assister aux coliques de Bigard. Qu’y feraient-elles ?
 
Mais là n’est pas le problème, encore qu’en se rappelant que Pète-pète-rot-rot a rempli le Parc des Princes et qu’il est le bouffon préféré des Français, je n’en sois plus très sûr.
 
Si j’ai accepté de tremper ma plume sans ce bidet, ce n’est pas pour répéter les plateries qu’ânonnent en chœur tous les media hexagonaux du lundi à propos des derniers égarements de l’"humoriste". C’est vrai que la presse bleu-blanc-rouge manque terriblement de solistes, ces dernières années, et ne s’exprime guère plus qu’à l’unisson.
 
Noooon, mes belles amies et leurs Hector velus, c’est justement pour dire ce que les confrères gaulois n’ont pas écrit que je m’impose le présent exercice. Et c’est, bien entendu, l’essence de ce qu’il fallait retenir du "dérapage" de Gros dégueulasse, vendredi, chez Ruquier, sur Europe 1.
 
Certains se souviennent comment Laurent Ruquier s’était payé le professeur Robert Redeker dans son émission télévisée "On n’est pas couché", le 17 mai dernier. Avec ses hommes de main, le présentateur avait réussi à dévictimiser le philosophe, menacé de meurtre par des islamistes, pour le faire passer aux yeux des téléspectateurs pour un criminel de la pensée, islamophobe aux fantasmes délirants.
 
Que les âmes sensibles se rassurent pour l’intégrité de Bigard, vendredi passé, à  "On va se gêner", Bigard est sorti grandi et encouragé du studio. C’est à peine si l’animateur a osé un timide "vous pensez vraiment ça ?" après que Grosse bouffe eut expliqué aux auditeurs, à propos des attentats du 11 Septembre, qu’ "on en est absolument sûr et certain maintenant que les deux avions qui se sont écrasés sur la forêt et le Pentagone, n'existent pas. Il n'y a jamais eu d'avion Ces deux avions volent encore. C'est un mensonge absolument énorme".


 

 Bien moins cher qu’une psychanalyse,
au prix d’une put



 


Même que "tous les spécialistes de la terre sont d'accord là-dessus", a asséné l’énergumène, "c'est un missile américain qui frappe le Pentagone ! Ils ont tué eux-mêmes des Américains !".
 
Je vous les donne dans le désordre, ça n’a aucune importance : "Les Tours Jumelles, c’est une démolition contrôlée".
 
Bin alors !
 
Vous pensez que quelqu’un s’est levé en vitesse pour amener une boîte familiale de Valium à Bigard pendant qu’on allait chercher la camisole de force ?  Non. Pas du tout. Au contraire. L’un des porte-serviette de Ruquier, dont le nom n’est pas audible sur l’enregistrement, le veinard, renchérit  (rien à voir avec ce que vous hurlez à votre mari, - rends, chéri ! - qui vous a piqué vos boucles d’oreilles pour les jouer au casino).  Celui-là, tout en annonçant ne pas être d’accord sur tout avec Bigard, sans qu’on ne pût (c’est parce qu’on se lave !) jamais savoir sur quoi, dans un français à lui, offrait une conclusion "stratégique" à l’humoriste de naissance (et deux ans par la suite).
 
La voix œuf : "Ils s’appuient de ça pour faire leur guerre en Irak, reprendre toute la situation américaine en main – Ilan, le sot, ignorait qu’ils l’avaient perdue – et faire réussir la politique de M. Bush, ça c’est certain, j’en suis sûr".
 
C’est cocasse, mais personne chez mes grands timides de confrères ne relate cette analyse exceptionnelle de la part du comparse de Ruquier. Ce qu’ils sont distraits, ma mie, ce qu’ils sont distraits ! [Pour écouter l’extrait incriminé de l’émission, pressez ici].
 
Depuis, chez les collègues, de bâbord à tribord, on hurle en canon "haro sur le baudet !". Ils négligent que l’autre Jean-Marie, le sosie du capitaine Fracasse, et que Marion Cotillard, venant de recevoir l’Oscar de l’actrice la plus intelligente, avaient également soutenu en public la thèse de Thierry Meyssan.
 
Le gouvernement américain qui tue lui-même 2 600 Américains, détruit le centre de New York et une partie du QG de son armée afin de faire la guerre aux Arabes, pour qu’ils ne tuent pas d’Américains ; faut être tombé dans un baril de Beaujolais étant petit et y être resté longtemps sous l’eau, pour sortir de semblables incongruités.
 
Il faut être tombé dans un fût de Beaujolpif ou… être maladivement antiaméricain. Un mal si français que Thierry Ardisson avait déjà, lors de l’une de ses émissions TV, fait la part belle à l’un de ces spécialistes qui, amené sur le plateau par deux mecs en blouses blanches, avait expliqué, sans plus d’opposition que vendredi, que c’étaient la CIA et le Mossad qui avaient perpétré les attaques du 11 Septembre.
 
Pour la plus grande déveine de ses contempteurs et d’Ardisson, le jeune Ilan ne partage pas avec l’éléphant que la longueur de sa trompe, mais aussi sa phénoménale mémoire.
 
Ce qui nous amène à cesser de nous étendre sur Bigard et sur Ruquier – ça lui fait bien trop plaisir – pour vous dire le fond de notre pensée. L’Obs, après avoir publié un bref entrefilet de beaufs sur l’incident, a été noyé sous des centaines de commentaires de lecteurs.
 
S’il y a parmi vous de grand naïfs persuadés qu’il s’est produit un tsunami de la raison pour demander l’internement psychiatrique d’urgence de Pète-pète-rot-rot et l’écartement immédiat de Ruquier (encore plus !), il faut qu’ils cessent de lire la Ména, qui ne leur fait aucun bien.
 
Car ce sont des tonnes de messages de soutien à Bigard qui ont afflué devant la porte de l’Observateur borgne, le forçant à nouveau, après la pétition Enderlin, à censurer les commentaires de ses clients, puis à n’en laisser qu’une poignée triée sur le volet.
 
J’ai tout de même pu m’emparer au vol de quelques uns de ces chefs-d’œuvre, qui en disent long sur la perspicacité du lectorat de ce magazine. Je ne résiste pas longtemps à la tentation de vous en faire partager deux, parfaits exemples de la réalité symbolique de la majorité des réactions.
 
La première, rédigée par Tom, de Paris (eh non, elles ne sont pas toutes de Savoie !), un ingénieur en bâtiment, probablement : 
 
"Je ne sais pas s'il a raison mais, une chose est sûre, deux tours de 450 m ne s'effondrent pas comme ça sur leurs fondations. Et puis c'est quoi toutes ces petites flammes que l'on aperçoit sur les vidéos et qui apparaissent au niveau de l'étage qui va céder (les bougies d’un gâteau d’anniversaire, connard ! Note d’Ilan), et ce tout au long de la chute ? Et puis c'est quoi ces fumées distinguées le matin de l'attentat et qui émanent des sous sols du WTC ? Ben Laden a peut être participé mais deux avions ne font pas tomber deux tours".
 
Et cette autre, d’Olive, de Paris aussi, preuve qu’elles poussent mieux en Provence :
 
"Bravo Jean marie! Je suis tout a fait d'accord avec lui d'ailleurs preuves simples vous journalistes : essayer de joindre une personne de la famille de n'importe quelle victime des avions. Y'en a pas!!! tous des orphelins... ou irréels.? JE pense plutôt irréel car, ce qui est le plus dramatique, aucuns des avions qui a percuté une tour ne possédait d'hublots! pas d'hublots dans un avion = pas de passagers! Quel beau foutage de gueule encore une fois et Bigard a raison mais ca passera une fois de plus aux zoubliettes!".
 
Tiens, elle a le même français que moi, mais elle ne fait pas exprès.
 
On pourrait déduire de cet avatar qu’avec des lecteurs de ce niveau et de cette humeur, l’Obs vole bas et il ne va pas tarder non plus à se faire une tour. C’est probable. Ce qui ne l’est pas, probable, c’est que Jean-Marie Bigard soit l’épicentre du tremblement de terre qui remue tant de cervelles françaises, comme nos confrères parigots s’efforcent de nous en convaincre.
 
Les lecteurs, c’est comme les téléspectateurs, ils sont ce que vous en avez fait au fil des années. L’image qu’ils renvoient, c’est celle que vous leur aviez d’abord envoyée, déformée et additionnée de l’inventivité populaire. Vous avez semé sans compter la haine de l’Amérique et d’Israël, maintenant contemplez votre arbre ! Vous avez volontiers colporté des rumeurs démentielles sur l’origine des attentats, amusez-vous maintenant à faire taire la rumeur…
 
A force de compromis, de compromissions, de diffusion de vérités symboliques en place de la réalité, vous, camarades journaleux, avez fini, à force de les inciter, par réussir à faire renaître des sentiments xénophobes, racistes et antisémites puissants dans une partie non négligeable de la société française. Vous l’avez rendu tarée.
 
Pourquoi donc pensez-vous que la Ména se bat avec autant de détermination pour détruire vos menteries, pour contraindre l’AFP à respecter les rudiments ontologiques de la profession et la sémantique base de la langue que nous partageons tant bien que mal.
 
Nous vous avions prévenus avant que cela n’arrive, et pendant que vous les intoxiquiez : vous avez fabriqué une catastrophe. Des gens sans repères, sans in-for-ma-tions, décultivés, mais emplis d’une haine terrible. Une haine qui ne pourra s’exprimer que dans la violence. Regardez du côté du XIXème, les brutes que vous avez conditionnées à la mamelle sont lâchées, elles se sentent l’âme des justiciers – des vengeurs du génocide de la Palestine - que vous avez inventé de toutes pièces.
 
Nous avions écrit que vous seriez responsables, que vous étiez irresponsables. Nous le confirmons aujourd’hui, à la lecture de ces réactions dérégulées, innombrables et impubliables : vous êtes responsables de vos robots. Aujourd’hui votre désinformation fait des blessés, demain elle tuera. C’est un troupeau de bêtes folles qui est lâché dans la nature et ça ne fait que commencer. Il en est à prendre conscience de sa force.
 
Rideau.

Partager cet article
Repost0
29 juillet 2008 2 29 /07 /juillet /2008 09:00

On négocie pour du beurre
Par Sami El Soudi © Metula News Agency

 


Etrange comportement de notre consoeur Reuters, ce vendredi matin, qui fait état, dans plusieurs dépêches, d’un attentat survenu contre un café du centre de Gaza, peu après minuit, en dissimulant aux lecteurs tous les repères significatifs de l’évènement.
 
Le mobile est pourtant simple : il s’agit d’un café tenu par des chrétiens, et le doute sur la nature raciste de l’attentat n’est pas permis, puisque c’est au moins la troisième fois, depuis la prise de pouvoir des islamistes il y a un an, que ce commerce est attaqué de la sorte.
 
Même le porte-parole du Hamas, qui avait tenté, dans un premier temps, d’imputer l’attaque au Fatah, a été contraint d’avouer ensuite que le terroriste, qui est mort dans l’explosion prématurée de son engin, était actif dans le milieu proche d’Al-Quaïda.
 
Quelques minutes plus tard, une explosion beaucoup moins importante – la première avait été entendue partout dans Gaza city – se produisait devant la demeure d’un responsable de la Résistance Islamique, Marouane Abou Rass, sans faire ni dégâts ni victimes.
 
La Ména est en mesure de faire savoir à ses abonnés que la seconde déflagration était un leurre, perpétré par les islamistes eux-mêmes afin de créer la confusion et de dissimuler la répression sans états d’âme qu’ils font subir aux 3 500 chrétiens restés à Gaza.
 
Car, outre les agressions à répétitions contre le café en question, les magasins chrétiens ont été jetés en pâture aux meutes de fondamentalistes qui règnent en maîtres dans la Bande.
 
En octobre dernier, un chrétien de Gaza, qui résistait pacifiquement à ces pogroms, avait été assassiné au couteau, après avoir été maintes fois menacé de mort.
 
Désormais, en vertu d’un nouveau décret d’imam, les chrétiennes vivant dans le califat ont l’obligation de sortir voilées de la tête aux pieds, au risque, pour les contrevenantes, de se voir molester en pleine rue : cela devrait donner matière à réflexion aux Etats occidentaux dans lesquels les musulmans fondamentalistes réclament le droit pour leurs femmes de paraître voilées dans les écoles et les hôpitaux.
 
A Gaza, lorsqu’ils exercent le pouvoir, les fondamentalistes font exploser les écoles non-musulmanes et les mettent à sac. C’est ce qu’il advint, par exemple, de l’école et du couvent tenus par les Sœurs du Rosaire à Gaza, sitôt la réussite du putsch intégriste.
 
Il est à la fois préoccupant et révélateur d’un état d’esprit que la dépêche de Reuters ait fait l’impasse sur les raisons avérées des incidents de la nuit dernière.  
 
Et pendant ce temps, le Hamas fabrique des roquettes et intensifie la contrebande d’armes et de munitions en provenance d’Egypte. Ce qui a fait réagir le chef des services israéliens de contre-espionnage (le Shin-Bet. Ndlr.) Yuval Diskin, lors de la remise d’un important rapport au parlement israélien, mardi dernier.
 
Diskin, qui s’exprimait devant le Comité des Affaires Etrangères et de la Défense, a informé les députés israéliens que la Résistance Islamique était passée à la fabrication, à Gaza, de Qassam améliorés, possédant une portée de 19 km. De quoi semer le terrorisme toujours plus loin dans les villes israéliennes.
 
D’autre part, toujours selon le chef du contre-espionnage hébreu, les fondamentalistes au pouvoir dans la Bande ont réussi à faire passer du Sinaï des roquettes et des mortiers fournis par l’Iran. Les premières pouvant aisément frapper la ville d’Ashdod et les seconds étant capable de générer des dégâts conséquents jusqu’à 9 km du point de tir.
 
Diskin a ajouté, qu’en dépit d’une légère amélioration, les autorités égyptiennes "acceptent le fait que la contrebande d’armes se déroule à partir de leur territoire".
 
Résumant la situation sécuritaire prévalant dans la confrontation intégristes-armée israélienne, Diskin a clairement établi que le cessez-le-feu en vigueur servait les intérêts du Hamas et non ceux d’Israël. Il a émis, à cette occasion, l’avertissement à caractère stratégique répété depuis des mois par tous les analystes de la Ména opérant au Proche-Orient : "en acceptant les termes de la Tadyé (trêve), Israël a sauvé la vie du Hamas".
 
En échange de l’inaction de leur armée contre les positions et les leaders islamistes de Gaza, en échange de la réouverture des points de ravitaillement, l’Etat hébreu a obtenu une accalmie temporaire, que le chef du renseignement qualifie aussitôt d’ "essentiellement illusoire", affirmant que, dans les prévisions de ses services, "les attaques à la roquette vont reprendre à un moment ou un autre à l’avenir".
 
Le rapport présenté aux députés israéliens réserve également des observations, qui me semblent cardinales, relatives à la Cisjordanie. Ainsi, Diskin établit que si l’IDF (Forces armées d’Israël. Ndlr.) n’avait pas appréhendé les membres du parlement palestinien appartenant au Hamas, ainsi que ses (ex) ministres, "l’OLP ne serait plus en charge de l’Autorité Palestinienne en Cisjordanie".
 
Cette conclusion rejoint celle que j’ai moi-même plusieurs fois exprimée dans ces colonnes, mais qu’il convient de lier à la destruction de toutes les cellules terroristes du Hamas, de la Djihad Islamique Palestinienne et des Tanzim en Cisjordanie, ainsi qu’à la construction de la barrière de séparation. C’est une évidence : Mahmoud Abbas, Salam Fayyad, Erekat et sa clique, ne doivent leur salut qu’à Israël et à son armée, cela fait d’eux, en plus d’être redevables à nos voisins de la conservation de leur pouvoir, des leaders faiblards, sans colonnes vertébrales, presque des baudruches, face à la motivation d’origine céleste des combattants et politiciens islamistes.
 
Cela fait dire à M. Diskin, que l’ "Autorité Palestinienne ne combattra pas le Hamas, car le Hamas est plus fort que le Fatah".
 
Ce qui m’oblige à poser la question fatidique, pour un Palestinien qui voit dans la création de son Etat un élément prédominant du salut de son peuple : qui ira déloger le Hamas de Gaza ?
 
Diskin prévoit une radicalisation supplémentaire des nouveau maîtres de Gaza, qui, d’ores et déjà, refusent toute idée de cohabitation avec l’Etat hébreu. Les faits tendent à lui donner raison.
 
Diskin prophétise, sans avoir à forcer son talent, que si un nouveau "cabinet d’experts" inter palestinien voyait le jour, cela aiderait le Hamas à dévorer le Fatah.
 
Avec quoi riment alors les négociations – mêmes si elles sont indéniablement les plus sérieuses à avoir jamais été conduites – entre Abbas et Olmert ? Car tout le monde sait parfaitement qu’aucun traité ne sera jamais signé entre Jérusalem et les seuls Palestiniens de la Rive Occidentale du Jourdain.
 
Je n’endosse pas l’attitude des négociateurs, qui veut qu’on s’occupe d’abord de résoudre les différends existants et qu’on voie ensuite comment réaliser la nouvelle entente. A mon avis, cela transforme ces négociations en simulation de négociations, ce, tandis que la société palestinienne a besoin de résultats tangibles à échéance visible, si on veut qu’il en reste quelque chose. Et l’expérience historique a montré que c’étaient les peuples en déshérence qui étaient le plus souvent à l’origine des grands conflits.
 
Alors ? En cas d’avancée péremptoire des négociations en cours, Israël ferait-elle le sale boulot de déhamassiser Gaza ? Je n’y crois pas une seconde. Si j’entends bien Diskin, l’Etat hébreu n’interviendra dans la Bande que si sa sécurité est manifestement menacée par les fondamentalistes, et non pour aider l’OLP à regagner son ascendance sur ce territoire. Ce, d’autant plus que les leaders pleutres de Ramallah, qui doivent pourtant leur survie à Israël, ne manqueraient pas de stigmatiser une action militaire de Jérusalem à Gaza, ne se privant pas de la qualifier de génocide, comme cela s’est déjà vu.
 
Une intervention internationale ? Européenne ? Egyptienne ? Vous m’en voyez désolés, mais je n’y crois pas du tout. Les observateurs ont eu tout le loisir de remarquer combien ces forts en gueule préfèrent se contorsionner, quitte à adopter des postures indéfendables – et même dangereuses pour leurs propres intérêts – plutôt que se frotter militairement aux islamistes. Dans ce bas monde, les encouragements sont gratuits et les aides financières ne coûtent pas cher pour la Palestine, mais de là à engager des troupes dans une guerre contre le Hamas, il existe une distance à parcourir qui est plus grande que la largeur du Sahara.
 
A la Moukata de Ramallah, j’ai entendu des ministres me dire que si les Juifs avaient préféré la Tadyé à la force à Gaza, c’était, cyniquement, pour repousser la création d’un Etat de Palestine aux Calendes grecques. Je leur ai répondu que "lorsque les Juifs font mine d’attaquer, vous les traitez de génocidaires de notre peuple, et lorsqu’ils acceptent la trêve, ce sont des cyniques". Je leur ai dit que "les Juifs se mêlaient de ce qui leur importait, qu’ils avaient bien raison et que c’était ainsi qu’agissent tous les peuples et les gouvernements qui se respectent".
 
Le problème vient de l’état moral exécrable à la direction de l’Autonomie et parmi ses forces de l’ordre. A force d’entendre, depuis un an, qu’elles s’améliorent de jour en jour, nous devrions déjà être une superpuissance militaire.
 
Revenons un instant sur terre : nous pouvons soit prier – surtout sans intervenir dans leur processus de décision – pour que les Israéliens comprennent leur intérêt stratégique à chasser le Hamas, soit continuer à "négocier" l’avenir de terres et de gens dont nous n’avons pas le contrôle, tout en réalisant que les clés de notre avenir n’étaient pas entre nos mains. Et si cette attente se révèle trop longue, nous nous désintégrerons et il ne restera plus personne pour fonder l’Etat de Palestine. Peut-être qu’un peuple qui attend sur ses ennemis pour faire le ménage dans ses écuries n’est pas un véritable peuple, et qu’il ne mérite pas de voir son drapeau flotter sur le parvis des Nations Unies à New York.
 
Les choses qui doivent arriver surviennent. Des autres, personne n’a l’occasion de parler.  
   
 
Metula News
Agency ©

Partager cet article
Repost0
29 juillet 2008 2 29 /07 /juillet /2008 08:55

Le Liban a de l’Herpès sur les lèvres. Pour longtemps.
Par Michaël Béhé à Beyrouth
© Metula News Agency



 
Décidément, le baiser public donné au "héros de la Résistance" Samir Kuntar, l’assassin de petites filles, par l’ensemble de la classe politique et des dignitaires religieux du Liban, loin d’avoir rassasié la soif d’hégémonie des alliés de Téhéran et de Damas, leur a donné des ailes.
 
Pour avoir imaginé que leur acte dégradant, quoique essentiellement symbolique, allait satisfaire le Hezbollah, et que ce dernier allait désormais reconnaître le droit de ce pays à être dirigé par un gouvernement légitime, les responsables du courant du 14 Mars (indépendantiste. Ndlr.) ont démontré, une fois encore, qu’ils n’entendaient rien à la réalité politique d’un Etat qu’ils ne gouvernent qu’en théorie.
 
En faisant l’accolade à un monstre, ils ont, sans s’en rendre compte, admis que la monstruosité administrât ce pays dans les faits. Ils ont transformé le concept de Résistance, tel que représenté par Kuntar, en valeur suprême et passe-partout de la politique nationale.
 
Encore, la majorité a elle-même contribué à transformer ce concept de résistance, qui ne repose sur aucune réalité tangible, en vérité absolue quasi sacrée. En une vérité devenue si prédominante, qu’il faudrait maintenant lui sacrifier toutes les décisions liées à l’exercice de la souveraineté nationale.
 
Le vœu du Hezb et de ses alliés intra et extra-muros, est que le gouvernement du Liban, auquel ils participent et dans lequel ils se sont arrogés, par la force des armes, un droit de veto qui l’empêche d’agir, soit transformé en coupe-rubans, tandis qu’eux exerceraient le pouvoir effectif.
 
Il n’y a pourtant que les aveugles et les sourds qui ne les avaient pas vu venir. Cela a commencé, en 2006, avec le déclenchement d’une guerre dans laquelle le Liban n’avait aucun intérêt. Ca c’est poursuivi par une entreprise de réarmement des pro-Damas qui a ridiculisé la notion même de l’existence de frontières reconnues pour ce pays, simultanément avec la transgression grossière des conditions de la résolution 1701 de l’ONU. Une résolution dont le but avoué consistait précisément à rendre au gouvernement le contrôle de son territoire et de sa destinée.
 
Cela a continué par la mainmise sécuritaire sur notre unique aéroport international, par la construction d’un réseau parallèle de communications militaires, par le long blocage de l’élection d’un président de la république, par l’énumération de conditions politico-constitutionnelles dont l’objectif était de rendre le Liban ingouvernable.
 
Cela a abouti, suite à une paralysie musclée des axes de communication du pays, à une guerre civile menée par le 8 Mars (les prosyriens, le Hezbollah. Ndlr.) contre les communautés druzes et sunnites. Et, suite à cette démonstration de force, à l’obtention des revendications suicidaires, que les putschistes n’avaient pas réussi à acquérir par des moyens pacifiques.
 
Constater qu’en dépit de ces signes avant-coureurs pour le moins épais, les responsables de la majorité continuent à ne pas réaliser ce qu’est la finalité du 8 Mars, imaginer qu’il l’abandonnera spontanément après autant de "victoires", songer qu’il stoppera sa stratégie gagnante sur l’autel de la survie du Liban, c’est au moins faire preuve d’une gigantesque naïveté.
 
Une naïveté que les lecteurs du niveau de ceux de la Ména auront sans doute du mal à ne pas critiquer ou mettre en doute. On parlera alors d’inconsistance, d’attentisme, de lâcheté et d’hypocrisie.
 
"Que voulez-vous que nous fassions, Michaël", m’a demandé une haute personnalité libanaise que je connais de puis 25 ans, "il sont les plus forts militairement, ils reçoivent tout ce qu’ils demandent de l’Iran et de la Syrie, tandis que les Occidentaux refusent même de nous vendre des armes modernes pour l’armée ? ".
 
C’est parce que les Occidentaux savent que vous êtes des hologrammes, et que les canons qu’ils nous donneraient iraient directement grossir l’arsenal du Hezbollah et pourraient être redirigés contre eux, répondis-je. Ce n’est pas maintenant qu’il faut réagir, quand tout semble cuit, c’était avant. Le Liban est puni parce que vous n’avez rien prévu, que vous n’avez fait que regarder vos pieds et vos poches pendant que vous marchiez, complétai-je.
 
Vous avez manqué le coche, en 2005, lorsque l’occupant syrien a été obligé de plier bagages ; vous, vous êtes restés rigides, acceptant déjà l’ineptie de la "résistante", alors que vous saviez bien qu’il ne s’agissait pas de résister à Israël, qui ne demande qu’à vivre en paix avec nous, mais de "résister" contre l’indépendance du Liban.
 
Si vous aviez osé exiger la paix avec Israël lors du printemps de Beyrouth, vous enleviez du même coup à ces voyous l’argument fallacieux de la résistance. Au final, la Syrie va faire la paix avec les Israéliens, tandis que nous, nous resterons assis sur notre postérieur à contempler la ruine du Liban.
 
Mon interlocuteur n’eut rien à rétorquer. Au bout d’un silence, il lança "et vous aller à nouveau nous accabler de critiques dans la Ména ?". Je vais me gêner !
 
"Ils ont transformé l’Etat en milice", a jeté hier, le Dr. Samir Geagea, le président du conseil exécutif des Forces libanaises (FL), l’une des composantes chrétiennes du 14 Mars, à l’occasion de la commémoration du troisième anniversaire de sa sortie de prison.
 
Désormais, c’est la déclaration d’intention ministérielle, que les prosyriens obstruent. L’enjeu en étant la proclamation de la nécessité pour le Hezbollah de remettre ses armes à l’armée nationale. Un nouveau cul de sac inextricable en perspective…
 
Le Hezb et ses alliés libanais ignorent grossièrement qu’un Etat dominé par une milice minoritaires et confessionnelle n’est pas un Etat, mais, dans leur marche en avant, ils n’ont rien à faire de ces considérations. Tout comme ils n’ont rien à faire du Liban.
 
Ils expliquent tout par le concept de "résistance", que la majorité a stupidement validé. Comme tant d’autres agresseurs dans l’Histoire, tel Adolf Hitler, qui expliquait que l’Allemagne devait se défendre contre la menace judéo-bolchévique, le 8 Mars fait miroiter des menaces toutes plus fabuleuses les unes que les autres.
 
Selon le député hezbollah Hussein Hassan, il y aurait des "menaces américaines qui pèsent sur ce pays" (si seulement notre sort intéressait les Etats-Unis !). Et "Israël", bien sûr, "qui a toujours des ambitions au Liban", ce qui amène naturellement Hassan à gloser en prétendant que "la défense du pays est donc un droit et un devoir de la Résistance".
 
Cette fadaise pour dire que les prosyriens ne rendront pas leurs armes. C’est à se demander à quoi peut bien servir notre armée nationale…
 
Un autre député des Fous d’Allah, Mohamad Raad, accuse quant à lui la majorité politique libanaise de haute trahison, à cause de son refus d’accepter la loi de Téhéran en lieu et place de la sienne : "il existe un lien indéniable entre l’obstination de certaines parties à vouloir miser sur le projet américano-sioniste et leur refus d’admettre les droits (lisez la mainmise armée) de la Résistance".
 
Le "projet américano-sioniste", voilà qui semble intéressant, mais en qui consiste-t-il, M. Raad ? Le président Bush et Ehoud Olmert sont-ils au courant ?
 
Dans le flot de sa logorrhée informe, Raad s’oublie et laisse passer quelques vérités définissant bien l’objectif de sa milice : "les positions de la Résistance restent solides car elle sait qu’elle a éloigné le monde occidental de notre pays".
 
Voilà qui est nettement plus honnête, surtout quand Raad la complète, affirmant "D’autant que la Résistance n’est pas seule et est protégée par une équation locale, régionale et internationale".
 
Cela projette tout de même quelques inquiétudes quant à l’éventualité qu’un gouvernement libanais, quel qu’il soit, puisse prochainement exercer ses prérogatives sur son sol. Cela paraît d’autant plus lointain, depuis que le vice-ministre iranien fait écho, sans s’en cacher le moins du monde, des déclarations du Hezbollah. Cet Iranien a ainsi affirmé qu’"un progrès dans les pourparlers avec l’Occident sur le dossier nucléaire aurait un impact positif, entre autres, sur la stabilité au Liban ?".
 
Nous voici fixés : pour que le 8 Mars rende leur pays aux Libanais, il faudrait que la communauté internationale laisse Téhéran fabriquer des bombes atomiques.
 
Dire qu’il se trouve quelques analystes dégénérés, à l’Ouest, qui, probablement pour des raisons de commodité, persistent, après cela, à contester que le monde se situe maintenant en peine guerre de civilisations est à peine croyable. Qui ne croient-ils pas ? Mohamad Raad ou Ahmadinejad ? Le papier, l’encre ? L’agence iranienne d’information ?
 
Pendant qu’ils bloquent la rédaction de la déclaration ministérielle,  les porte-flingues libanais de Damas et de Téhéran mettent la capitale du nord de notre pays, Tripoli, à feu et à sang. Histoire de faire pression sur les indépendantistes à coups de nouveaux cadavres.
 
Ils font s’opposer, à l’arme lourde, le quartier sunnite de Bab el-Tebbaneh et l’alaouite, de Baal Mohsen. Des officiers de l’armée syrienne ont franchi la frontière toute proche afin d’organiser les miliciens de Baal Mohsen.
 
Les combats, qui se sont un peu calmés depuis l’interposition des blindés de l’armée, ce week-end, ont fait, ces derniers jours, neuf morts et plus de soixante-dix blessés. On se retrouve en plein travail de sape, où la vie humaine ne vaut plus rien.
 
Il me semble cocasse de relater ici que plusieurs miliciens sunnites, parmi ceux qui font le coup de feu contre Baal Mohsen, appartiennent à la communauté syrienne qui s’était exilée à Tripoli après le massacre que Hafez Al Assad venait de commettre dans leur ville de Hama. 20 000 sunnites perdirent la vie sous les barrages d’artillerie de l’armée alaouite.
 
En 1986, l’armée des Al Assad, qui occupait déjà le Liban, lança une nouvelle opération contre les exilés de Hama. Dans le quartier de Bab el-Tebbaneh, avec la complicité des alaouites de Tripoli, les commandos syriens perpétrèrent l’assassinat de 350 civils.
 
C’est pour faire de la place à ce monde-là, que le Hezbollah s’emploie à éloigner le monde occidental de notre pays, et qu’il appelle cela "résistance". Encore un petit baiser pour la route, M. Kuntar ?    
 
 
Metula News
Agency © Le Liban a de l’Herpès sur les lèvres. Pour longtemps. (info # 012807/8) [Analyse]
Par Michaël Béhé à Beyrouth © Metula News Agency
 
Décidément, le baiser public donné au "héros de la Résistance" Samir Kuntar, l’assassin de petites filles, par l’ensemble de la classe politique et des dignitaires religieux du Liban, loin d’avoir rassasié la soif d’hégémonie des alliés de Téhéran et de Damas, leur a donné des ailes.
 
Pour avoir imaginé que leur acte dégradant, quoique essentiellement symbolique, allait satisfaire le Hezbollah, et que ce dernier allait désormais reconnaître le droit de ce pays à être dirigé par un gouvernement légitime, les responsables du courant du 14 Mars (indépendantiste. Ndlr.) ont démontré, une fois encore, qu’ils n’entendaient rien à la réalité politique d’un Etat qu’ils ne gouvernent qu’en théorie.
 
En faisant l’accolade à un monstre, ils ont, sans s’en rendre compte, admis que la monstruosité administrât ce pays dans les faits. Ils ont transformé le concept de Résistance, tel que représenté par Kuntar, en valeur suprême et passe-partout de la politique nationale.
 
Encore, la majorité a elle-même contribué à transformer ce concept de résistance, qui ne repose sur aucune réalité tangible, en vérité absolue quasi sacrée. En une vérité devenue si prédominante, qu’il faudrait maintenant lui sacrifier toutes les décisions liées à l’exercice de la souveraineté nationale.
 
Le vœu du Hezb et de ses alliés intra et extra-muros, est que le gouvernement du Liban, auquel ils participent et dans lequel ils se sont arrogés, par la force des armes, un droit de veto qui l’empêche d’agir, soit transformé en coupe-rubans, tandis qu’eux exerceraient le pouvoir effectif.
 
Il n’y a pourtant que les aveugles et les sourds qui ne les avaient pas vu venir. Cela a commencé, en 2006, avec le déclenchement d’une guerre dans laquelle le Liban n’avait aucun intérêt. Ca c’est poursuivi par une entreprise de réarmement des pro-Damas qui a ridiculisé la notion même de l’existence de frontières reconnues pour ce pays, simultanément avec la transgression grossière des conditions de la résolution 1701 de l’ONU. Une résolution dont le but avoué consistait précisément à rendre au gouvernement le contrôle de son territoire et de sa destinée.
 
Cela a continué par la mainmise sécuritaire sur notre unique aéroport international, par la construction d’un réseau parallèle de communications militaires, par le long blocage de l’élection d’un président de la république, par l’énumération de conditions politico-constitutionnelles dont l’objectif était de rendre le Liban ingouvernable.
 
Cela a abouti, suite à une paralysie musclée des axes de communication du pays, à une guerre civile menée par le 8 Mars (les prosyriens, le Hezbollah. Ndlr.) contre les communautés druzes et sunnites. Et, suite à cette démonstration de force, à l’obtention des revendications suicidaires, que les putschistes n’avaient pas réussi à acquérir par des moyens pacifiques.
 
Constater qu’en dépit de ces signes avant-coureurs pour le moins épais, les responsables de la majorité continuent à ne pas réaliser ce qu’est la finalité du 8 Mars, imaginer qu’il l’abandonnera spontanément après autant de "victoires", songer qu’il stoppera sa stratégie gagnante sur l’autel de la survie du Liban, c’est au moins faire preuve d’une gigantesque naïveté.
 
Une naïveté que les lecteurs du niveau de ceux de la Ména auront sans doute du mal à ne pas critiquer ou mettre en doute. On parlera alors d’inconsistance, d’attentisme, de lâcheté et d’hypocrisie.
 
"Que voulez-vous que nous fassions, Michaël", m’a demandé une haute personnalité libanaise que je connais de puis 25 ans, "il sont les plus forts militairement, ils reçoivent tout ce qu’ils demandent de l’Iran et de la Syrie, tandis que les Occidentaux refusent même de nous vendre des armes modernes pour l’armée ? ".
 
C’est parce que les Occidentaux savent que vous êtes des hologrammes, et que les canons qu’ils nous donneraient iraient directement grossir l’arsenal du Hezbollah et pourraient être redirigés contre eux, répondis-je. Ce n’est pas maintenant qu’il faut réagir, quand tout semble cuit, c’était avant. Le Liban est puni parce que vous n’avez rien prévu, que vous n’avez fait que regarder vos pieds et vos poches pendant que vous marchiez, complétai-je.
 
Vous avez manqué le coche, en 2005, lorsque l’occupant syrien a été obligé de plier bagages ; vous, vous êtes restés rigides, acceptant déjà l’ineptie de la "résistante", alors que vous saviez bien qu’il ne s’agissait pas de résister à Israël, qui ne demande qu’à vivre en paix avec nous, mais de "résister" contre l’indépendance du Liban.
 
Si vous aviez osé exiger la paix avec Israël lors du printemps de Beyrouth, vous enleviez du même coup à ces voyous l’argument fallacieux de la résistance. Au final, la Syrie va faire la paix avec les Israéliens, tandis que nous, nous resterons assis sur notre postérieur à contempler la ruine du Liban.
 
Mon interlocuteur n’eut rien à rétorquer. Au bout d’un silence, il lança "et vous aller à nouveau nous accabler de critiques dans la Ména ?". Je vais me gêner !
 
"Ils ont transformé l’Etat en milice", a jeté hier, le Dr. Samir Geagea, le président du conseil exécutif des Forces libanaises (FL), l’une des composantes chrétiennes du 14 Mars, à l’occasion de la commémoration du troisième anniversaire de sa sortie de prison.
 
Désormais, c’est la déclaration d’intention ministérielle, que les prosyriens obstruent. L’enjeu en étant la proclamation de la nécessité pour le Hezbollah de remettre ses armes à l’armée nationale. Un nouveau cul de sac inextricable en perspective…
 
Le Hezb et ses alliés libanais ignorent grossièrement qu’un Etat dominé par une milice minoritaires et confessionnelle n’est pas un Etat, mais, dans leur marche en avant, ils n’ont rien à faire de ces considérations. Tout comme ils n’ont rien à faire du Liban.
 
Ils expliquent tout par le concept de "résistance", que la majorité a stupidement validé. Comme tant d’autres agresseurs dans l’Histoire, tel Adolf Hitler, qui expliquait que l’Allemagne devait se défendre contre la menace judéo-bolchévique, le 8 Mars fait miroiter des menaces toutes plus fabuleuses les unes que les autres.
 
Selon le député hezbollah Hussein Hassan, il y aurait des "menaces américaines qui pèsent sur ce pays" (si seulement notre sort intéressait les Etats-Unis !). Et "Israël", bien sûr, "qui a toujours des ambitions au Liban", ce qui amène naturellement Hassan à gloser en prétendant que "la défense du pays est donc un droit et un devoir de la Résistance".
 
Cette fadaise pour dire que les prosyriens ne rendront pas leurs armes. C’est à se demander à quoi peut bien servir notre armée nationale…
 
Un autre député des Fous d’Allah, Mohamad Raad, accuse quant à lui la majorité politique libanaise de haute trahison, à cause de son refus d’accepter la loi de Téhéran en lieu et place de la sienne : "il existe un lien indéniable entre l’obstination de certaines parties à vouloir miser sur le projet américano-sioniste et leur refus d’admettre les droits (lisez la mainmise armée) de la Résistance".
 
Le "projet américano-sioniste", voilà qui semble intéressant, mais en qui consiste-t-il, M. Raad ? Le président Bush et Ehoud Olmert sont-ils au courant ?
 
Dans le flot de sa logorrhée informe, Raad s’oublie et laisse passer quelques vérités définissant bien l’objectif de sa milice : "les positions de la Résistance restent solides car elle sait qu’elle a éloigné le monde occidental de notre pays".
 
Voilà qui est nettement plus honnête, surtout quand Raad la complète, affirmant "D’autant que la Résistance n’est pas seule et est protégée par une équation locale, régionale et internationale".
 
Cela projette tout de même quelques inquiétudes quant à l’éventualité qu’un gouvernement libanais, quel qu’il soit, puisse prochainement exercer ses prérogatives sur son sol. Cela paraît d’autant plus lointain, depuis que le vice-ministre iranien fait écho, sans s’en cacher le moins du monde, des déclarations du Hezbollah. Cet Iranien a ainsi affirmé qu’"un progrès dans les pourparlers avec l’Occident sur le dossier nucléaire aurait un impact positif, entre autres, sur la stabilité au Liban ?".
 
Nous voici fixés : pour que le 8 Mars rende leur pays aux Libanais, il faudrait que la communauté internationale laisse Téhéran fabriquer des bombes atomiques.
 
Dire qu’il se trouve quelques analystes dégénérés, à l’Ouest, qui, probablement pour des raisons de commodité, persistent, après cela, à contester que le monde se situe maintenant en peine guerre de civilisations est à peine croyable. Qui ne croient-ils pas ? Mohamad Raad ou Ahmadinejad ? Le papier, l’encre ? L’agence iranienne d’information ?
 
Pendant qu’ils bloquent la rédaction de la déclaration ministérielle,  les porte-flingues libanais de Damas et de Téhéran mettent la capitale du nord de notre pays, Tripoli, à feu et à sang. Histoire de faire pression sur les indépendantistes à coups de nouveaux cadavres.
 
Ils font s’opposer, à l’arme lourde, le quartier sunnite de Bab el-Tebbaneh et l’alaouite, de Baal Mohsen. Des officiers de l’armée syrienne ont franchi la frontière toute proche afin d’organiser les miliciens de Baal Mohsen.
 
Les combats, qui se sont un peu calmés depuis l’interposition des blindés de l’armée, ce week-end, ont fait, ces derniers jours, neuf morts et plus de soixante-dix blessés. On se retrouve en plein travail de sape, où la vie humaine ne vaut plus rien.
 
Il me semble cocasse de relater ici que plusieurs miliciens sunnites, parmi ceux qui font le coup de feu contre Baal Mohsen, appartiennent à la communauté syrienne qui s’était exilée à Tripoli après le massacre que Hafez Al Assad venait de commettre dans leur ville de Hama. 20 000 sunnites perdirent la vie sous les barrages d’artillerie de l’armée alaouite.
 
En 1986, l’armée des Al Assad, qui occupait déjà le Liban, lança une nouvelle opération contre les exilés de Hama. Dans le quartier de Bab el-Tebbaneh, avec la complicité des alaouites de Tripoli, les commandos syriens perpétrèrent l’assassinat de 350 civils.
 
C’est pour faire de la place à ce monde-là, que le Hezbollah s’emploie à éloigner le monde occidental de notre pays, et qu’il appelle cela "résistance". Encore un petit baiser pour la route, M. Kuntar ?    
 
 
Metula News
Agency ©

Partager cet article
Repost0
23 juillet 2008 3 23 /07 /juillet /2008 08:30

 

Un conducteur de bulldozer palestinien abattu à Jérusalem

Par Ilan Tsadik © Metula News Agency




A quelle vitesse couraient les Juifs lorsqu'ils ont défoncé votre pelle mécanique, M. le conducteur palestinien ?


Il n'y avait pas, en début de cette après-midi, de reporter de la Ména à proximité, lorsque s'est joué le remake de l'attentat du 2 courant. Même décor que la fois précédente : le centre de Jérusalem, tout près de l'illustre Hôtel King David, témoin privilégié des avatars de cette ville.
 
Le terroriste est un habitant de la partie orientale de la capitale, il s'appelle Ghassan Abou Tir. Il vient du village d'Oum Tuba et est au bénéfice d'une carte d'identité israélienne.
 
Oum Tuba est un endroit assez particulier dans la périphérie de Jérusalem, puisque tous ses ressortissants font partie de la famille Abou Tir. Comme le cousin du terroriste, Mohamed Abou Tir, un député du Hamas, actuellement en détention administrative, bien connu des Israéliens pour sa barbe rouge détonante.
 
Ne pas se tromper à propos d'Oum Tuba que nous connaissons bien, c'est, en principe, un village sans histoires, dirigé par des municipaux pragmatiques, et dont la vaste majorité des habitants travaille avec les Juifs dans des postes de fonctionnaires de la grande ville. Si tous les bourgs arabes du périmètre hiérosolomytain ressemblaient à Oum Tuba, la vie dans la région serait une sinécure.
 
Quant à Ghassan Abou Tir, à l'instar du terroriste de la Rue de Jaffa, voici trois semaines, il avait également un casier judiciaire bien garni. Il serait peut-être temps que, dans un premier stade, les autorités limitent la conduite des bulldozers aux Arabes ayant un passé judiciaire vierge.
 
On vient de voir, à deux reprises, avec quelle facilité ces engins évoluant naturellement au sein de la foule peuvent se transformer en chars d'assaut meurtriers. Pendant qu'on y est, on pourrait même exiger de tout le monde un certificat de bonne vie et mœurs - comme cela est le cas dans d'autres professions - pour autoriser les gens à monter sur ces monstres de chantiers.
 
Un lecteur de la Ména du Liban, un certain Ignace Râla, a envoyé à la rédaction la proposition suivante : "pour éviter qu'ils renversent d'autres véhicules, transférez les repris de justice arabes de Jérusalem à la conduite des camions citernes".
 
On y pensera, merci M. Râla ! Mais l'heure n'est pas à la plaisanterie, 17 personnes ont été blessées, dont une sérieusement aux membres inférieurs.
 
Le terroriste d'aujourd'hui était laïc, une rareté par les temps qui courent. Il avait plusieurs fois été arrêté pour usage et commerce de drogue et était soupçonné de participer au trafic de voitures volées.
 
Son geste ? Une crise de nationalisme, probablement. Et si l'énergumène s'était blindé les narines à l'héro, juste avant de commettre son crime, ça a pu lui donner du courage.
 
L'attentat de ce mardi démontre à l'envi que le mur de sécurité fonctionne. Les assassins récents demeurent intra-muros. De plus, ils ne sont pas syndiqués aux organisations criminelles palestiniennes, ils agissent seuls, avec leurs outils de travail habituels.
 
Grâce au mur, on a tourné une page dans le mode opératoire des assassins collectifs de Juifs. Désormais, ils lancent des roquettes sur les Israéliens du pourtour de Gaza et ils comptent sur des desperados tel celui d'aujourd'hui pour Abou Tir à maintenir la pression sur la société civile israélienne.
 
Reste que c'est moins dangereux que les débiles bardés d'explosifs qui venaient se faire sauter dans nos restaurants et nos autobus. Il faut regarder en arrière pour savoir où l'on se trouve. De plus, en prenant des mesures administratives et policières adéquates, on peut réduire les attentas comme celui de cette après-midi au strict minimum ; c'est juste une question d'analyse adéquate des "cracks" (du langage informatique : des fissures. Ndlr.) du dispositif sécuritaire.
 
Croyez-en un officier de réserve qui se frotte souvent à l'ennemi, grâce aux opérations coup de poing à répétition en Cisjordanie, le terrorisme palestinien a du plomb dans l'aile. Les grandes cellules de la Rive Occidentale ont toutes été démembrées, leurs chefs et leurs artificiers sont sous les verrous pour un bout de temps.
 
Ce qui n'est pas en train de cesser, en revanche, c'est la guerre des mots. Une guerre visant à conditionner la compréhension de notre conflit auprès des opinions publiques occidentales et arabes. A ce titre, l'agence semi-officielle française d'information est toujours très malade et continue de tenir la corde de la course à notre stigmatisation par bidonnage de la réalité.
 
Aujourd'hui, dans son premier bulletin sur l'attentat, l'AFP titrait "Un conducteur de bulldozer abattu à Jérusalem".
 
Dans la suite de la dépêche, ça ne s'arrangeait pas pour notre déontologie : "Un conducteur de bulldozer a été abattu mardi dans le centre de Jérusalem par un Israélien qui pensait qu'il allait perpétrer un attentat avec son véhicule, ont indiqué à l'AFP des témoins".
 
Bon, on ne va pas, chaque fois, pousser des cris de vierge effarouchée, c'est lassant à la fin : ces gens sont des militants primitivement pro islamistes et antisémites, on l'a compris déjà depuis un certain nombre d'années.
 
Le câblogramme de cette après-midi constitue toutefois un exemple anthologique de rétromimétisme, selon la théorie de Juffa : transformer les victimes en assassins et les assassins en victimes.
 
On remarque :
 
1.      Que pour l'AFP, l'Israélien qui a abattu le "conducteur" du bulldozer s'imaginait (pensait) que ce dernier allait perpétrer un attentat.
 
2.      Donc, pour cette consoeur, le "conducteur" n'avait pas encore culbuté de voitures et agressé des passants lorsqu'il fut abattu ; cela faisant de lui une victime. A en croire Marius et ses camarades, il s'agissait assurément d'une projection, probablement hystérique, d'un Israélien - ne le sommes-nous pas tous un petit peu aux yeux de Schattner ? - qui a coûté la vie à un brave ouvrier palestinien victime de cette lubie.
 
3.      J'aimerais tout de même bien rencontrer les "témoins" de l'AFP, qui ont, à la fois, vu que les tirs de l' "Israélien" étaient antérieurs à l'acte du terroriste et qui ont réussi à décrypter les "pensées" du tireur ! Lorsque l'on dispose de témoins de cette qualité, on ne les laisse pas partir, Marius et Patrick (Anidjar, directeur du bureau de l'AFP de Jérusalem. Ndlr.), on les conserve pour les réutiliser.
 
4.      C'est très fort, car, en réalité, deux Israéliens sont intervenus, mais ce ne fut qu'après que le terroriste Ghassan Abou Tir eut déjà donné la chasse à un autobus avec sa pelle mécanique et renversé trois voitures sur leurs occupants. Le premier Israélien à tirer fut un habitant d'une implantation de Judée-Samarie, qui passait par là, muni d'un pistolet et l'autre, un garde-frontières qui surveillait la capitale.
 
Un garde-frontières arabe-israélien, répondant au nom d'Amal Ganem, qui courut pour se porter à hauteur du conducteur, occupé à verser le sang et à semer la destruction, le visa de son fusil mitrailleur et fit feu, à plusieurs reprises et avec précision.
 
Plus tard dans l'après-midi, le bureau de l'AFP installé dans les Jerusalem Capital Studios a diffusé un second communiqué, un peu plus en symbiose avec la réalité des événements. Mais c'était trop tard, le mal recherché, la stigmatisation systématique d'Israël et de ses citoyens, s'était déjà répandu chez les détaillants français de l'actualité : LCI et Le Figaro avaient déjà repris et diffusé les termes du rétromimétisme aeffpien. Ces cinglés d'Israéliens, qui prennent plaisir à maltraiter les Palestiniens, ont encore dégommé un malheureux conducteur arabe de pelle mécanique.
 
Dire qu'il y a des gens qui se demandent encore, honnêtement, pourquoi il se produit tant d'agressions antijuives en France et quels sont les moyens pour y mettre un terme. Ilan, quant à lui, pense, en revanche, que l'on doit au solide bon sens du public français qu'il n'y en ait pas plus.
   
 
Metula News
Agency © 
http://www.menapress.com/

 

Partager cet article
Repost0
21 juillet 2008 1 21 /07 /juillet /2008 08:31
Le régime génocidaire arabo-intégriste soudanais sur la sellette, par Moha Moukhlis

samedi 19 juillet 2008, par Annie Lessard, Marc Lebuis


« Le gouvernement arabe d’El Béchir, soutenu par les théocraties arabes esclavagistes du Moyen Orient, a théorisé le concept d’infériorité des « africains noirs ». Les arabes sont convaincus d’être le peuple élu, aryen, comme Hitler pensait des germaniques. En 1987, le Congrès Arabe a décrété la suprématie arabe, attribuant à la minorité arabe la mission de « créer la civilisation dans la région ». Puis en 1995, les structures traditionnelles autochtones sont démantelées pour que les leaders des ethnies soient remplacés par des officiels arabes, acquis au génocide qui se préparait ».

Le procureur de la cour pénale internationale (CPI), Luis Moreno-Ocampo, a lancé la semaine dernière un mandat d’arrêt contre le président soudanais Omar Hassan al-Bashir pour répondre à des accusations de crimes contre l’humanité au Darfour. Dans un geste qui la déshonore, l’Algérie a appelé les pays arabes à saisir le Conseil de sécurité des Nations Unies pour s’opposer à la CPI.

Nous reproduisons un article affiché sur le site Afrique du Nord.com par le journaliste amazighe Moha Moukhlis (Maroc) qui exprime la solidarité du journal Agraw Amazigh envers le peuple autochtone du Darfour. « Les amazighes ne vivent pas encore un génocide, ils sont l’objet d’un ethnocide perpétré par les pouvoirs arabistes nord africains, qui ont les mêmes références idéologiques que la dictature du Soudan ».

Découvrez aussi dans notre section vidéo le FLAM (Force de Libération Africaine de Mauritanie), une association qui lutte contre l’arabisation et l’esclavage des noirs en Mauritanie.

Après Saddam et Milosevic : Omar El Béchir, par Moha Moukhlis (journaliste : Agraw Amazigh), le 15 juillet 2008, Afrique du Nord.com

Le régime génocidaire arabo-intégriste sur la sellette

L’on se souvient des « expositions musculaires » du satrape de Bagdad, Saddam, au moment où la coalition internationale allait l’attaquer. L’on se souvient de son arrogance de bédouin arabe arriéré et sous développé au cours de l’attaque américaine. Et l’on garde tous en mémoire cette image historique du potentat de Bagdad déniché par une unité de l’armée américaine et sorti de sa cache où il vivait comme un rat des égouts. Les dictateurs du « monde arabe » tremblèrent et se demandèrent : après Saddam, à qui le tour ? Ce fut, Milosevic, puis Taylor.

Aujourd’hui, c’est au tour du tyran arabe qui fait régner la terreur arabo-intégriste sur la Soudan. La Cour Pénale Internationale, preuves à l’appui, demande le lancement d’un mandat international contre lui. Une mesure à laquelle accèderont probablement les juges de la CPI pour rendre justice aux populations du Darfour, massacrées par milliers par les milices arabes armées par Omar El Béchir et ses sbires. Le dictateur se retrouve face à ses crimes, accusé de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité pour l’holocauste qu’il a perpétré contre les groupes ethniques Fur, Massalit et Zaghawa. Des ethnies autochtones colonisées par la minorité arabes venue d’Orient, sous couvert de diffusion du message divin. Des populations qui ont subi le même sort que les Kurdes en Irak et en Syrie. Leur seul tort est de ne pas être des arabes. Entre 200 000 et 300 000 tués, torturés, violés dans l’impunité totale par le régime arabo-intégriste de Khartoum. Un deuxième génocide à la rwandaise perpétré par un régime nazi, esclavagiste et théocratique.

 

 

En mai 2004, la Syrie teste des armes chimiques sur la population du Darfour avec la coopération de Khartoum

Le Darfour signifie « maison des Four » (Dar four), habité par des ethnies non arabes, couvrant une surface d’environ 510 000 K2. Sur cette région de l’Ouest du Soudan vivent 6 millions d’habitants, non arabes. Depuis 2003, elle est le théâtre d’un conflit entre les autochtones et l’armée gouvernementale.

Face à la résistance légitime du Darfour, le potentat El Béchir arma les milices Janjaouides arabes, dirigées par Choukratalla et aidé par Moussa Hilal et Ali Kosheib, officiers de l’armée soudanaise qui sont l’objet d’un mandat d’arrêt international : des dizaines de villages du Darfour ont été bombardés, le bétail est massacré, les femmes et les enfants violés. La décision du procureur de la CPI devra être suivi d’actions concrètes de la part de la communauté internationale, particulièrement les nations démocratiques.

Le génocide doit cesser. Il faut mettre fin à l’un des régimes arabes les plus tyranniques de la planète. Un régime islamo-intégriste moyenâgeux, fruit d’un coup d’Etat fomenté en 1989 par le Mouvement des Frères Intégristes pour faire du Soudan le sanctuaire de tous les mouvements terroristes dont Al Qaida de Ben Laden. Le régime d’El Béchir est un régime nazi qui, en 1991, promulgua un nouveau code basé sur la charia et qui légalise l’esclavage des populations noires et fournit à l’Etat les instruments juridiques légitimant l’extermination des tribus animistes Nubas.

C’est le gouvernement arabe d’El Béchir, soutenu par les théocraties arabes esclavagistes et terroristes du Moyen Orient, qui a théorisé le concept d’infériorité des « africains noirs » par rapport aux arabes. Une théorie qui constitue l’essence de la mentalité et de la culture des arabes qui sont convaincus d’être le peuple élu, arien, comme Hitler pensait des germaniques.

Et déjà en 1987, le Congrès Arabe a décrété la suprématie arabe, attribuant au gang de la minorité arabe la mission de « créer la civilisation dans la région ». Puis en 1995, les structures traditionnelles autochtones sont démantelées pour que les « leaders » ou représentants des ethnies soient remplacés par des officiels arabes, acquis au génocide qui se préparait.

Aujourd’hui, la situation reste explosive. Les ONG et les organisations humanitaires sont harcelées par les forces et les milices d’un régime prêt au suicide. Le régime, non seulement commet des massacres mais œuvre pour empêcher la survie des survivants. La réaction de la CPI devra mobiliser la société civile mondiale appelée à dénoncer le génocide et agir pour qu’El Béchir soit arrêté et présenté aux juges de la CPI.

Le journal Agraw Amazigh exprime sa satisfaction quant à la décision de la Cour Pénale Internationale et exprime sa solidarité avec les populations autochtones du Darfour. Les amazighes ne vivent pas encore un génocide, ils sont l’objet d’un ethnocide perpétré par les pouvoirs arabistes nord africains, qui ont les mêmes références idéologiques que la dictature du Soudan.

Voir aussi :

Algérie - Appel aux pays arabes à saisir l’ONU pour s’opposer au procès du président du Soudan pour génocide

L’islam, une idéologie arabe impérialiste, colonialiste et totalitaire

Le FLAM contre l’islamisation de l’Afrique et l’esclavage

Traite orientale, les esclaves de l’Islam

Le génocide voilé, par Tidiane N’Diaye, enquête historique sur la traite musulmane

ONU - Le gouvernement du Soudan impliqué dans des violences sexuelles massives au Darfour

Mon nom est Simon Deng, chrétien, ancien esclave au Soudan, victime du djihad

1 Réponse

  • 20 juillet 00:40, par Helios d’Alexandrie

    Voilà à quoi sert toute l’agitation autour de la "cause palestinienne", un écran de fumée à l’abri duquel le jihadisme se lance à la conquête de nouveaux territoires en massacrant les populations autochtones. C’est la conquête musulmane qui se poursuit par les moyens mis au point du temps où Mahomet pratiquait le génocide des juifs de Médine et de Khaïbar. Ce sont à quelques détails près les mêmes méthodes, terroriser, tuer les hommes, capturer femmes et enfants, les réduire en esclavage, remplacer la population d’origine par des arabes musulmans.

    Le Darfour n’est pas une destination intéressante pour les journalistes, c’est très loin, très difficile d’accès et bien entendu très dangereux. La population autochtone est laissée à elle-même, il est très facile de l’attaquer sans qu’il y ait des témoins gênants, les massacres ne viennent à la connaissance du public international que plusieurs mois après le fait. Les crimes contre l’humanité qui y sont perpétrés font rarement la une des journaux, le journal télévisé ne les rapporte jamais en temps réel.

    On aimerait bien assister à une manifestation de musulmans dans les capitales de l’occident dénonçant le génocide dont les victimes sont en bonne partie musulmanes, c’est le silence total et pour cause, dénoncer le génocide du Darfour équivaut à se désolidariser des jihadistes auxquels les musulmans s’identifient.

    Cette solidarité islamique se manifeste aussi au niveau des états, la conférence des états islamiques ignore le génocide du Darfour, c’est comme s’il n’existait pas, les pays musulmans, particulièrement ceux qui soutiennent financièrement et diplomatiquement le Soudan, sont complices du génocide, eux aussi ont du sang sur les mains.

    Les pays occidentaux ne devraient pas se contenter de dénoncer le Soudan, les dénonciations devraient aussi englober l’Arabie Saoudite et certains états du Golfe pour leur soutien au gouvernement génocidaire du Soudan.

    Helios d’Alexandrie

Partager cet article
Repost0
21 juillet 2008 1 21 /07 /juillet /2008 08:18

 

La seule question politique vraiment importante qui se posera d’ici la fin de l’année est celle qui trouvera sa réponse le 4 novembre prochain, tard dans la soirée, aux Etats-Unis. Elle se libelle ainsi : qui succèdera à George Bush à la Maison Blanche ? De fait, le Président des Etats-Unis est, que cela plaise ou non, le chef de ce qu’on appelait autrefois, et qu’on devrait toujours appeler ainsi, le « monde libre ». L’économie américaine continue de représenter plus du quart du produit intérieur brut mondial et tire la croissance planétaire. L’armée américaine est la seule à être présente sur les cinq continents et à avoir, partout, des capacités d’intervention crédibles. La politique étrangère américaine est la seule à pouvoir influer de façon majeure sur le cours du monde.
 
Il est de bon ton, de nos jours, de décrier la présidence Bush. Je fais partie de ceux qui pensent, comme Bush lui-même d’ailleurs, que le temps du jugement de l’histoire n’est pas venu. Que, lorsqu’il arrivera, il permettra de voir les choses différemment de la façon dont on les perçoit en restant le nez collé sur l’actualité.
 
Il n’en demeure pas moins que Bush est présentement très impopulaire. C’est un fait, aussi, qu’une grande majorité d’Américains considèrent que le pays avance dans la « mauvaise direction » et que des changements sont nécessaires. Dans ces conditions, le candidat Républicain part avec un très net désavantage. Le risque existe qu’il soit battu. Je n’entends pas pour autant renoncer du tout à l’idée qu’il peut aussi gagner. J’entends même affirmer cette idée, et dire que c’est la façon dont John McCain mènera sa campagne, qui déterminera fondamentalement le résultat final : c’est lui et lui seul qui forgera son succès ou sa défaite.

Ce qui joue en sa faveur ? Ce qu’on appelle péjorativement dans les grandes villes « l’Amérique profonde », ou, pour user du vocabulaire des magazines, le fly over country, le pays que l’on survole sans s’y arrêter.
 
Dans les villes universitaires aux Etats-Unis, on est à gauche, voir très à gauche, même quand on gagne beaucoup d’argent. On est imprégné de « politiquement correct ». Dès qu’on s’éloigne vers les banlieues et les campagnes, le paysage change. On se retrouve au milieu d’employés, d’agriculteurs, de membres de la grande classe moyenne américaine. On est dans un autre pays où on va à l’office et où on croît en Dieu, où on accroche le drapeau devant chez soi et où on écoute les commentateurs de talk radio qui sont, souvent, conservateurs. Dans cette Amérique là, le patriotisme n’est pas un vain mot, on soutient les troupes, on a confiance en  l’armée, on n’aime pas le mot « défaite ». On discerne la différence entre démocratie et totalitarisme. On connaît très exactement le rôle des Etats-Unis sur la planète et l’emplacement d’Israël sur une carte de géographie. « L’Amérique profonde » votera McCain : avec réticence, quelquefois, mais en fin de compte, elle le fera. Même si elle ne veut pas toujours voter McCain, elle le fera, au moins, contre Obama.

Ce qui joue en faveur de McCain aussi ? La candidature Obama, précisément. Obama est le candidat le plus à gauche qui se soit présenté à une élection présidentielle américaine, avec l’investiture d’un grand parti, depuis plusieurs décennies. Jamais un candidat aussi à gauche n’a été à ce point proche de la Maison Blanche. Lorsqu’on soulève les atours de la rhétorique emphatique et vide apprise auprès de prêcheurs et d’agitateurs sociaux, on trouve un discours marqué par des nuances socialistes (forte augmentation des taxes et des impôts, démultiplication des systèmes de redistribution et création de nombreux emplois improductifs) et par des aspirations « pacifistes », reposant sur un aveuglement volontaire face au danger que peut représenter la barbarie.
 
Un pari a été fait au sein du parti Démocrate voici une quarantaine d’années, et ce pari a consisté à s’appuyer sur les courants de la « nouvelle gauche » et de la contre-culture pour changer l’état d’esprit du pays et pour parvenir à une forme d’hégémonie culturelle, censée déboucher sur la prise du pouvoir. C’est, avec Obama, ce pari qui est en train de s’accomplir. Si l’hégémonie culturelle prédomine dans les grandes villes, Obama n’en a pas moins tout pour susciter la défiance, voire davantage chez ceux que cette hégémonie horripile.
 
On pourrait dire, d’ailleurs, qu’Obama ne cache guère ses liens avec ceux qui ont fait ce pari. Dans ses fréquentations plus ou moins assidues, depuis une vingtaine d’années, on trouve d’anciens terroristes gauchistes (Bill Ayers), des activistes pro-palestiniens (Rachid Khalidi), des pasteurs et prêtres racistes et fort proches de l’antisémitisme (Jeremiah Wright, « directeur de conscience » d’Obama pendant vingt ans et désavoué voici quelques semaines seulement, Michael Pfleger), des affairistes véreux, qui ont eu des liens troubles avec des régimes très douteux tel celui de Saddam Hussein (Tony Rezko, actuellement en jugement, avec, au dessus de sa tête, seize chefs d’accusation). Jamais le candidat d’un grand parti n’a eu, maculant son passé, une liste de parrains aussi sulfureuse. Si la campagne de McCain ne dit rien sur les membres de cette liste, le moins qu’on pourra en conclure, est qu’il aura manqué une occasion de ne pas se taire.
 
Après avoir fait campagne nettement à gauche pendant les primaires, Obama s’essaie aujourd’hui à un recentrage : ses déclarations d’hier peuvent, cela dit, se trouver contredites à un tel degré par celles d’aujourd’hui que, sur ce plan aussi, la campagne de McCain devrait trouver un terrain fertile.

Ce qui joue le plus nettement en défaveur de McCain est, outre son âge et la volonté de changement, un désavantage financier très net. Les moyens dont dispose et disposera Barack Obama seront trois fois supérieurs, au moins, à ceux de McCain. Il en est ainsi en raison de l’hégémonie culturelle dont je parlais un peu plus haut.
 
Des gens dont l’intérêt bien compris devrait être de voter McCain, non seulement voteront Obama, mais ont donné et donneront des sommes d’argent considérables à ce dernier. Tout simplement parce que leur esprit est baigné des idées qu’on appelle liberal aux Etats-Unis. Un mélange de féminisme, de multiculturalisme, d’écologisme, de tiers-mondisme, d’aspirations vagues à la justice sociale, d’aveuglement face aux dangers concrets que peuvent représenter aujourd’hui l’islamisme et le palestinisme et que représentaient autrefois le léninisme ou le maoïsme.

Des amis juifs français et israéliens m’ont dit s’interroger sur le fait que de nombreux Juifs américains votent Démocrate. C’est un point sur lequel je m’interroge moi aussi. Le vote juif se porte en direction des Démocrates depuis plusieurs décennies, et en forte proportion. C’est un fait.
 
Des Républicains « réalistes » tels George Bush père et des gens de son entourage, comme James Baker ou Brent Scowcroft, ont pris des positions assez nettement anti-israéliennes, nul ne peut le nier. Les efforts de paix menés pendant des années par Clinton n’ont pas débouché sur autre chose que sur une démultiplication des attentats anti-israéliens et sur une montée en puissance d’al Qaida. George Walker Bush a, sans doute, été le président le plus favorable à Israël que les Etats-Unis aient connu, et cela a joué un rôle dans la diabolisation internationale dont il fait l’objet. Alors ? Je ne suis pas en mesure de sortir de mon chapeau une explication pleinement rationnelle à ce phénomène.
 
Ce que je puis dire est qu’une élection de McCain porterait à la Maison Blanche un homme lucide sur la situation d’ensemble du Proche-Orient, un véritable ami d’Israël, à même de comprendre les multiples périls auxquels Israël est confronté. Le seul démocrate qui soit porteur d’une lucidité équivalente, Joe Lieberman, apporte d’ailleurs son soutien à McCain.

Ce que je peux dire aussi est qu’une élection d’Obama apporterait une période de troubles et de perturbations sans doute préoccupante. Economiquement, la tentation protectionniste donnerait de la voix, et les effets des hausses d’impôts prévues seraient très mauvais pour la croissance américaine et, donc, pour la croissance mondiale.
 
Géopolitiquement, l’inexpérience d’Obama, sa propension à choisir systématiquement l’apaisement, provoqueront sans doute une recrudescence des activités terroristes et de l’islamisme, ainsi que du tissage de liens entre les nouveaux régimes autocratiques, qui, sans être islamistes, tirent profit des tensions créées par l’islamisme : la Russie et la Chine au premier rang.
 
Les premiers à être désenchantés d’Obama seraient sans aucun doute les Américains : être mécontent de l’économie tandis qu’elle est, malgré tout, en croissance comme aujourd’hui est une chose. Etre mécontent de l’économie, lorsque la croissance s’éteint en est une autre. Le désenchantement ne tarderait pas à gagner l’Europe, où une Amérique en situation d’asthénie et de frilosité n’apparaîtrait pas porteuse d’une conjoncture excellente, et où une Amérique faible ferait prendre davantage et douloureusement conscience de dangers tel celui incarné par l’Iran.
 
Pour Israël (et je ne me fie pas du tout aux paroles « amicales » d’Obama, qui ne sont qu’électoralistes), ce serait une phase de tempête, mais la tempête, je pense, ne durerait pas. La présidence Carter a duré quatre ans, et elle a été rude pour les amis de la liberté. Une présidence Obama serait vraisemblablement une seconde présidence Carter, comme McCain l’a dit très justement. Elle serait très dure, mais, si je n’imagine même pas l’élection d’Obama, j’imagine encore moins qu’une présidence Obama puisse durer, si, par malheur elle survenait, davantage que quatre longues et douloureuses années.

En prévision, et parce qu’on ne sait jamais rien mieux que sur place, je me trouve en voyage d’observation aux Etats-Unis. George Bush est encore à la Maison Blanche. J’en profite, et j’ai hâte de me replonger dans ces contrées que d’autres survolent mais où j’aime rouler, vers l’infini et le grand ciel, sur des milliers de miles, là où les journalistes européens ne vont jamais et où, pour cette raison même, je me plais à séjourner.
    
 
Metula News
Agency ©

Partager cet article
Repost0
18 juillet 2008 5 18 /07 /juillet /2008 08:30

Ce que nous vous avions caché (info # 011107/8) [Breaking]
Par Jean Tsadik et l’équipe © Metula News Agency
 



 
Nous pouvons désormais révéler aux lecteurs de la Ména ce que nous leur laissions entendre dans nos récentes analyses sur l’Iran : si les avions de l’Etat hébreu attaquent les installations nucléaires et les bases de missiles en Perse, cela ne se fera pas à partir du territoire israélien mais depuis des aéroports situés dans le voisinage immédiat de la République Islamique.
 
C’est une information diffusée par la radio nationale, ce matin, qui nous permet de briser le silence. Dès lors que la censure autorise la propagation de ces faits par d’autres, il n’existe plus aucune raison de conserver le mystère. Ce, d’autant plus que nous sommes, plus que probablement, parmi les mieux à même de distiller des analyses valides sur un sujet que nous cernons parfaitement.
 
Rappelez-vous, cela ne date que de cinq jours : la Metula News Agency, dans son article L’indécision au pouvoir à Jérusalem, était déjà le seul organe de presse sur la planète terre à annoncer que le raid d’entraînement, lancé par une centaine d’appareils contre une petite île inhabitée de la Méditerranée, n’était en aucun cas le précurseur du mode opératoire que Tsahal prépare pour une intervention en Iran. Voici ce que nous exprimions dans ledit article au sujet de l’hypothèse selon laquelle Israël s’apprêtait à envoyer une armada aérienne effectuer des norias entre la Terre Sainte et celle des Ayatollahs : 
 
"C’est un peu gros à avaler, même pour les stratèges iraniens sans doute aux abois : la campagne, si elle est déclenchée, durera plusieurs semaines, puisqu’elle ne pourra s’achever que par la destruction de l’infrastructure nucléaire de l’adversaire. Or, s’il fallait effectuer des norias de bombardement entre Israël et l’Iran, l’opération serait simplement irréalisable ; les hommes et le matériel seraient soumis à un stress intense et superflu, les radars islamiques les verraient arriver des heures à l’avance. Il faudrait dix fois plus d’avions ravitailleurs que n’en possède la Khel Avir, et ceux-ci devraient sillonner sans cesse, à basse vitesse, des cieux hostiles. Il faudrait survoler, avec des appareils croulant sous le poids de leurs bombes, ou, de retour de mission, touchés par la DCA ennemie, des milliers de kilomètres au-dessus de la Jordanie ou de la Turquie, qui ne pourraient se permettre de nous le permettre. Il faudrait renoncer à emporter des armes au profit de carburant, inutile et pénalisant en phase de combat".
 
La seule chose qui nous étonne dans la non réactivité des experts stratégique employés par les autres media, en Israël et ailleurs, c’est qu’ils aient tous pu croire que l’Etat hébreu s’entraînait à la réalisation d’une mission impossible à réaliser, inapte, de surplus, à neutraliser les objectifs poursuivis en Iran, et qui aurait constitué une opération à la fois suicidaire et inutile.
 
Après avoir suscité l’effet désiré, vraisemblablement le show de mercredi dernier, durant lequel les Gardiens de la Révolution ont lancé quelques Shihab-3 en tentant maladroitement de les faire passer pour des fusées d’un nouveau type, capable d’atteindre Israël [1], la radio a donc dévoilé le pot aux roses : les avions israéliens s’exercent, massivement, à attaquer l’Iran depuis des bases américaines situées en Irak.
 
Maintenant, tout rentre dans l’ordre. C’est l’info que nous détenions mais que nous préférions ne pas divulguer : à partir de certains de ces aéroports U.S, les premières installations nucléaires ennemies ne sont qu’à cinq minutes de vol des ailes des F-15 et F-16 du Khel’Avir (l’armée de l’air israélienne). Les autres ne sont pas terriblement plus éloignées et rendent une intervention militaire absolument plausible et réalisable.
 
Plus question de procéder massivement à des ravitaillements en vol sur des territoires hostiles, à des vitesses d’escargots, de l’ordre de 300 kilomètres à l’heure, ni à d’autres manœuvres contre-nature.
 
Nous avons également appris que les bases où nos pilotes s’entraînent sont hyper protégées par les soldats alliés et que leur accès est interdit à toutes les personnes qui ne sont pas directement concernées par la préparation de l’opération contre l’Iran.
 
En fait, cela fait déjà un certain temps que les pilotes de l’IAF (Israel Air Force, l’armée de l’air israélienne) et leurs homologues américains s’entraînent, ensemble et séparément, en Irak et que la Ména était au courant.
 
De plus, la présence de nos soldats dans la région kurde de l’ancien empire de Saddam Hussein est encore antérieure aux exercices en cours. Pour ceux qui l’ignorent, l’amitié et l’entraide sécuritaire entre les Kurdes et les Israéliens datent des premières années de l’existence de l’Etat hébreu, et elles n’ont jamais été interrompues. La raison pour laquelle aucune publicité n’est faite autour de cette coopération profonde réside en ce qu’il convient de ne pas indisposer les deux grandes communautés musulmanes de Mésopotamie. Nous, de dire simplement, et sans épiloguer, que Tsahal dispose d’une très large liberté de manœuvre dans le Kurdistan irakien, qui se situe, lui aussi, à quelques battements d’ailes des objectifs qui nous intéressent au sein de la République Islamique.
 
Et l’information n’est pas encore complète, puisqu’il faut lui ajouter l’accord cordial que des émirats baignant dans le Golfe Persique réservent aux militaires venant de Jérusalem. Certains de ces Etats n’ont d’ailleurs pas hésité à déclarer publiquement qu’ils accueilleraient volontiers nos pilotes et leurs appareils dans le cadre d’une opération visant la bombe atomique de Téhéran.
 
Dans le même temps, d’autres grands pays arabes à majorité sunnite multiplient, ces jours, les messages en direction de notre capitale, pour assurer qu’ils "ne s’opposeraient pas à une action de Tsahal contre les cibles à caractère stratégique d’Ahmadinejad".
 
Il est vrai que les Etats arabes se sentent directement menacés par l’effort des ayatollahs chiites afin de se doter de l’arme absolue.
 
On peut maintenant brosser le tableau véritable des bases d’attaques et d’appui dont disposerait l’IAF en cas d’une opération contre l’Iran. On peut dire qu’elle jouirait de toutes les facilités et coopérations nécessaires à l’exécution de ses objectifs. Il faut encore ajouter que, face à ce déploiement de bonnes volontés, la position de la République Islamique est extrêmement précaire, les pilotes israéliens et alliés n’attendant que le feu vert de leurs politiques pour frapper.
 
Cet article m’offre également l’opportunité d’affirmer que les experts ayant annoncé, la semaine dernière, que les Etats-Unis, en particulier la Secrétaire d’Etat Rice, étaient opposés à une intervention israélienne font fausse route.
 
L’étendue des préparatifs en cours, en Irak, sur les bords du Golfe et au sein des flottes qui croisent sur ses vagues, traduisent une préparation à la guerre, non des atermoiements et encore moins des dissensions.
 
De plus, les observateurs ont noté avec intérêt la déclaration de la Secrétaire d’Etat qui a suivi la "démonstration de force" iranienne de mercredi : Condoleezza Rice a, en cette occasion, en toute connaissance des types de matériels éculés que les Gardiens de la Révolution ont étalés à la face du monde, "menacé l’Iran de ce que les Etats-Unis ne resteront pas inactifs devant les menaces iraniennes contre Israël, alors que l’Iran poursuit ses essais de missiles de moyenne et longue portée".
 
Quant au ministre israélien de la Défense, Ehoud Barak, il a répété jeudi qu’ "Israël était prête à attaquer le programme nucléaire iranien" – ce qui transparaît déjà à la lecture de cet article - "et que, par le passé, Israël n’avait pas hésité lorsque ses intérêts vitaux étaient en jeu.
 
A la place de la théocratie perse, je considérerais les propos d’Ehoud Barak avec le plus grand sérieux, car il n’est pas du tout dans la coutume des ministres d’Israël de formuler des menaces aussi précises à l’encontre d’un pays ennemi. Téhéran ne dispose plus que de quelques courtes semaines pour accepter de mettre un terme à son programme d’enrichissement d’uranium ; sinon, il en sera de toutes façons privé et devra, de plus, essuyer des dégâts en tous points considérables.
 
 
 
Note :
 
[1] Nous invitons nos lecteurs à consulter la photographie du lancement des missiles iraniens que nous avons publiée hier, en même temps que les autres media, sur le site Web de notre agence.
 
La Metula News Agency est l’un très rares media à n’être pas tombé dans le panneau tendu par la propagande iranienne, en diffusant la photographie authentique du lancement des Shahab-3 ; ce, tandis que la quasi-totalité de nos confrères publiait l’image bidonnée :



 

 A gauche l’image authentique publiée par la Ména,
à droite, l’image retouchée par les Iraniens afin de dissimuler l’échec du décollage de l’un des missiles

 

Partager cet article
Repost0
18 juillet 2008 5 18 /07 /juillet /2008 08:18


 La responsabilité du gouvernement dans la débâcle stratégique d’hier est totalement engagée

Par Stéphane Juffa
 © Metula News Agency


Il n’y a pas eu d’échange de prisonniers, hier, entre Israël et le Hezbollah, c’est le moment ou jamais d’introduire une dimension de réalité dans le bazar aux sensations médiatiques qui vient de se dérouler. Ce qu’il y a eu, c’est un troc de prisonniers contre les restes de deux soldats hébreux assassinés sur le sol israélien et transférés, déjà morts, dans un frigo libanais pour servir de monnaie d’échange.
 
Il n’a jamais été question de "libération" des deux militaires, ni de leur "retour", ailleurs que dans les espérances de leurs familles et dans les communiqués du gouvernement.
 
Un gouvernement, qui a encore une fois montré son incapacité à gérer des négociations : Nasrallah n’avait strictement rien en main, alors qu’Olmert possédait un jeu fourni. La différence a résidé en ce que le leader chiite s’était défini une ligne de conduite et qu’il l’a strictement suivie.
 
Jusqu’à quelques minutes avant la remise des cercueils de Goldwasser et de Regev, à Rosh Hanikra, le Hezbollah avait imposé un poker fermé à l’Etat d’Israël. En d’autres termes, il avait posé comme condition à la discussion : "ce que nous avons d’israélien chez nous contre ce que vous avez de libanais chez vous, plus quelques babioles". Aussi insensé que cela puisse paraître de la part du gouvernement d’un pays sis au Proche-Orient, l’Etat hébreu a, sciemment, accepté ce marché de dupes.
 
Durant les deux ans qu’ont duré les tractations, Nasrallah s’est toujours refusé à remettre au médiateur allemand la moindre information relative à l’état des soldats israéliens en sa possession. C’était "à prendre ou à laisser", comme aux soldes de janvier, sauf qu’il s’agissait d’êtres humains ; le Hezb a proposé à Jérusalem d’acheter un chat dans un sac fermé et Jérusalem a accepté.
 
Mieux que cela, Olmert et Cie ont participé volontairement à l’escroquerie des Fous d’Allah, en répercutant à leur opinion publique le vocabulaire frelaté – ah, les mots, les mots, ils font et défont le monde ! – utilisé par Hassan Nasrallah. Jusqu’au dernier moment avant l’échange, et même ensuite, à l’occasion de la cérémonie destinée aux familles des défunts qui s’est déroulée dans une base de l’armée entre Nahariya et la frontière, nos ministres ont continué de parler du "retour des garçons". Comme s’il existait une quelconque ternissure à dire "restitution des corps de nos soldats".
 
En fait, le cabinet savait depuis longtemps que Goldwasser et Regev n’étaient plus de ce monde. Exactement depuis que l’ennemi avait présenté les termes d’ouverture de la transaction : cinq détenus arabes et des cercueils contre des Israéliens vivants, cela ne correspondait pas au cours de l’Israélien pratiqué dans notre région. Il suffit, pour s’en convaincre, de remarquer que l’exigence initiale du Hamas pour la relaxe du caporal kidnappé Guilad Shalit consistait en la libération de quatre mille terroristes jugés, purgeant leurs peine dans nos prisons. Le "deal" devrait prochainement se conclure autour de huit cents à mille détenus palestiniens contre la délivrance de notre soldat.
 
Voici le cours du jour de l’Israélien. On ne le connaît que trop bien, que ce soit à Jérusalem, à Métula et dans toutes les rédactions de presse du pays. De cela, il faut déduire que l’attitude d’Ehoud Olmert lors de cette négociation a été d’une stupidité absolue et ravageuse pour les intérêts d’Israël. Il a laissé, sans suffisamment y réfléchir, subsister l’espoir de revoir nos militaires vivants, alors qu’il savait aussi bien que nous que cet espoir n’existait pas.
 
Ce faisant, cette perspective, inventée par Nasrallah pour servir ses propres desseins, a donné lieu à un débat biaisé au sein de la société israélienne. Un public israélien toujours prêt à échanger des prisonniers vivants contre des assassins enfermés dans ses geôles. C’est sur la base de cette supercherie qu’a vu le jour un lobby toujours plus puissant et bien organisé, articulé autour des familles des défunts, et qui a poussé le gouvernement à l’accord avec le Hezb.
 
On peut dire que le gouvernement s’est auto-piégé ; hier, avant de découvrir les bières de nos soldats, plus de soixante pourcents de nos concitoyens se déclaraient favorables à l’échange. S’ils avaient été informés de ses modalités lorsqu’elles furent connues, je suis persuadé que la proportion aurait été inversée et que le marché n’aurait pas eu lieu.
 
Car il s’agit d’un marché aux conséquences catastrophiques. La plus grave, à mes yeux, c’est que nous avons sacrifié notre monnaie d’échange en vue d’obtenir la libération du navigateur Ron Arad vivant, pour obtenir les restes de soldats que nous savions morts. Si ses gardiens lui ont rapporté la nouvelle de l’échange d’hier, Arad, qui croupit dans une prison iranienne depuis presque vingt-deux ans, a dû comprendre qu’il finirait probablement ses jours en captivité.
 
Je viens de parler de Ron Arad vivant, sur quelle base me le suis-je autorisé ? Simplement, parce que nous possédons des preuves, dont des photographies authentifiées, qu’en octobre 1986, après s’être éjecté de son Phantom, l’aviateur était prisonnier des chiites, vivant et en parfaite santé. Or, la logique veut que s’il n’a pas été abattu par ses tortionnaires ou s’il n’est pas mort de maladie, Ron Arad continue de vivre son supplice inhumain, privé de tout contact avec le monde extérieur et sa famille, sans même mentionner les privilèges garantis par les conventions internationales. Les conventions en la matière étant respectées par les régimes civilisés et non par les sadiques dégénérés aux mœurs médiévales.
 
Ensuite, il suffit de penser à nouveau au "cours de l’Israélien" lors des échanges avec nos ennemis pour saisir que les Iraniens n’ont aucun intérêt à exécuter le navigateur d’un avion, dont le modèle n’est, depuis longtemps, plus en service dans notre armée de l’air. Et s’il fut malade, je vous assure que les médecins perses auront fait des prouesses pour le maintenir en vie.
 
Il est possible qu’Olmert et ses ministres aient procédé à l’enterrement d’Arad, sans raison politique ou humanitaire apparente. Mais, de plus, ils ont introduit un dangereux paramètre de corruption conceptuel dans la vie politique israélienne, en permettant aux familles Goldwasser, Regev et Shalit de dicter sa conduite au gouvernement. Israël s’est mise à mélanger l’émotionnel et le rationnel dans son processus de prises de décision. C’est sans doute le signe de notre intégration accélérée dans la mentalité moyenne-orientale, mais en considération des risques existentiels qui nous menacent actuellement, j’avoue que cela m’effraye un peu.
 
Hier, je n’ai cessé de penser aux 160 familles des autres victimes israéliennes de la guerre de 2006, dont le travail de deuil m’a semblé entamé par la focalisation artificielle et disproportionnée sur les familles d’Eldad et d’Ehoud. Par temps de paix, au Luxembourg ou sur les Îles Seychelles, on pourrait comprendre cette excitation, mais dans un pays qui a déjà perdu à la guerre 22 000 de ses femmes et de ses hommes, on est forcé d’avoir la mort modeste.
 
En cas de conflit impliquant l’Iran, le Hezbollah, le Hamas et la Syrie, la Ména établit nos pertes probables, civiles et militaires confondues, entre 5 et 10 000 individus. En suivant les normes et la sur-sensiblité appliquées aux cas Goldwasser et Regev, Israël ne s’en sortira pas ; autant abandonner l’idée d’une opération en Irak et hisser le drapeau blanc sans attendre, en espérant la miséricorde de nos ennemis. A noter encore, sur ce point, que l’ensemble des media bleus et blancs ont également délaissé leur rôle d’informateurs, pour prendre la direction des affaires du pays, en compagnie des familles des kidnappés morts.
 
Cette situation n’est rendue possible que par la faiblesse insigne du 1er ministre actuel, que son incompétence et ses démêlés judiciaires poussent à la démagogie, aux négociations à l’emporte-pièce et au non-exercice de ses obligations de décision. Le principe physique de l’appel du vide est derechef démontré : si ceux qui gouvernent omettent d’exécuter leur tâche, les media et les groupes d’intérêts l’exécutent à leur place.
 
Mais pauvre d’Israël, dans la conjoncture actuelle, si elle est dirigée par la rue, ses instincts et ses sautes d’humeur. Ce n’est plus uniquement une question judiciaire : selon quelle norme de gouvernement le 1er ministre devrait-il attendre d’être inculpé par un tribunal pour démissionner ? Et l’éthique, bordel ! Le respect de soi, le sens des responsabilités et l’intérêt de la société ! La justice ne vient qu’après. La justice n’est pas le critère unique du comportement politique, elle doit demeurer un buttoir pour les cas extrêmes : Ehoud Olmert doit partir. Terriblement tout de suite.
 
Car il a permis à Hassan Nasrallah, qui n’avait toujours pas le moindre as dans son jeu, mais de la suite dans les idées, de connaître le triomphe, hier, à Beyrouth. Il avait dit qu’il obtiendrait la libération de l’immondice humanoïde Samir Kuntar et le gouvernement d’Israël lui a permis de tenir parole. Dans le monde arabe, qui a coutume de ne se nourrir que de promesses creuses, ceci ne peut être considéré que comme une victoire. Cheikh Hassan Nasrallah, le leader arabe qui tient ses promesses et qui tourne Israël en bourrique, en lui vendant un chat dans un sac fermé. Super Nasrallah, qui est devenu l’idole de la rue arabe, l’exemple à suivre, l’honneur retrouvé, etc. .
 
Super Nasrallah, qui a transformé la justice israélienne en échoppe de farces et attrapes, perdant ce qu’il lui restait de pouvoir dissuasif. Les terroristes assassins d’enfants savent désormais qu’ils ne purgeront pas l’entièreté de leurs peines dans les prisons israéliennes, et que chaque heure qu’ils y passent leur sera payée au centuple lorsqu’ils seront adulés – comme Kuntar à Beyrouth – par le peuple arabe en liesse et la classe politique, au complet et en grand apparat.
 
Ne craignons pas de l’écrire, l’échange de mercredi a objectivement rendu la société israélienne plus perméable aux initiatives terroristes. La notion de justice s’en trouve elle-même ébranlée, qui ne tolère pas qu’un assassin de fillettes recouvre la liberté, alors que des droits communs continuent de payer leur dette à la société. Pour être respectée, la justice doit être appliquée également à tous, il y va de sa crédibilité et, par conséquence, de la probité du citoyen.
 
Fort Nasrallah ! Il assassine huit soldats israéliens en transgressant, par surprise, une frontière internationalement reconnue ; ses miliciens récupèrent les restes de deux militaires qu’ils viennent d’assassiner ; il déclenche une guerre lors de laquelle 1 500 Libanais perdent la vie et un millier d’autres sont blessés, dans leur immense majorité des miliciens, des terroristes et des petites mains de son organisation, qui se retrouve décimée en août 2006 ; et en juillet 2008, avec l’aide d’Olmert et de son gouvernement, il obtient la mainmise sur le Liban. Le droit de veto sur les décisions de son cabinet.
 
Hier, sans être présent physiquement, se terrant depuis deux ans de crainte qu’Israël ne lui ouvre les portes de l’enfer, il réunit les représentants de tous les courants libanais, le président Suleiman [1], le 1er ministre Siniora qu’il avait encerclé il y a deux mois à peine, le général Aoun, qui y a perdu son âme et notre respect, tous les cheikhs, les imams et les chefs de toutes les églises. Et à l’endroit précis – sur le tarmac de l’aéroport de Beyrouth -, où la classe politique française avalisait, il y a quelques semaines, son putsch sur le pays aux cèdres, Nasrallah les force tous à embrasser une racaille, revêtue à la hâte de l’uniforme de l’armée libanaise, dont la seule action notable de son existence a consisté en l’assassinat d’une famille, dans les conditions que vous savez maintenant.
 
Le Hezbollah a réussi l’exploit, sans précédent depuis l’élection de Bachir Gemayel, de générer, pour quelques heures au moins, l’union sacrée des politiciens les plus hypocrites de la terre, selon la formule inventée par notre camarade Michaël Béhé et qui n’avait jamais été aussi bien illustrée.
 
Réunir autant de monde pour béatifier l’écrasement de la tête d’une fillette de quatre ans, il fallait le faire, et il fallait surtout que ses ennemis soient assez naïfs pour le laisser faire. Ce qui a inspiré le commentaire approprié au naïf Ehoud Olmert – il lui reste le sens inné de la formule - :    
 
"Honte à la nation qui célèbre la libération d’une bête humaine qui a fracassé le crâne d’un bébé de quatre ans".
 
Une nation dont l’armée est désormais mélangée à la milice du Hezbollah, ce qui a fait balbutier à Mgr. Sfeir, le patriarche maronite, "en général, un Etat possède une armée, non pas deux". Il a raison Mgr. Sfeir, même s’il ne fait qu’effleurer un problème qui va, sans doute, précipiter le Liban vers sa perte.
 
Car, dans le fief du Hezb, à Daaya, où l’organisation terroriste avait réuni hier soir des dizaines de milliers de sympathisants pour recevoir Kuntar, il y avait des milliers de drapeaux vert et jaune des Fous d’Allah, quelques dizaines de drapeaux soviétique – on fait dans l’éclectisme, au sud de Beyrouth ! -  mais pas de drapeaux libanais. Ceux qui ne souffrent pas de daltonisme liront là le projet que Nasrallah réserve aux Libanais.
 
Lorsque après avoir été libérés par Israël, les ex-prisonniers libanais sont arrivés dans le village frontalier de Nakoura, ils ont été accueillis par une haie d’honneur composée de miliciens du Hezbollah faisant plusieurs fois le salut hitlérien, et d’une section de la sécurité libanaise. Kuntar et ses acolytes ont suivi, au rythme militaire, trois bannières strictement ordonnées : Hezb devant, libanaise en retrait, et, quelques mètres plus loin encore, celle de l’OLP.
 
Dans son discours de bienvenue, qui n’a, bien entendu, pas été traduit par les media occidentaux, l’imam du Hezbollah a affirmé que Kuntar n’avait pas été détenu par Israël mais par l’ensemble des nations occidentales. Que le Hezbollah n’avait pas vaincu qu’Israël, mais l’ensemble desdites nations. Que le Liban, qui avait été faible auparavant, avait été transformé en fer de lance de la Guerre Sainte mondiale.
 
Face à cette profession de foi, on peut choisir entre diverses postures : mettre en doute notre transcription, ne pas les prendre au sérieux, ne pas les croire ou s’inquiéter de leur projet, ce que je vous conseille de faire.
 
Les évènements d’hier posent problème. Tout en sachant fort bien qu’il existe au Liban de très nombreux êtres sensibles, courageux et moraux, à l’instar de notre camarade Béhé, des intermittents de la Ména libanaise, et de certains autres confrères, qui faisaient ce matin un compte rendu dégoûté des cérémonies d’hier, il y a fort à parier que la réception réservée au bourreau Kuntar va modifier les relations entre Israël et le Liban.
 
Mon interprétation de ce changement me mène à affirmer, qu’en cas de nouveau conflit induit par Nasrallah, Tsahal prendra beaucoup moins de risques afin d’épargner les communautés non chiites du Liban. Jusqu’à hier, les Israéliens ressentaient de l’indifférence, voir une certaine empathie pour leurs voisins du Nord. Depuis les images de mercredi, ces sentiments ont tourné à la pitié, au dégoût voire à la haine. Des sentiments incités par l’antijuivisme primaire qu’ont exprimé, ou endossé, les représentants de toutes les institutions libanaises à l’Aéroport Rafic Hariri. Nul doute que si le Liban se laisse emporter dans la Djihad de Nasrallah, il va vraiment connaître la signification des destructions massives.
 
L’Occident a regardé l’adulation d’un tueur d’enfants par un pays entier, qu’il croyait partiellement occidentalisé, avec circonspection. A l’Elysée, on avait du mal à croire que Michel Suleiman, qui embrassait Kuntar sur le tarmac, étreignit Nicolas Sarkozy il y trois jours seulement. Hier, les déclarations de Suleiman étaient plus proches de l’appel à la Guerre Sainte que de l’esprit de l’Union des Pays du pourtour de la Méditerranée. "C’est à désespérer de ces cons…" a soufflé à l’un de nos relais à Paris un proche conseiller de Sarkozy.
 
Quant à Israël, si elle entend survivre dans son environnement hostile, elle a meilleur temps de reconsidérer très rapidement ses priorités conceptuelles et d’assainir et rehausser les rangs de sa classe politique. Car faire plus mal et plus dangereux qu’elle n’a fait durant ce round d’affrontement avec le Hezbollah me paraît impossible.
 
 
 
Note :
 
[1] En dépit de ce qui se lit un peu partout, notre camarade Michaël Béhé insiste sur l’orthographe "Michel Suleiman" (et non Sleiman) du nom de son nouveau président. Pour avoir suivi hier les reportages d’Al Jazeera et d’Al Manar, la chaîne du Hezbollah, nous ne pouvons que lui donner raison. (La rédaction).
 
 
Metula News
Agency ©

Partager cet article
Repost0