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  • : La Chaine d'Union
  • : Lettre d'actualité, avec un apport de symbolisme, et de spiritualité, accés le plus souvent sur un axe Moyen- Orient, Europe, et Amérique du Nord.
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5 février 2007 1 05 /02 /février /2007 11:49

WORLD NET DAILY - Selon une société de renseignement américaine, la menace israélienne de stopper la bombe (iranienne) porte ses fruits. 

Selon Stratfor, société leader du renseignement américain, la mort mystérieuse le mois dernier d'un important physicien nucléaire iranien mêlé aux efforts de la République Islamique pour enrichir de l'uranium est l'oeuvre du Mossad, le service de renseignement israélien.

D'après Radio Farda, la mort d'Ardeshir Hassampour, scientifique nucléaire de 44 ans, n'a pas été annoncée avant le 21 janvier dernier, six jours après sa mort. La cause officielle de la mort serait un "empoisonnement au gaz", mais les autorités iraniennes n'ont pas dévoilé de quelle façon Hassanpour a été empoisonné.

L'annonce de la mort du physicien a été faite lors d'une conférence sur la sûreté nucléaire. Hassanpour avait reçu le prix très prestigieux de la recherche militaire en 2004 ainsi que la plus haute récompense lors d'une rencontre scientifique internationale en Iran en 2006. 

D'après le London Times, Stratfor, une agence de sécurité américaine, a rapporté ce vendredi que ses sources en Israël avaient identifié Hassanpour comme une cible du Mossad, ajoutant que "des renseignements très convaincants" suggèrent que l'agence israélienne a assassiné le physicien.

 Israël a prévenu Téhéran qu'il ne permettrait pas les menaces d'annihilation de l'état juif. Hassanpour travaillait à Isfahan, qui produit du gaz d'uranium-hexafluoride, matière première servant à l'enrichissement d'uranium pour l'usine de Natanz, devenue le centre des préoccupations concernant le développement de l'armement nucléaire iranien. L'information a été rapportée par le Sunday Times britannique.

                                                          irfocus.jpg

(Photo: www.iranfocus.com)

http://www.worldnetdaily.com/news/article.asp?ARTICLE_ID=54089

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4 février 2007 7 04 /02 /février /2007 05:46

La République des faux durs

Ivan Rioufol   Publié le 02 février 2007
 
Le bloc-notes d'Ivan Rioufol
 
Récapitulons : interdiction de fumer dans les lieux publics et de mal penser sur l'homosexualité, de discuter de la Shoah et du génocide arménien, de critiquer Mahomet et de s'interroger sur la surnatalité en Afrique ou la composition ethnique de l'équipe de France de football. J'en passe. Ces jours-ci, le député (UMP) Christian Vanneste et le président de Région (PS) Georges Frêche ont fait les frais de leurs écarts de langage. L'État et ses vigies savent être inflexibles. Impression trompeuse.
 
Il y a de quoi être perplexe, en effet, devant les faiblesses de la République, confrontée à l'islamisme. Exemple : en réponse aux mani­festations identitaires observées, notamment, à l'occasion de cérémonies de naturalisation, le Haut Conseil à l'intégration préconise, dans son avis sur le projet de charte de la laïcité, présenté lundi, d'« inviter les récipiendaires à re­noncer en ces ­cir­constances à toute forme de pro­­sélytisme ». C'est tout ? C'est tout.
 
Certes, la charte a le mérite de faire comprendre que de nouveaux comportements religieux violent la neutralité administrative. Le document contredit ceux qui assurent, comme Ségolène Royal, qu'il n'y a pas de problème d'intégration, ou qui se rassurent d'entendre Tariq Ramadan déclarer (France 5, dimanche) : « Ma charia, c'est la loi de la République. » Mais le louable souci de ne pas heurter des musulmans em­pêche de formuler des exigences élémentaires.
 
L'accommodement est la vraie nature de nos matamores. Ils n'osent tenir tête à ceux qui leur résistent. Sous prétexte de s'ouvrir au « métissage » d'une nation vouée à la multiethnicité, la tentation est grande de brader des principes. Faudra-t-il, demain, ac­cep­ter la polygamie, le mariage forcé, la répudiation, au nom de la non-discrimination des iden­tités ? Dans la pratique, cela ­commence.
 
L'indifférence portée à la culture européenne et à ses héri­tages grecs et latins fait dire à l'académicienne Jacqueline de Ro­­­milly, dans Le Point : « S'il n'y a pas un sursaut, nous allons vers une catastrophe et nous entrons dans une ère de barbarie. Il y a un désintérêt et même un dédain pour la Raison et les Lumières. » De quoi frapper du poing sur la table. Or, l'avenir de l'Occident ne trouble pas même la campagne et ses coups bas. Fumeurs et mal embouchés, voilà les seuls dangers qui mobilisent les faux durs.
 

 
La gauche désavouée
 
Une constatation : le sursaut qu'espère Mme de Romilly ne viendra pas de Ségolène Royal. Lors de son voyage en Martinique et en Guadeloupe, elle s'est ­pré­sentée en « présidente de la République qui mettra fin à toutes les discriminations, la présidente d'une France métissée et qui s'as­sume comme telle ». Des déclarations flatteuses pour les minorités, devant qui la candidate a renié, triant l'histoire, croisades et colonisations. On chercherait en vain une référence à la culture commune dans ses odes à la « République multicolore », ouver­te toutefois à la « préférence régionale » pour les emplois publics aux Antilles. La diversité, mais entre soi.
 
Le soutien du philosophe André Glucksmann à Nicolas Sar­kozy, mardi dans Le Monde, confirme la perte de crédibilité de cette gauche, archaïque et irréfléchie, auprès d'intellectuels qui se seront longtemps réclamés d'elle. La défiance s'observe aussi chez des enseignants - noyau dur du PS - effarés des dégâts causés par une idéologie ayant accéléré, au nom du multiculturalisme et du mépris du savoir, la crétinisation de masse. Aujourd'hui, un Péguy ou un Camus des cités ne peut plus espérer de l'école qu'elle le hisse.
 
Un bouleversement des mentalités est en train de s'opérer, face à l'immobilisme et à l'autocontentement du PS, reflétés par l'improvisation des propos de Royal. La révolution conservatrice, dont le rejet en 2005 de la Constitution européenne sans frontière a été un symptôme, gagne les Français soucieux de renouer avec la nation, le travail, l'autorité, le mérite, etc. (Bloc-notes du 2 juin 2006). Les classes populaires, lassées d'une gauche qui ne parle plus aux « travailleurs », participent à la redistribution des cartes.
 
Contrairement à ce que martèle le choeur médiatique, Sar­kozy ne semble pas faire si peur, à en croire les sondages. Sa résistance au bien-pensisme anti­américain, antilibéral, antisioniste lui a été, pour l'instant, bénéfique. La droite est en passe de réussir sa mutation moderniste. Elle peut devenir un recours pour ceux qui s'inquiètent de voir le PS contraint, ces jours-ci, à la polémique, faute de programme. Et si l'union nationale, chère à François Bayrou, passait par l'UMP ?
 
Faire l'union
 
Quand André Glucksmann, contestataire de gauche, reconnaît en Nicolas Sarkozy « le seul candidat aujourd'hui à s'être en­gagé dans le sillage de (la) France du coeur », le compliment ne révèle pas seulement le parcours d'un homme qui en est arrivé à défendre le républicain George Bush dans sa guerre contre « l'is­lamo-fascisme ». Son soutien va aussi, on le devine, à celui qui lui paraît être le plus apte à faire front à la barbarie qui vient (un exemple : l'ahurissant clip Bâ­tards de barbares, accessible sur Internet). Mais dans cette union qui se dessine - tandis que Bayrou se laisse entraîner par la gauche - pourquoi Philippe de Villiers, par exemple, n'au­rait-il pas aussi sa place ? Le président du MPF a su éveiller une partie de l'opinion au risque que ferait courir une Europe trop faible pour occidentaliser l'islam venu la peupler. Ce problème reste posé.
 

 
Cousinage
 
José Bové, candidat depuis hier. Le soutien que lui a apporté Dieudonné, qui aura aussi lancé des fleurs au FN, rappelle le ­cousinage rouge-vert-brun (dans lequel barbotent les « barbus ») quand il s'agit de combattre les États-Unis, Israël, le libéralisme. À suivre.
 

 
 
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4 février 2007 7 04 /02 /février /2007 05:38
"J’aurais peur qu’elle soit élue"
Propos recueillis par Samuel Laurent (lefigaro.fr).
 Publié le 02 février 2007
 
logo FIGARO 
 
La présidente de la région Poitou-Charentes et candidate socialiste à la présidentielle, Ségolène Royal.
La présidente de la région Poitou-Charentes et candidate socialiste à la présidentielle, Ségolène Royal.
Archambault/Le Figaro
Evelyne Pathouot a travaillé avec Ségolène Royal durant deux ans dans les Deux-Sèvres. Elle publie le 8 février un livre témoignage de son quotidien aux côtés de celle qui aspire aujourd’hui à diriger le pays.
 
Pourquoi avoir fait ce livre ?
 
J’ai rencontré Ségolène Royal en 1996, et j’ai travaillé un an et demi avec elle. J’ai été très séduite, alors que je ne suis pas de gauche, par sa personnalité. Au premier abord, j’ai trouvé que c’était quelqu’un de dynamique, qui cherchait à changer les choses. Mais au fur et à mesure que je collaborais avec elle à des projets de développement sur le canton dont elle était conseillère générale, les choses se sont gâtées. Son attitude, ses actes, m’ont déplu de plus en plus. Après avoir mis fin à mes fonctions, je me suis rendue compte que les gens ne la connaissaient pas. J’ai eu envie de faire connaître sa personnalité.
 
Vous avez été en procès avec elle…
 
Lorsque j’ai démissionné, j’ai eu, ainsi que deux collègues, un litige avec elle qui portait sur deux à deux mois et demi de salaire non payé, ce qui ne représentait pas une grosse somme. Quelqu’un de raisonnable aurait choisi de négocier pour régler le litige, mais elle a préféré aller en justice. On a tout eu : les prud’hommes, le pénal, la cassation ; j’ai été mise en examen, elle a porté plainte contre moi en diffamation… J’ai même été approchée par des personnalités socialistes qui ont fait pression pour que je retire ma plainte. L’affaire dure depuis dix ans. Elle vient d’être renvoyée devant un nouveau tribunal par la cour de cassation.
 
Au quotidien, Ségolène Royal a-t-elle ce caractère autoritaire qu’on lui prête souvent ?
 
Son caractère n’est pas facile, elle est dure au travail, c’est vrai mais cela ne m’a jamais choqué. Lorsqu’on travaille avec un élu, il est rare qu’il ne pique pas une colère, et on sait bien qu’on ne rentrera pas tous les soirs à 18 heures. En revanche, c’est quelqu’un de très cyclothymique, en dents de scie. Il m’est arrivé d’avoir des prises de bec avec elle, elle pouvait être très cassante, puis l’instant d’après me rappeler pour me dire «je vous embrasse». C’est quelqu’un qui n’admet pas facilement qu’elle a tort. On peut considérer que cette pugnacité est une qualité, mais souvent elle s’enferre et ne fait rien pour en sortir.
 
Et dans son travail d’élue, comment était-elle ?
 
C’est quelqu’un de léger, qui se disperse beaucoup. Je ne l’ai jamais entendu se prononcer sérieusement sur un dossier. Elle travaille beaucoup, mais elle va dans tous les sens. En revanche, elle a l’art de se saisir des causes les plus médiatiques, comme le bizutage ou la pédophilie lorsqu’elle était ministre déléguée à l’Enseignement scolaire. Je ne suis pas étonnée qu’elle fasse des bourdes dans sa campagne. En local, cela lui arrivait aussi, mais elles passaient mieux, ça la rendait presque sympathique.
 
Pour avoir travaillé avec elle, comment jugez-vous sa campagne ?
 
Je suis très perplexe, j’ai même un peu de compassion. La connaissant, j’ai l’impression qu’elle s’est engagée dans quelque chose qui la dépasse un peu. Elle ne doit pas être au mieux. Elle a profité de l’absence d’une personnalité forte au PS pour s’imposer, notamment parce que c’est une femme, mais je ne sais pas si son pari tiendra. C’est à pile ou face. Les débats participatifs correspondent surement à une volonté de l’électorat, alors si sa légèreté n’est pas trop prise en compte, cela peut passer. En revanche, je ne crois pas à son discours. Au niveau de la région, elle n’a jamais mis en application les propositions issues des débats. Et au niveau de son équipe, elle a toujours dirigé seule.
 
Vous voterez pour elle ?
 
Certainement pas ! D’une part, je n’ai jamais voté à gauche, même si j’admire certaines personnalités socialistes. Mais surtout, la connaissant, j’aurais peur qu’elle soit à la tête de notre pays. 
 

 
*Ségolène Royal, ombre et lumière ; éditions Michalon, 16 euros.
 
 
La "vraie Ségolène" réplique au "vrai Sarkozy"
lefigaro.fr.
 Publié le 02 février 2007
 
 

Sur le site communautaire Dailymotion, une mise en scène des bourdes de la candidate socialiste vient répondre à un clip au vitriol sur le ministre de l’Intérieur.
 
Vous avez aimé «le vrai Sarkozy», avec son montage serré de plans de CRS entrecoupés de déclarations du ministre de l’Intérieur, sur fond de rap ?
Vous adorerez «la vraie Ségolène».
Le clip anti-Sarkozy, produit par des proches du mouvement des jeunes socialistes et diffusé dès juillet sur le site de partage de vidéos Dailymotion, est la troisième vidéo la plus regardée de toute l’histoire de Dailymotion. Plus de 1,4 million d’internautes ont vu ce petit clip qui critique violemment le ministre.
 

 
Face à cet impressionnant succès viral, les partisans de Nicolas Sarkozy ne pouvaient pas ne pas réagir. Voici donc «la vraie Ségolène». Neuf minutes d’une compilation des gaffes, bourdes et autres dérapages commises par la candidate, sur fond de musique techno-symphonique. Réalisé par Alex45, un internaute qui se dit «non affilié à l’UMP», le clip a été vu 4645 fois en 3 jours.
 
Sans atteindre l’aspect léché et presque professionnel du «Vrai Sarkozy», la «Vraie Ségolène» est, il faut l’avouer, efficace. Comme le note son auteur, il est fait «de différents événements, interviews et discours de Ségolène Royal, et non de bavures policières comme pour le vrai Sarkozy». Reste à savoir s’il atteindra le succès de son concurrent.

Royal donne un coup de canif au projet PS
lefigaro.fr (avec AFP).
 Publié le 02 février 2007

Au nom de la démocratie participative, la candidate abandonne une mesure du programme voté en juin par les militants socialistes.
 
Le projet politique de Royal s’éloigne de celui du PS. La candidate renonce en effet à l’une des mesures du projet socialiste, le service civil obligatoire pour tous les jeunes. Razzye Hammadi, président des jeunes socialistes (MJS), l’a annoncé vendredi matin. «Après débat, échange et discussion, il a été décidé que ce service civique serait volontaire, de six mois, faisable en plusieurs fois.»
 
Le projet PS, adopté par les militants socialistes en juin dernier, mentionne pourtant dans son chapitre «Refonder la République» la création d’un service civique obligatoire «pour tous les jeunes gens et toutes les jeunes filles». Le PS en avait même fait une proposition de loi, repoussée par la majorité.
 
Le geste de Royal semble avoir une portée toute symbolique. Comme l’explique Razzye Hammadi, il est «la preuve que les débats participatifs ne sont pas là pour faire joli, ils sont là pour enrichir le projet socialiste».
 
Mais ce coup de canif dans le projet pourrait faire grincer des dents au PS. François Hollande avait en effet martelé, tout au long de la campagne interne, que les candidats pouvaient «préciser» le projet socialiste, mais en aucun cas «le dénaturer ou le dévider, et encore moins l'oublier».
 
Pour Julien Dray, porte-parole de la candidate, ce n’est pas un problème : «Nous avons toujours dit que le débat participatif nous permettait de mettre en débat le projet socialiste. Nous, nous ne sommes pas droits dans nos bottes, nous n'avons pas les certitudes de certains», justifie-t-il.

La candidate socialiste rase gratis : qu'est-ce que ça coûte à son matrimoine ?
Royal cherche à s'attacher le vote des jeunes
De notre envoyé spécial à Grenoble NICOLAS BAROTTE.
 Publié le 02 février 2007
Hier, à Grenoble, la candidate devait reprendre à son compte l'une des idées chères au MJS : l'allocation d'autonomie. Celle-ci, attribuée sous condition de ressources, pourrait se situer entre 500 et 900 euros. <BR/>
Hier, à Grenoble, la candidate devait reprendre à son compte l'une des idées chères au MJS : l'allocation d'autonomie. Celle-ci, attribuée sous condition de ressources, pourrait se situer entre 500 et 900 euros.


La jeunesse était au centre du dernier débat participatif de la candidate, avant la présentation de son programme le 11 février.
 
 
GÉNÉRATION « 21 avril », « celle qui a pleuré ». Génération « CPE », celle qui a « résisté ». Et demain génération « Royal » ? La candidate du PS à la présidentielle aimerait croire à cette chronologie.
Mais l'électorat jeune est fragile, volatil et pas forcément ancré à gauche. En 1995, il avait préféré Chirac.
En 2002, Jospin, Chirac et Le Pen avaient fait jeu égal. Pour lui donner envie de se déplacer pour elle, Ségolène Royal a proposé hier à la jeunesse, lors d'un débat participatif à Grenoble, une « nouvelle donne ».
Le « pacte implicite » entre les générations a été mis à mal par la droite, selon Ségolène Royal : précarité, suppression promise par Nicolas Sarkozy des droits de succession... Elle entend restaurer ce lien.
 
Pour préparer la réunion, à laquelle devait notamment participer le président de l'Unef Bruno Julliard, ainsi que des représentants d'autres associations, la candidate a mis à contribution le Mouvement des jeunes socialistes. En nourrissant le corpus de propositions de la candidate, le président du MJS Razzye Hammadi a pu faire oublier le scepticisme apparent des jeunes socialistes vis-à-vis de Ségolène Royal durant la campagne interne. Les troupes, en tout cas, s'étaient déplacées en force hier, investissant le train Paris-Grenoble. Dans la voiture-bar, le fils de Royal, Thomas Hollande, à la tête de la « ségosphère », a volontiers posé pour les photographes.
 
La candidate devait reprendre à son compte l'une des idées chères au MJS : l'allocation d'autonomie. L'idée d'un « RMI jeune » a pourtant laissé longtemps dubitative Ségolène Royal. Mais au moment où l'UMP réfléchit elle aussi à une allocation, la gauche ne pouvait pas être en reste.
 
Priorité affichée
 
Ségolène Royal ne devait pas entrer dans les détails hier. Mais cette allocation, dont le montant pourrait être de 500 à 900 euros, serait accordée sous condition de ressources. Le coût net global de la mesure est évalué par le PS à 7 milliards d'euros.
 
Royal propose aussi pour tous les jeunes le droit à un prêt à taux zéro de 10 000 euros. La mesure, perçue comme une incitation à l'endettement, avait été mal accueillie dans les mouvements de jeunesse. Le premier syndicat étudiant, l'Unef, a notamment estimé que cette réponse, assez proche de l'idée de prêts étudiants évoqués à l'UMP, n'était « pas appropriée ». Mais tant qu'elle ne se substitue pas à l'allocation autonomie...
 
Pour donner un statut à la jeunesse, Royal comptait formuler hier plusieurs propositions sociales : « carte santé jeune », permettant des consultations médicales gratuites, « droit à apprendre à son propre rythme ». Elle a également proposé «la contraception gratuite pour les filles de moins de vingt-cinq ans».
 
L'éducation demeure la priorité affichée de la candidate. Après avoir souhaité l'assouplissement de la carte scolaire, Royal devait insister hier sur un autre objectif, pour ménager son auditoire : assurer la mixité sociale. Un marqueur de gauche.
 
Avant le débat, Ségolène Royal s'est aussi entretenue avec une délégation d'enseignants. Une rencontre organisée par Monique Vuaillat, ancienne secrétaire générale du Snes, indispensable pour renouer avec le monde enseignant, déstabilisé par les prises de position successives de Royal sur l'éducation, notamment sur le temps de présence des professeurs. Les désaccords n'ont pas « disparu », a précisé Monique Vuaillat après leur entrevue.

 
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4 février 2007 7 04 /02 /février /2007 05:21

L'Education Nationale très courtisée : Bayrou engrange

Sarkozy adresse des signes appuyés au monde enseignant
CHARLES JAIGU .
 Publié le 02 février 2007
 
 
Le candidat UMP a pris hier un certain nombre d’engagements envers les agents de l’Éducation nationale.
 
CHEVÈNEMENTISTES de tous les lycées et de tous les collèges, unissez- vous…et rejoignez Sarkozy. Tel était, en peu de mots, le propos du candidat de l’UMP, hier à Maisons- Alfort (Val-de-Marne), dans la circonscription du député (UMP) Michel Herbillon. Une « philosophie » de l’éducation qui veut tordre le cou, une fois pour toutes, à la vulgate pédagogique issue des années 1968 : « L’idéologie de 68 impose partout le relativisme intellectuel et moral », a martelé le candidat. « Il ne s’est plus agi d’élever le niveau de chacun pour l’approcher le plus possible d’un idéal humain, mais d’abaisser le niveau de l’école pour le mettre à la portée du plus grand nombre » , a continué Sarkozy.
 
Car il veut faire main basse sur le mérite, l’ascension sociale par les études et une certaine idée de la transmission des savoirs. Un retour à la République des origines, celle, justement de Jaurès, et Jules Ferry, qu’il aime tant citer ces temps-ci. Le choix de traiter à nouveau d’éducation– ce fut déjà le thème du meeting d’Angers, fin novembre – s’est vite imposé au candidat en début de semaine, quand il est apparu que les enseignants étaient, selon les enquêtes d’opinions, très réticents à l’égard de Royal.
 
« Trouble idéologique »
 
Sarkozy sait bien que, face à un Bayrou, ex-ministre de l’Éducation nationale, il est moins bien placé pour récupérer les suffrages des professeurs. Mais en sauvant Luc Ferry de l’impasse, lors des négociations sur la décentralisation des personnels techniques de l’Éducation nationale, en 2003, il avait posé un premier jalon avec ce milieu qu’il connaît mal. « Il y a un trouble idéologique chez les enseignants, à nous de savoir l’exploiter », confie l’ex-ministre de l’Éducation, François Fillon. Pour l’épauler dans sa démarche, Sarkozy a demandé hier à Xavier Darcos, ex-secrétaire d’Etat chargé de l’Enseignement scolaire, de conduire une étude sur la revalorisation du statut des enseignants.
 
Xavier Darcos fait d’ailleurs partie des noms cités pour reprendre les rênes du ministère, si Sarkozy était élu. « Je m’engage si je suis élu à cesser de faire des enseignants les boucs émissaires de la faiblesse de l’école, à leur rendre la considération qu’on leur doit, à revaloriser leur carrière si dévalorisée depuis un quart de siècle », a-t-il martelé hier, en promettant notamment que les gains de productivité réalisés dans l’Éducation nationale « leur soient redistribués pour moitié ».
 
Nicolas Sarkozy a aussi rappelé les grandes lignes du projet législatif de son parti : tourner la page de la carte scolaire et organiser une plus grande autonomie de gestion des établissements du secondaire. Garantir, aussi, la liberté pédagogique des professeurs, pourvu qu’ils respectent un cahier des charges fixé par l’Éducation nationale. Une façon d’oublier l’impopulaire circulaire ministérielle émise par Gilles de Robien l’année dernière, qui impose l’usage de la méthode syllabique dans les petites classes.
 
 
Les profs menacent Royal d’un vote sanction
NICOLAS BAROTTE ET MARIE-ESTELLE PECH.
 Publié le 02 février 2007
 
 
Les enseignants sont 59 % à déclarer qu’ils pourraient voter pour Ségolène Royal, 29 % pourraient choisir François Bayrou.
Les enseignants sont 59 % à déclarer qu’ils pourraient voter pour Ségolène Royal, 29 % pourraient choisir François Bayrou.
Marmara/Le Figaro.
Déçus par la candidate du PS, certains enseignants s’intéressent à la candidature de Bayrou.
 
PARLER de malaise entre Ségolène Royal et certains professeurs est un euphémisme. Les socialistes ont presque tous une anecdote, qu’ils racontent, inquiets, d’amis enseignants avouant leur scepticisme, ou pire, vis-à-vis de la candidate du PS. Cette semaine à Marseille, dans les couloirs du congrès de la FSU (le syndicat majoritaire chez les enseignants), les témoignages de professeurs déçus s’affichaient au grand jour : « Royal est capable de taper sur les enseignants pour brosser les Français dans le sens du poil », regrettait l’un d’eux.
 
En expliquant, à la fin de l’été, que « l’idéal » serait la suppression de la carte scolaire et en militant, dans une vidéo diffusée sur Internet, pour l’allongement du temps de présence des professeurs dans les établissements, la candidate a irrité une partie du corps enseignant. Et ruiné en quelques mots les efforts entrepris par le PS depuis 2002 pour recoller avec l’un de ses bastions électoraux les plus importants. Il y a cinq ans, Jospin avait déjà réalisé un mauvais résultat auprès des enseignants. Il avait été sanctionné pour la politique « brutale » de Claude Allègre contre le «mammouth ». Une fraction du monde enseignant pourrait, cette année encore, se détourner de la gauche si le PS ne tient pas compte de ses alertes. Les professeurs seraient « de plus en plus nombreux » murmure-t-on dans les salles des profs, à se laisser séduire par les sirènes de François Bayrou, agrégé de Lettres, ancien ministre de l’Éducation nationale de 1993 à 1997. Mais iraient-ils jusqu’au bout de cette transgression sociologique ? Le patron de la FSU, Gérard Aschieri, est néanmoins convaincu que le candidat de l’UDF « a une carte à jouer dans le vote enseignant ».
 
Les « enseignants sont moins à gauche que par le passé, explique Gilles Moindrot, secrétaire général du Snuipp-FSU, le syndicat majoritaire chez les professeurs du primaire. Le couple Camif (du nom de la mutuelle des enseignants) qui vote systématiquement à gauche, c’est fini ».
 
30 % pour Sarkozy
 
Pas de quoi inquiéter le porte parole du PS. Julien Dray a dénoncé hier une « campagne de rumeurs » : « Je n’ai pas entendu les enseignants dire qu’ils vont basculer ailleurs. » La gauche est très loin d’être mise en minorité au sein de l’Éducation nationale. Une enquête de l’Ifop pour le Cevipof du mois de décembre atteste certes d’une sympathie centriste, qui n’est pas une intention de vote (plusieurs réponses possibles), mais en relativise la portée : les enseignants sont 59 % à déclarer qu’ils pourraient voter pour Ségolène Royal, 29 % pourraient choisir François Bayrou.
 
L’extrême gauche demeure aussi fortement implantée. Les « royalistes » se rassurent sans peine : l’argument du vote utile porte toujours. Une majorité d’enseignants ne veulent, en aucun cas, ni revivre le 21 avril, ni laisser élire Nicolas Sarkozy, accusé de vouloir « casser la maison Éducation nationale », mais qui atteint pourtant 30% de votes possibles selon la même enquête du Cevipof.
 
Mais à l’évidence, la candidate du PS veut quand même se réconcilier avec les salles de classe. Jeudi, l’ancienne secrétaire générale du Snes, Monique Vuaillat, lui a organisé une rencontre avec des enseignants à Grenoble. Mais les désaccords persistent, sur le temps de présence par exemple : « Vu tout ce qu’il y a à faire, 35 heures n’y suffiraient pas ». Royal pourrait-elle changer d’avis pour retrouver les bonnes grâces des professeurs ? Monique Vuaillat veut croire que « sa pensée n’est pas figée ». 
 
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4 février 2007 7 04 /02 /février /2007 05:16
Un article de fond un peu long, mais passionnant et documenté sur la menace nucléaire iranienne.
 
Jewish World Review
 
Pourquoi les Israéliens ont-ils peur – très peur ?
 
Par Yossi Klein Halevi & Michael B. Oren
 
Le pire cauchemar de l’Etat juif
 
 
Adaptation française de Sentinelle 5767
 
Les premiers rapports du renseignement militaire sur le programme militaire iranien sont parvenus sur le bureau de Itsh’ak Rabin peu après qu’il soit devenu Premier Ministre en mai 1992. La conclusion de Rabin était sans équivoque : seul un Iran nucléaire, disait-il à ses assistants, pourrait poser une menace existentielle à laquelle Israël n’aurait pas de réponse crédible. Mais quand il essaya de prévenir l’administration Clinton, il se heurta à l’incrédulité. L’évaluation de la CIA – qui ne changerait pas jusqu’en 1998 – était que le programme nucléaire de l’Iran était civil, et pas militaire. Des officiels de sécurité israéliens perçurent que le jugement de la CIA était influencé par la politique intérieure des USA, et la qualifiaient en privé de « CPIA » - le « P » pour « politisée ».
 
L’indifférence de Washington aida Rabin à se convaincre que Israël devait se préparer pour une éventuelle frappe préventive, aussi il donna l’ordre d’acheter des bombardiers à longue portée, capables d’atteindre l’Iran. Et il prit une décision fatale : il abandonna son ambivalence sur la négociation avec l’OLP, et approuva des pourparlers officieux conduits entre des membres de la Gauche israélienne et des officiels de l’OLP. La justification de Rabin pour cette volte-face était que Israël devait neutraliser ce qu’il définissait comme le « premier cercle de la menace » - les ennemis le long de ses frontières – de façon à se concentrer sur la confrontation à venir avec l’Iran, le « deuxième cercle de la menace » bien plus dangereux. La stratégie de Rabin, alors, était à l’exact opposé de l’approche récemment recommandée par le « Groupe d’Etude de l’Irak » : là où James Baker et Lee Hamilton veulent traiter avec l’Iran – même au prix de diminuer l’importance de ses ambitions  nucléaires – de façon à résoudre des crises dans le monde arabe, Rabin voulait faire la paix avec le monde arabe de façon à prévenir, à tout prix, un Iran nucléaire.
 
Aujourd’hui, plus d’une décennie plus tard, le pire scénario envisagé par Rabin approche rapidement. Selon le renseignement israélien, l’Iran sera capable de produire une bombe nucléaire dès 2009. A Washington, la crainte augmente que soit Israël, soit l’administration Bush se prépare à ordonner des frappes contre l’Iran. En Israël cependant, il y a une crainte d’un genre différent. Les Israéliens n’ont pas peur que l’Occident agisse sans réfléchir, mais qu’il négligera complètement d’agir. Et alors que les stratèges ici divergent sur l’efficacité relative de sanctions ou d’une frappe militaire, presque tous sont d’accord sur ce point : Israël ne peut vivre avec un Iran nucléaire.
 
Pendant deux décennies, depuis l’époque du Premier Ministre Menah’em Begin, l’Holocauste était rarement invoqué, sauf aux extrêmes, dans la politique israélienne. Dans les mois récents, cependant, la menace iranienne a ramené la « Solution Finale » au cœur du discours israélien. Des commandants de haut rang de l’armée, qui considéraient probablement autrefois des analogies sur l’Holocauste avec le conflit du Moyen-Orient comme un affront au pouvoir sioniste, parlent aujourd’hui volontiers d’un « Second Holocauste ». Des éditoriaux de couverture, rédigés aussi bien par des commentateurs de Gauche que de Droite, comparent cette époque avec les années 1930. Des Israéliens rappellent comment la communauté internationale avait réagi dans l’indifférence alors qu’une nation armée massivement déclarait la guerre contre le Peuple juif – et ils perçoivent un modèle identique aujourd’hui. Même si les Etats-Unis et l’Europe se sont finalement réveillés au sujet de la menace de l’Iran nucléaire, les appels de l’Iran à la destruction d’Israël tendent à être négligés comme une simple figure de rhétorique par les médias d’information occidentaux. Pourtant, ici en Israël, ces déclarations ont renforcé l’insistance de Rabin à placer l’Iran au sommet des priorités de l’agenda stratégique.
 
L’un des hommes le plus responsable de faire précisément cela est le membre travailliste du Parlement, et actuel ministre adjoint de la défense Efraïm Sneh, à qui Rabin confia le « dossier Iran » de son gouvernement. Comme la plupart dans « l’establishment » de la défense, Sneh ne croit pas que l’Iran lancerait immédiatement une attaque nucléaire contre Israël. Mais ajoute-t-il, il ne devra pas vraiment utiliser la bombe pour paralyser Israël. « Ils seraient capables de détruire le rêve sioniste sans appuyer sur le bouton », dit-il.
 
Avec des intonations hachées qui révèlent son long passé militaire, il souligne trois répercussions d’une bombe iranienne. Pour commencer, l’ère des négociations de paix s’achèvera : « aucun partenaire arabe ne sera en mesure de faire des concessions avec un Iran nucléaire au-dessus d’eux ». De plus, Israël verra ses options militaires sévèrement limitées. Un Iran enhardi pourrait fournir au Hezbollah et au Hamas des roquettes à longue portée encore plus mortifères que leurs actuelles Katiouchas et Qassams ; et encore, menacé d’une réponse nucléaire, Israël disposerait de peu de défense contre le feu croissant des roquettes sur sa périphérie Nord et Sud, dont les résidents devraient être évacués vers le centre. Israël a déjà eu un avant-goût d’une évacuation massive au cours de la guerre au Liban l’été dernier. Quand des centaines de milliers de résidents de Galilée furent transformés en réfugiés temporaires. Finalement dit Sneh, des investisseurs étrangers fuiront le pays, et beaucoup d’Israéliens aussi. Dans une enquête récente, 27 % des Israéliens déclarent qu’ils envisageront de partir si l’Iran accédait au nucléaire. « Qui partira ? Ceux qui disposent d’opportunités à l’étranger – l’élite », note Sneh. La promesse du sionisme de créer un foyer juif aura échoué, et à la place, les Juifs considèreront la diaspora comme une option plus fiable aussi bien pour la survie personnelle et collective. Pendant la guerre du Liban, la comédie satyrique de la principale télévision israélienne, « Ô quel pays merveilleux », interrogeait un israélien proclamant que « ceci » était le lieu le plus sûr pour les Juifs – tandis que la caméra revenait en arrière pour révéler que « ceci », c’était Londres.
 
Même sans la bombe, la menace de l’Iran contre Israël s’accroît. Oeuvrant via le Hezbollah shiite, le Damas alaouite, et le Hamas sunnite, Téhéran a étendu son influence au Liban, en Syrie, et dans les territoires palestiniens. Suite à la perception de la victoire du Hezbollah lors de la guerre du Liban, et à la capacité du Hamas de continuer à tirer des roquettes sur les villes israéliennes malgré des incursions armées répétées à Gaza, l’Iran a prouvé qu’elle peut attaquer Israël dans une quasi impunité. Des journaux iraniens sont emplis d’histoire triomphales sur la supposée érosion de la volonté d’Israël de se battre, et l’effondrement imminent de son armée « post-moderne », comme un récent article l’a exprimé. La confiance en soi de l’Iran a été encouragée par l’échec d’Israël à faire payer un prix par Téhéran pour avoir été à l’origine de la guerre du Liban, et pour le financement des opérations terroristes depuis aussi loin qu’au début des années 1990, quand l’Iran organisa l’attentat à la bombe contre l’ambassade de Buenos Aires, et deux ans plus tard, celle de la communauté juive de cette ville. Israël n’est pas davantage parvenu – pour ne rien dire des forces de maintien de la paix de l’ONU – à empêcher le Hezbollah de se réarmer. Et si l’Iran parvient à surmonter les menaces des USA et les sanctions de l’ONU, et à atteindre la maîtrise nucléaire, elle sera considérée dans tout le monde musulman comme irrésistible.
 
Un iran. nucléaire aura des conséquences dévastatrices pour les Etats arabes sunnites, aussi. L’Egypte, l’Arabie saoudite, l’Algérie, et plus récemment, la Jordanie ont manifesté leur intérêt dans l’acquisition de la puissance nucléaire. ; Le président égyptien Hosni Moubarak a déclaré explicitement que l’Egypte peut ressentir le besoin de se protéger contre la menace nucléaire de l’Iran. D’autres nations sunnites pourraient suivre – dont la Libye, dont l’inimité envers les Saoudiens peut la ramener dans la course au nucléaire, si Riyad essaie d’acquérir une bombe. Une mêlée générale nucléaire, alors, pourra s’emparer du Moyen-Orient. Dans cette région rongée de crises, tout point critique deviendra un point critique potentiellement nucléaire.
 
Les répercussions d’un Iran nucléaire porteront bien plus loin que le Moyen-Orient. Téhéran pourrait dicter le prix du pétrole et même contrôler la majorité de sa fourniture à travers le détroit d’Ormuz. Et l’Iran sera en mesure de conduire des opérations terroristes via ses mandataires avec une plus grande immunité. Même sans la menace nucléaire, l’Iran est parvenue à intimider les Saoudiens, en lui faisant relâcher des suspects iraniens de l’attentat à la bombe de Khobar en 1997. De plus, si Téhéran accède au nucléaire, l’illusion d’une communauté internationale capable de faire appliquer l’ordre mondial se dévoilerait bien vite : après tout, si un régime qui a perpétré des attaques terroristes de l’Argentine au Golfe persique peut se moquer des sanctions et acquérir des armes nucléaires, comment les Nations Unies pourraient-elles empêcher de façon crédible qui que ce soit d’autre de faire de même ?
 
Et ces scénarios terrifiants excluent le scénario le plus terrifiant de tous : l’Iran utilise sa bombe. Dans une enquête, 66 % des israéliens ont répondu qu’ils pensaient que l’Iran lancerait une arme nucléaire contre l’Etat juif. Bien que les experts de la défense soient divisés sur la probabilité d’une attaque nucléaire de l’Iran, chacun des stratèges avec lesquels nous avons parlé pour cet article a considéré le scénario plausible. « Personne ne sait si l’Iran va ou non utiliser la bombe », déclare Sneh. « Mais je ne peux pas prendre le risque ».
 
Mais les avocats des sanctions croient que, en plaçant formellement l’Iran dans la catégorie de la “menace à la paix internationale”, les Nations Unies ont tacitement conféré aux Etats-Unis et à leurs alliés le pouvoir de poser des sanctions plus dures, qui pourraient déstabiliser l’Iran – comme les efforts tranquilles de l’administration Bush l’an passé, pour faire sortir les banques étrangères de Téhéran. Associés avec les problèmes sociaux et économiques préexistants de l’Iran – un chômage massif masqué, une corruption étendue, et une prostitution et une addiction à la drogue croissantes – et la haine du régime parmi les étudiants et des classes moyennes, des sanctions dures pourraient, croient certains Israéliens, hâter le changement de régime à Téhéran en obligeant le Peuple iranien à payer le prix des provocations de leurs dirigeants. Et avec le changement de régime, bien sûr, la menace posée par une bombe iranienne se relâcherait. Après tout, le problème n’est pas la nucléarisation de l’Iran, mais la nucléarisation de cet Iran là.  La simple menace de sanctions supplémentaires a déjà provoqué des augmentations drastiques des prix de la nourriture et du logement à Téhéran – et peut encourager ces parlementaires qui ont signé la lettre de protestation récente à Ahmadinejad. « Les Iraniens sont un peuple très fier » dit l’un des officiels israéliens ayant des années d’expérience à l’intérieur de l’Iran. « Ils ne supporteront pas d’être transformés en parias, et cela augmentera leur ressentiment pour le régime ».
 
Avec les sanctions, les israéliens appellent à une intervention américaine non violente mais énergique dans la politique intérieure de l’Iran – en finançant l’opposition iranienne, en transformant les émissions américaines en Farsi en « Radio Free Iran », en atteignant des auditoires persans via Internet, et en défiant plus agressivement le gouvernement iranien sur ses abus concernant les droits de l’homme. Les avocats israéliens d’un changement de régime ont pressé Washington d’adopter cette stratégie politique depuis des années, et ne peuvent même pas comprendre pourquoi l’administration Bush a aussi soulevé des objections. « Personne ne déclare ne pas prévoir d’action militaire », dit l’officiel connaissant bien l’Iran. « Mais, étant données les conséquences dévastatrices d’une frappe militaire, pourquoi n’accordons-nous pas une chance à cette stratégie ? ».
 
Les sceptiques sur les sanctions notent que le cadre temporel est trop étroit, et les risques trop grands pour Israël pour placer ses espoirs dans un changement du régime à long terme. Ils insistent sur le fait que la communauté internationale est incapable de monter des opérations efficaces, qui seraient presque à coup sûr violées par les Russie et la Chine. Oui, reconnaissent-ils, le régime des ayatollahs est en difficulté et tombera finalement – mais pas assez tôt. En effet, les optimistes ont prédit un changement de régime depuis une décennie ; et, quand Mohammed Khatami le réformiste en échec est devenu président en 1997, certains en Occidents avaient déclaré que le changement de régime avait déjà commencé. Mais les dirigeants de l’Iran savent comment se défendre contre des opposants : quand des conducteurs de bus ont organisé une grève sauvage l’an dernier, le dirigeant fut arrêté et sa langue coupée.
 
Pour ces Israéliens sceptiques sur les sanctions, il reste l’option de la frappe militaire de dernier ressort. Des experts ont déjà reconnu la complexité d’une attaque contre les installations nucléaires de l’Iran, car elles sont dispersées sur des douzaines de sites, certaines lourdement fortifiées et profondément enterrées. Mais une attaque sur trois sites clés – en particulier l’installation d’enrichissement de l’Uranium de Natanz – ramènerait les projets de l’Iran plusieurs années en arrière. Il ne serait pas nécessaire – dit le dernier officiel au sommet de la défense, de détruire les installations nucléaires de l’Iran : en frappant de façon répétée ses accès, le site pourrait être rendu inaccessible. En même temps, Israël bombarderait probablement des installations gouvernementales clés, comme les bases des Gardiens de la Révolution, pour affaiblir la capacité de récupération du régime. Alors que le Peuple iranien manifestera probablement en faveur du gouvernement au début, l’effet combiné d’une attaque militaire, et des sanctions économiques pourrait provoquer une révolte finale, suggère l’ancien officiel de la défense. Des frappes aériennes périodiques, ajoute-t-il, empêcheront des tentatives de reconstruction des sites nucléaires.
 
Des experts de la défense ont minimisé la possibilité d’installations secrètes inconnues des agences de renseignement occidentales. « Si nous pouvons localiser un islamikaze à la bombe quand il se déplace d’un lieu à l’autre, alors nous savons repérer des cibles statiques, même profondément enterrées », déclare l’ancien officiel de la défense. Pas plus que ces installations ne sont impénétrables comme certains rapports le suggèrent. Youval Steinitz, ancien président de la commission des affaires et de la défense de la Knesset a remarqué : « les Iraniens nous montrent que le projet nucléaire est vulnérable. Celui qui dépense des milliards de dollars pour un simple système anti-aérien autour de sites nucléaires déclare que ces sites sont vulnérables. Il n’y aurait pas besoin d’investir ces sommes si leurs bunkers étaient assez profonds [pour éviter une frappe aérienne] ».
 
Les forces Aériennes d’Israël [FAI] ont préparé activement une attaque depuis 1993, en augmentant la portée de leurs bombardiers, et en acquérant le matériel nécessaire pour briser des bunkers. « Techniquement, nous avons la capacité » de frapper leurs installations clés, nous a déclaré un ancien commandant de la Force Aérienne. Alors que la réputation de l’armée a été entamée au cours de la guerre du Liban, la Force Aérienne à l’opposé, a bien réussi, détruisant  en routine des sites de missiles à longue portée du Hezbollah moins de cinq minutes après un lancement.
 
Malgré un récent reportage du ‘Sunday Times’ de Londres, concernant un projet d’attaque nucléaire tactique par Israël sur les sites nucléaires de l’Iran, Israël n’introduira certainement pas des armes nucléaires sur le champ de bataille du Moyen-Orient. Cette histoire, certainement semée puis rapidement retirée, faisait probablement partie d’une tentative israélienne en cours, pour d’atteindre deux objectifs : Prévenir la communauté internationale que, si elle échouait à stopper l’Iran par des sanctions, alors « Israël le dingo » sera déchaîné ; et pour empêcher la crise iranienne de se transformer en une question israélienne isolée.    
Une attaque israélienne pourrait seulement retarder un programme nucléaire iranien, et pas l’éliminer. C’est parce que Israël ne peut soutenir une campagne aérienne contre des cibles éloignées pendant des jours jusqu’à la fin. Cela ne peut être accompli que par les Etats-Unis, peut-être en association avec des nations alliées, en montant des séries suivies de frappes aériennes similaires à la campagne « choquer et frapper de stupeur » conduite contre l’Irak au début de la guerre. Les israéliens cependant, sont divisés sur la probabilité d’une action militaire des USA. Certains experts croient que le Président Bush va attaquer, ne serait-ce que pour ne pas figurer dans l’histoire comme le dirigeant qui a mené la mauvaise guerre en manquant le bon combat. D’autres spéculent qu’un Bush politiquement anéanti abandonnera la résolution de la crise de l’Iran à son successeur.
 
Si Israël est obligé, par défaut, de frapper, il est probable que cela surviendra dans les 18 prochains mois. Une attaque doit avoir lieu avant que les installations nucléaires ne deviennent radioactives ; trop attendre pourrait provoquer un nombre massif de victimes civiles. Encore, Israël attendra certainement jusqu’à ce qu’il devienne clair que les sanctions ont échoué et que les Etats-Unis ou l’OTAN ne frapperont pas. La décision la plus difficile, alors, sera l’échéancier : déterminer ce moment délicat quand il deviendra clair que la communauté internationale a échoué, mais avant que les installations ne deviennent létales.
 
Israël avertira Washington avant une frappe : « Nous ne surprendrons pas les Américains, étant donnée la probabilité de représailles iraniennes contre des troupes américaines en Irak ou ailleurs au Moyen-Orient », dit un analyste proche de la communauté du renseignement. La permission des USA sera nécessaire si Israël choisit d’envoyer ses avions au-dessus de l’espace aérien irakien – et l’espoir ici est que cette permission sera accordée. (Israël a deux autres routes d’attaque possibles, toutes deux problématiques : au-dessus de l’espace aérien turc, et le long de la frontière saoudo irakienne vers le Golfe persique. Pourtant, selon l’ancien commandant de la Force Aérienne, si Israël décide d’agir, « Nous agirons seuls, non pas comme des émissaires de qui que ce soit ».
 
Que ce soient les Israéliens ou d’autres forces occidentales qui réalisent la frappe aérienne, l’Iran exercera très certainement des représailles contre l’Etat juif. Les experts sont en désaccord cependant, au sujet de l’étendue de l’attaque iranienne et de la capacité d’Israël à la contenir. Certains disent que, alors que des missiles iraniens frapperont des villes israéliennes et des Katiouchas du Hezbollah et des Qassams du Hamas tomberont en quantités massives, les systèmes israéliens anti-balistiques et de la défense civile, associés à sa capacité de représailles, suffiront à contenir la menace. Les optimistes minimisent aussi la capacité de l’Iran à monter des attaques terroristes en Occident : le 11 septembre a provoqué un niveau sans précédent de coopération entre les services de renseignement occidentaux, et ils contrôlent les cellules dormantes aussi bien que les diplomates iraniens, considérés comme ayant utilisé leur accès privilégié à des explosifs de contrebande.
 
Le scénario des pessimistes, cependant, est décourageant. Non seulement des missiles iraniens pourraient – peut-être en transportant des têtes chimiques – dévaster des villes israéliennes, mais, si les Syriens s’y joignent, alors des centaines de missiles à longue portée tomberont aussi. Et si Israël lance des représailles en bombardant Damas, cela pourrait déclencher des exigences du public dans d’autres pays arabes de se joindre à la guerre contre Israël. Le résultat pourrait être une menace conventionnelle à l’existence d’Israël.  
 
Ce scénario en conduit certains dans les hautes sphères de la sécurité à appeler à des pourparlers de paix renouvelés avec la Syrie, destinés à la retirer du front pro-iranien. Le débat qui s’enfle sur la Syrie place le Mossad – qui déclare qu’il n’est plus possible de séparer Damas de Téhéran – contre le renseignement militaire, qui croit que le président Bashar Assad veut des négociations avec Israël, ne serait-ce que pour écarter la menace de sanctions contre Damas pour son rôle présumé dans l’assassinat de dirigeants libanais.
 
Il n’y a pas de débat parmi les israéliens, cependant, sur la sagesse de négociations entre l’Occident et l’Iran. Cela, les officiels de la défense « en sont d’accord, serait la pire de toutes les options ». Des négociations qui ont commencé maintenant seraient survenues en un moment où l’Iran s’est sentie en phase ascendante. Le temps pour négocier avec l’Iran, disent certains, se situait immédiatement après le triomphe initial des USA en Irak, pas maintenant, alors que les Etats-Unis perdent la guerre. Dans ces circonstances, des négociations offriraient seulement du temps au régime  pour poursuivre son programme nucléaire. Des pourparlers créeraient un espoir sans fondement, minant l’urgence des sanctions. Et pour reprendre des négociations avec le régime iranien – malgré sa mauvaise foi répétée dans les pourparlers antérieurs sur son programme nucléaire – adresserait le mauvais message au Peuple iranien : que le régime dispose d’une légitimité internationale, et que la résistance est inutile.
 
Recouvrant le discours israélien au sujet de l’Iran nucléaire, il y a la récente conférence de négation de l’Holocauste à Téhéran – et ce que les Israéliens considèrent comme une réponse internationale scandaleusement inadéquate. Alors que la conférence était condamnée en Occident, les Israéliens attendaient de la communauté internationale de la traiter comme quelque chose de plus qu’un divertissement bizarre. En effet, pour les israéliens, la conférence offrait déjà l’avertissement le plus clair sur la vraie nature de la menace iranienne contre l’Etat juif.
 
En niant l’Holocauste, Ahmadinejad a pour objectif de saper ce qu’il croit être la seule justification de l’existence d’Israël. Dans les années précédant la Seconde Guerre Mondiale, les propagandistes nazis ont préparé l’Europe à la solution finale en déshumanisant les Juifs ; Maintenant, Ahmadinejad prépare le monde musulman à la destruction de l’Etat juif en délégitimant son histoire. Et pas seulement le monde musulman : la négation de l’Holocauste est aussi destinée à l’Occident, que beaucoup de Musulmans croient soutenir Israël uniquement de par la culpabilité de l’Holocauste. Ôter cette culpabilité, et Israël est sans défense. « La résolution de la question de l’Holocauste prendra fin avec la destruction d’Israël », a commenté Mohammed Ali Ramin, chef du nouvel institut iranien dédié à la négation de l’Holocauste.
 
Le philosophe français André Glucksmann a noté que, en menaçant de détruire Israël et en obtenant les moyens de le faire, l’Iran viole les deux tabous sur lesquels l’ordre postérieur à la Seconde Guerre Mondiale a été construit : Plus jamais Auschwitz ; Plus jamais Hiroshima. La communauté internationale dispose désormais de l’opportunité de maintenir cet ordre. Si elle échoue, alors Israël ne disposera d’aucun autre choix que de maintenir son rôle de refuge pour le Peuple juif. Un Etat juif qui se permettrait d’être menacé par des armes nucléaires – par un pays qui nie le génocide contre les six millions de Juifs d’Europe, tout en menaçant les six millions de Juifs d’Israël – perdrait son droit de parler au nom de l’histoire juive. Heureusement, même le gouvernement d’Ehud Olmert, largement critiqué pour incompétence et corruption, semble comprendre que, sur cette question au moins, il ne peut pas faillir.
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4 février 2007 7 04 /02 /février /2007 05:02
LA POLITIQUE ARABE DE CHIRAC, UN ECHEC CUISANT
 
Par Amir Taheri
Asharq al-Awsat
Traduit par Courrier International - hebdo n° 848 - 1er févr. 2007
 
La presse arabe adule depuis toujours le président français. Mais ses récentes initiatives en direction de l’Iran chiite irritent les sunnites. Le quotidien panarabe Asharq Al-Awsat, financé par Riyad, est sévère.
Alors qu’à l’Elysée le rideau se baisse sur Jacques Chirac, ce dernier continue d’entretenir le doute sur un troisième mandat. Tandis que ses derniers amis essaient de le peindre en "vieux sage" de la politique internationale, il joue ses dernières cartes diplomatiques et rêve d’un grand coup de politique internationale. Avant la fin du mois de mars, date à laquelle il a prévu d’annoncer s’il comptait se représenter ou non, il veut tenter sa chance avec la République islamique d’Iran. Son objectif est de l’amener à réduire ses ambitions nucléaires, à renoncer à soutenir le Hezbollah et à se joindre à la France dans un nouveau "front du refus" de la domination américaine au Moyen-Orient.

L’idéal aurait été d’obtenir quelque chose de retentissant avant le sommet consacré à la reconstruction du Liban qui s’est tenu fin janvier à Paris. Selon certaines sources, un envoyé français, l’ancien chef des services de renseignements Jean-Claude Cousseran, serait allé à Téhéran pour rencontrer le Guide suprême Ali Khamenei et lui faire part de quelques informations censées être secrètes, souligner le déploiement d’activité de la marine américaine dans le golfe Arabo-Persique et faire comprendre que les Anglo-Saxons s’apprêtaient à lancer une opération militaire contre l’Iran. Pour épargner ces ennuis à Téhéran, Cousseran aurait suggéré à Khamenei de désigner l’ancien président Hachemi Rafsandjani [réputé modéré en politique étrangère] pour gérer la question nucléaire et pour marginaliser l’actuel président, le bruyant Mahmoud Ahmadinejad. Si les Iraniens avaient émis des signes encourageants, Chirac aurait envoyé son Premier ministre, Dominique de Villepin, conclure le marché : annonce de l’arrêt du programme iranien d’enrichissement d’uranium et annulation de la réunion du Conseil de sécurité prévue pour mars.

La diplomatie chiraquienne n’a rien apporté à la France

C’est ce qui aurait permis au “doyen de la politique internationale” et au “héros de la paix” d’annoncer sa candidature pour la présidentielle et d’appeler ses “chers compatriotes” à le réélire afin qu’il puisse sauver le monde de la bêtise de George Bush. En s’appuyant sur les sentiments traditionnellement antiaméricains et anticapitalistes des Français, il aurait fait passer Nicolas Sarkozy pour “inféodé à Bush” et pour un “chantre du libéralisme économique”, un mot qui effraie les Français.


Or, depuis deux ans déjà, tous les sondages indiquent que les Français sont las de Jacques Chirac et souhaitent qu’il s’en aille le plus tôt possible. Pis, la plupart de ses amis l’ont abandonné, et d’autres trouvent indigne de se servir de l’Iran pour préparer une nouvelle candidature.
Le problème, c’est que Chirac n’a pas appris grand-chose de sa longue expérience politique : ce n’est pas la première fois qu’il est victime de ses illusions. Entre 1974 et 1976, quand il était Premier ministre, il a soutenu le programme nucléaire irakien en contrepartie de subsides versés par Saddam Hussein au RPR.
De nouveau Premier ministre de 1986 à 1988, il a refusé à l’aviation américaine le survol de l’espace aérien français pour bombarder la Libye. Il comptait ainsi gagner l’amitié de Muammar Kadhafi. Mais quand, plus tard, celui-ci a choisi de sortir de son isolement diplomatique, ses premiers contacts ont été avec la Grande-Bretagne et les Etats-Unis, et non avec la France. De même, en 1987, Chirac a permis à Vahid Gordji, coordinateur des activités terroristes iraniennes à Paris, de quitter la France en contrepartie d’une promesse iranienne de ne pas perpétrer d’actes terroristes sur le sol français.
Promesse vite rompue, puisque Téhéran n’a pas tardé à lancer une campagne d’assassinats contre des opposants iraniens réfugiés en France. Finalement, en 1991, Chirac [alors dans l’opposition] a milité contre le renversement de Saddam Hussein. Il espérait que les régimes “laïcs et progressistes” l’emporteraient contre les régimes “réactionnaires proaméricains” et comptait faire de la France le principal allié occidental des Arabes. Et, là encore, il s’est trompé et s’est fourvoyé.


La diplomatie chiraquienne n’a rien apporté ni à la France ni à personne, puisqu’elle a encouragé les tendances extrémistes d’aventuriers de la pire espèce – tels Saddam Hussein, Muammar Kadhafi ou Khomeyni. Aujourd’hui, Chirac joue une fois de plus son vieux numéro de claquettes et cherche à permettre aux mollahs iraniens de tromper le monde entier et de narguer le Conseil de sécurité. Son action risque surtout de précipiter une nouvelle guerre au Moyen-Orient.
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4 février 2007 7 04 /02 /février /2007 04:57
LA MAIN DE DAMAS DERRIERE LE CHAOS
 
Par Michael Young
The Daily Star
Traduit par Courrier International - hebdo n° 848 - 1er févr. 2007
 
La crise qui secoue le Liban prend sa source en Syrie, affirme le quotidien anglophone The Daily Star. Car le régime de Bachar El-Assad veut empêcher la formation d’un tribunal international dont il serait le principal accusé.
Pour la troisième fois en près d’un an, le Liban a évité la guerre civile, mais ce n’est qu’un répit. Si la mobilisation du Hezbollah est finalement restée dans les limites du contrôlable pour ce qui est de l’antagonisme entre chrétiens et sunnites ou entre sunnites et chiites, la récente grève et les violences qui ont suivi étaient, elles, assez proches de la guerre. Et si le Hezbollah s’est décidé à suspendre le mouvement, c’est bien parce qu’il a compris que la guerre serait inévitable si ces actions se poursuivaient ne serait-ce qu’une journée de plus.


C’est hors des frontières du Liban que résidait la vérité de l’instant : l’Arabie Saoudite et l’Iran s’efforcent actuellement de trouver une solution à la crise libanaise. Il y a quelques jours, Ali Larijani [secrétaire général du Conseil suprême de la sécurité nationale iranien] s’est rendu à Damas pour connaître l’opinion de la Syrie sur un projet d’accord. Les Syriens ont posé plusieurs conditions : que la cour chargée de juger l’assassinat de Rafic Hariri [ancien Premier ministre libanais] ne soit établie qu’une fois bouclée l’enquête des Nations unies, ce qui donnerait à l’opposition le temps d’obtenir un droit de veto au sein du gouvernement. Et que la nomination de ce tribunal soit également soumise à l’approbation du nouveau gouvernement, ce qui, en fait, permettrait aux alliés de la Syrie soit de bloquer l’institution, soit de la vider de sa substance. Les Saoudiens ont dit non, et Hassan Nasrallah, le secrétaire général du Hezbollah, a riposté en faisant descendre ses partisans dans la rue.


Mais, dès la soirée du 23 janvier, les rôles étaient inversés. Le Hezbollah avait coupé la plupart des axes routiers entre les secteurs est et ouest de Beyrouth, ainsi que la route menant à l’aéroport. Ces actions témoignent d’une incroyable irresponsabilité. Non seulement le Parti de Dieu a renvoyé le Liban aux années de guerre, mais les sunnites de Beyrouth y ont vu comme l’intention de les enfermer dans Beyrouth-Ouest [à majorité musulmane].
Conscient qu’une confrontation directe entre sunnites et chiites était une ligne rouge que l’Iran se refusait à franchir, le Hezbollah a fait marche arrière.
Cette réalité n’a cependant fait que souligner à quel point le mouvement chiite jonglait avec des priorités contradictoires. Peut-être les Iraniens ne tiennent-ils pas à semer une discorde sectaire, mais ce qui s’est passé la semaine dernière correspond à la partie syrienne de l’agenda du Hezbollah. Le principal obstacle reste le tribunal sur l’assassinat de Hariri et le refus de la Syrie d’en autoriser la mise en place. Personne n’est en mesure de dire comment Téhéran et Damas parviendront à concilier leurs objectifs antagonistes. On peut supposer que, les Libanais étant à deux doigts de s’affronter, et compte tenu des terribles implications qu’aurait un tel conflit pour le Hezbollah et pour sa réputation d’ores et déjà ternie dans le monde arabe sunnite, l’Iran rappellera à Nasrallah que c’est Téhéran qui paie ses factures. Par ailleurs, les Iraniens savent que le tribunal pourrait porter un coup fatal au régime syrien, privant la République islamique d’un atout majeur au Levant.

Depuis six mois, le Hezbollah est en perte de vitesse. Au Sud-Liban, il a été neutralisé – pour le moment, du moins. Sa réputation est en lambeaux dans le monde arabe, où il est vu comme un suppôt de l’Iran. Et, sur le plan intérieur, le Hezbollah est plus que jamais considéré comme une menace pour la coexistence nationale et pour la paix civile. Rares sont les Libanais qui pensent que l’insistance que met le Hezbollah à participer au processus politique signifie qu’il ne représente pas des intérêts étrangers. Du reste, plus un seul rival politique de Nasrallah ne lui fait confiance.

Il faut également parler de Michel Aoun [général chrétien libanais allié au Hezbollah], grand perdant des manifestations du 23 janvier. Jusqu’alors, le général pouvait compter sur le soutien de nombreux indécis dans les rangs chrétiens. Mais la polarisation qu’il a provoquée en imposant une grève à tous a poussé beaucoup de ses coreligionnaires à se détourner de lui. Ce mois de janvier restera peut-être comme la date du naufrage d’Aoun. Le général aurait réussi à crisper même le patriarche maronite Sfeir, connu pour sa prudence.
 

A Paris, le Liban a reçu un soutien plus que nécessaire de la part de la communauté internationale. C’est une bonne nouvelle, mais ce n’est pas pour autant que la situation va s’améliorer dans l’immédiat. Jour après jour, Nasrallah confirme que ses tactiques sont plus aptes à porter tort au pays qu’à l’aider, pendant qu’Aoun brigue une présidence [de la République] qui lui échappera toujours. Mais, si nous avons de la chance, le système libanais de compromis intercommunautaire finira par l’emporter sur ce tandem irresponsable qui, à sa façon bien particulière, semble incapable d’en saisir les règles essentielles.
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1 février 2007 4 01 /02 /février /2007 18:49
Sur la peine capitale, les Français doivent être consultés par référendum

par Lionnel Luca, Richard Dell'Agnola, Jérôme Rivière et Jacques Myard, députés



On veut faire croire que l'inscription de l'abolition de la peine de mort en tous temps dans la Constitution ne vise qu'à pérenniser le vote de l'Assemblée nationale du 9 octobre 1981 de manière somme toute symbolique.

Telle n'est pas la réalité.

Actuellement, la France est conforme à la Convention européenne de la sauvegarde des droits de l'homme qui abolit la peine de mort en temps de paix, mais autorise les États signataires à maintenir ce châtiment « pour les actes commis en temps de guerre ou de danger imminent de guerre ».

Si le Parlement est aujourd'hui saisi de cette modification de la Constitution, c'est parce que le Conseil constitutionnel, dans sa décision du 13 octobre 2005, a estimé qu'elle était impérative pour rendre exécutoire le 2e protocole de New York qui, dans son article 1er, impose aux États de ne plus procéder à aucune exécution capitale.

Or, les rédacteurs du Pacte ont manifesté l'intention d'exclure toute possibilité de dénonciation, en particulier en ce qui concerne le 2e protocole.

Le Comité a ainsi expliqué que « le Pacte n'est pas le type de traité qui, en raison de sa nature, implique un droit de dénonciation », et que, compte tenu de ce qu'il codifie les droits de l'homme universels, il « n'a pas le caractère provisoire caractéristique des instruments dans lesquels un droit de dénonciation est réputé être admis nonobstant l'absence de clause explicite en ce sens ».

L'impossibilité de dénonciation, même pour des motifs d'intérêt général supérieur et en raison de circonstances exceptionnelles, est attestée par la lettre du même protocole, dont l'article 6 (§ 2) exclut toute dérogation fondée sur l'article 4 du Pacte, y compris « dans le cas où un danger public exceptionnel menace l'existence de la Nation » (art. 4 § 1).

C'est pour cela que le Conseil constitutionnel a considéré que la ratification du 2e protocole de New York affecterait les conditions essentielles de la souveraineté nationale et imposerait une révision de la Constitution :

- point 5 : « Considérant que porte atteinte aux conditions essentielles d'exercice de la souveraineté nationale l'adhésion irrévocable à un engagement international touchant à un domaine inhérent à celle-ci » ;

- point 7 : « Considérant que ne peut être dénoncé le 2e protocole facultatif se rapportant au Pacte international relatif aux droits civils et politiques ; que cet engagement lierait irrévocablement la France même dans le cas où un danger exceptionnel menacerait l'existence de la Nation ; qu'il porte dès lors atteinte aux conditions essentielles de la souveraineté nationale ».

Le Conseil constitutionnel dans son article 2 a donc décidé que « l'autorisation de ratifier le 2e protocole facultatif se rapportant au Pacte international relatif aux droits civils et politiques, visant à abolir la peine de mort, ne peut intervenir qu'après révision de la Constitution ».

C'est donc bien de cela dont il est question, et uniquement cela : lors de la réunion du Congrès, il sera demandé aux parlementaires de renoncer aux conditions essentielles de la souveraineté nationale en acceptant un engagement international qui liera irrévocablement la France même si un danger exceptionnel menace son existence même.

C'est sans précédent dans l'histoire de notre pays, de même qu'il est sans précédent que la France accepte de ratifier un engagement irrévocable.

Tant sur le plan politique de l'élu de son peuple que sur celui de l'histoire et de l'avenir de son pays, rien ne peut justifier ce renoncement.

Il ne s'agit pas de défendre un principe si généreux, si humaniste soit-il, lorsqu'il est demandé à ceux à qui le peuple a confié la responsabilité du pays de ne plus jamais se donner les moyens de sauvegarder son existence alors même que celui-ci serait en péril de mort.

Or, depuis le 11 septembre 2001, nul ne peut feindre d'ignorer que les États de ce que l'on appelle le « monde occidental » sont dans une situation d'« état de guerre », menacés à chaque instant par un nouveau totalitarisme fondamentaliste qui veut leur disparition par tous les moyens.

C'est dire qu'il ne saurait être question de ratifier par omission, voire par inadvertance, un engagement international de cette importance. S'agissant d'un sujet qui continue de diviser les Français, même si l'opinion serait désormais majoritairement favorable à l'abolition, c'est faire bien peu de cas de l'importante minorité qui y est toujours hostile. Il eût été logique que la question puisse être de nouveau débattue, ne serait-ce que pour dresser le bilan d'un quart de siècle d'abolition en terme de criminalité et de sécurité des citoyens.

Lorsqu'il s'agit du destin du pays, seul un référendum doit permettre au peuple de s'exprimer ; d'autant plus que ceux qui les représentent aujourd'hui sont à quelques semaines de la fin d'un mandat qui leur a été confié, et pour un engagement qu'ils n'avaient jamais évoqué en se faisant élire.


31 janvier 2007

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1 février 2007 4 01 /02 /février /2007 10:14

David Cameron compare l'extrémisme musulman avec l'extrémisme de droite



Le chef de l'opposition conservatrice britannique, et large favori des prochaines élections législatives britanniques, David Cameron, a déclenché une vive controverse avec des organisations musulmanes en comparant les musulmans extrémistes aux militants d'extrême droite du British National Party (parti xénophobe et antisémite). Une approche qui rejoint celle de nombreux britanniques pour qui l'islam et l'extrème droite forment en réalité les deux faces d'un même mal qui ronge le modèle anglais, et dont l'antisémitisme et la détestation d'un modèle libéral notamment forment un socle commun.



Depuis plusieurs mois l'inquiétude monte en Grande Bretagne face à la radicalisation de la communauté musulmane, dont les enquêtes d'opinion montrent un sentiment de plus en plus hostile au modèle libéral britannique. Une nette majorité de musulmans sont de plus en plus séduits par les idées émanants des organisations musulmanes les plus extrémistes, notamment les jeunes de 16 à 24 ans qui se prononcent à plus de 70% en faveur de l'établissement de la shariah en Grande Bretagne.



Mais plus encore la rupture entre les britanniques et les musulmans s'est faite au lendemain des attentats de Londres de 2005, quand l'opinion traumatisée constata avec effarement l'échec de son modèle d'intégration ouvert. Les "terroristes de Londres" étaient des citoyens britanniques, parfaitement intégrés, de bon haut niveau scolaire et ayant gravit l'échelle social au plus haut niveau en bénéficiant des programmes de discrimination positive très intrusif de l'école à l'entreprise dans le royaume.



Déjà des leaders du Labour, et pas des moindres, y compris d'importants ministres de Tony Blair eux mêmes, avaient appelé à réformer le modèle qui avait de la Grande Bretagne une société pluri-ethnique et multi-culturelle exemplaire, mais mise en échec par la montée de l'islamisme chez des musulmans britanniques de plus en plus revendicatifs de droits particuliers. Tony Blair lui même soulevant une vive polémique en dénonçant le port du tchador comme un acte de "repli communautariste".



Longtemps silencieux sur la question, David Cameron leader du Parti Conservateur qui publie ce mardi un rapport sur les relations de plus en plus tendues entre les communautés vivant en Grande Bretagne, a quelque peu levé le voile sur son analyse de la situation en rejetant tout autant l'extrémisme des musulmans que celui des britanniques tentés par le rejet xénophobe distillé par l'extrème droite.


"Ceux qui cherchent à instaurer un Etat avec la charia ou à obtenir un traitement particulier ou des lois séparées pour les musulmans britanniques sont, à bien des égards, le reflet du BNP", a-t-il ainsi estimé lors d'un discours prononcé lundi à Birmingham. "Ils veulent eux aussi diviser la population entre un 'nous' et un 'eux'. Et ils cherchent eux aussi des revendications à exploiter", a-t-il poursuivi.

Evidemment les organisations musulmanes ont réagit en criant comme d'habitude au "racisme", ainsi invité à réagir sur l'antenne de BBC News, Muhammad Abdul Bari, secrétaire général du Conseil musulman de Grande-Bretagne (MCB), s'en est pris très violemment à David Cameron, lançant d'un ton menaçant même que "ce lien établi entre des organisations musulmanes dominantes et le fascisme du BNP sera considéré comme une grave offense".

Le Hizb ut-Tahrir, une organisation que les autorités britanniques ont menacé d'interdire après les attentats de Londres, en juillet 2005, a évidemment lui aussi critiqué les propos du leader conservateur laissant planer implicitement les risques du terrorisme en cas de "nouvelle atteintes à la dignité des musulmans".

Ces déclarations violentes donnant paradoxalement raison, d'ailleurs, à David Cameron.

Selon la BBC, le rapport du Parti conservateur attendu mardi n'hésite pas à publier officiellement ce que le monde politique britannique sait depuis longtemps, à savoir que les organisations comme le Conseil musulman de Grande-Bretagne (MCB) abritent en réalité en leur sein, et encouragent des opinions extrémistes. "Ses membres radicaux tendent à dominer la politique et à étouffer les voix plus modérées et plus diverses", poursuit ce rapport, toujours selon la BBC.

"Il en résulte que les affirmations du MCB relatives à sa volonté de promouvoir de bonnes relations intercommunautaires et d'oeuvrer pour le bien de la société tout entière sont difficilement conciliables avec certaines des positions qu'il a adoptées."


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29 janvier 2007 1 29 /01 /janvier /2007 14:41
Deux hauts fonctionnaires de l’Etat d’Israël : la vidéo Al-Dura est un montage de propagande

LA FIN D'UN MYTHE

L'affaire Al-Doura refait surface et six ans après les faits, les langues se délient. De hauts responsables israéliens dénoncent en exclusivité devant les caméras d'Infolive.tv une manipulation médiatique qui avait fait beaucoup de tort à Israël.

More Information Regarder EN VIDEO  http://www.infolive.tv/web_chapter.php?chgLan=1&num=2095&content=7

 

 
Deux hauts fonctionnaires de l’Etat d’Israël : la vidéo Al-Dura est un montage de propagande

Sous le titre « Le retour d’Al-Dura. La fin d’un mythe», Infolive.TV diffuse un très important reportage de près de 4 minutes sur cette affaire. Pour la première fois, sauf erreur, on peut y voir et y entendre deux hauts fonctionnaires du gouvernement israélien dénoncer, en des termes extrêmement sévères, ce document de propagande, diffusé sans discrimination par France 2. Il ne fait guère de doute que ces prises de position officielles - dont on peut regretter le caractère tardif - sont le résultat de plusieurs années de protestations, d’enquêtes et de contre-enquêtes tenaces  et rigoureuses, dues à des organisations et à des particuliers. Tous ces efforts devraient déboucher, à plus ou moins brève échéance, dans une révision de ce document mortifère, et contribuer à faire toute la vérité sur ce faux médiatique et sur les complicités éventuelles dont il a pu bénéficier. (Menahem Macina).

Sur le site InfoLive.TV.

Transcription et corrections : Menahem Macina

L’affaire Al-Dura refait surface et, six ans après les faits, les langues se délient. De hauts responsables israéliens dénoncent, en exclusivité, devant les caméras d’InfoLive.tv, une manipulation médiatique qui avait fait beaucoup de tort à Israël. (Infolive.TV).

Commentateur 
La manipulation des médias par les Palestiniens, un thème dénoncé par les Israéliens en pleine Intifada, et qui resurgit alors que l’affaire Al-Dura refait surface. Aujourd’hui, au plus haut sommet de l’Etat, on n’hésite plus à dénoncer une macabre mise en scène.

Dany Seaman, Directeur du Bureau de la Presse israélienne :
Cette histoire de Mohammed Al-Dura ne repose sur aucun des critères que requiert un journalisme professionnel. Les images ne corroborent pas ce que dit le journaliste français. A savoir : on ne voit pas de soldats de Tsahal tirer dans la direction des projectiles tirés en direction de l’enfant. Les seules balles que l’on voit dans le film partent de la direction opposée à celle où se trouvent les soldats de Tsahal. Plus grave : le journaliste français ne se trouvait pas physiquement sur les lieux pour voir les faits dont il accuse l’Etat d’Israël. Il a fondé toutes ses informations sur [les affirmations de] Talal Abou Rahmeh, à propos duquel nous disposons de suffisamment d’informations aujourd’hui, pour prouver qu’il est un menteur, qu’il a trafiqué ses images et que son unique but était de diffamer l’Etat d’Israël. Dans leurs images, nous voyons des séquences mises en scène par Talal Abou Rahmeh, montrant des Palestiniens prétendument blessés par des tirs de soldats de Tsahal. Ensuite, dans une autre séquence, on voit la famille Al-Doura qui attend tranquillement avant de jouer son rôle dans le spectacle, et j’insiste sur le mot   spectacle, qu’a mis en scène Abou Rahmeh pour accuser les soldats de Tsahal. Aujourd’hui, nous savons des rushes très intéressants de AP et Reuters. Leurs journalistes étaient sur place et aucun d’eux n’a vu cet événement. Des scènes prétendument aussi dramatiques, ils ne les auraient pas vues ! Aucun autre cameraman ne les a vues. Si c’est sur cela que la télévision française a construit son reportage, elle est criminelle.

Commentateur
Le très politiquement  correct Raanan Gissin n’hésite pas lui-même à dénoncer l’inaction du gouvernement israélien à l’époque, pour un événement qui aura coûté cher à l’Etat d’Israël.

Raanan Gissin, ancien conseiller d’Ariel Sharon
Si le gouvernement israélien exige que les rushes de la chaîne française lui soient transmis, alors il va s’agir d’un nouveau jeu. Maintenant on ne peut plus modifier le mythe de Mohammed Al-Dura. Mais nous rétablirons la vérité de la position dans laquelle elle a été prise en otage depuis 2002

Commentateur
Les Israéliens n’avaient pas voulu poursuivre France 2, à l’époque, sans se douter  qu’Al-Dura deviendrait le symbole du martyre palestinien.

Daniel Seaman

Il y a quelques années, Charles Enderlin a exigé que nous nous rétractions, que je me rétracte personnellement, et que je retire les propos que j’avais tenus dans Libération. Il a menacé que si l’Etat d’Israël ne faisait pas quelque chose il me poursuivrait à ce sujet. Il a même demandé pourquoi l’Etat d’Israël ne l’avait pas poursuivi. Nous avons eu une réunion avec les conseillers juridiques du Bureau du Premier ministre et avec le Procureur de l’Etat, et nous sommes parvenus à la conclusion qu’il ne convenait pas que le gouvernement porte plainte contre un média. Mais nous avons décidé que nous ne nous rétracterions pas et que, si Charles Enderlin se sentait outragé, il pouvait se pourvoir en justice et engager l’action pénale qui lui semblerait convenable. C’est-à-dire que s’il souhaite nous poursuivre, ainsi que l’Etat d’Israël, qu’il ne se gêne pas. Mais nous ne reviendrons pas sur [notre affirmation selon laquelle] l’histoire de Mohammed Al-Dura, telle qu’elle a été présentée sur France 2, est fausse.

Commentateur

Israël aura du mal à faire d’Al-Dura le symbole de la propagande palestinienne. Pourtant s’il s’attaquait à ce mythe, alors s’ouvrirait peut-être une brèche dans l’appareil palestinien de propagande.

© InfoLive.TV


Mis en ligne le 12 janvier 2007, par M. Macina, sur le site debriefing.org
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On peut consulter tous les articles concernant l'affaire Al-Dura, mis en ligne sur debriefing, en cliquant sur le lien suivant : http://www.debriefing.org/index0.php?sectionid=36

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