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18 août 2006 5 18 /08 /août /2006 17:36

JERUSALEM (AFP)

Israël prêt à un échange

pour sauver le soldat Shalit,

selon son père


 

Eclipsé par l'enlèvement de deux soldats israéliens, détonateur de la guerre au Liban, le sort du caporal Gilad Shalit revient sur le devant de la scène, son père affirmant qu'Israël est prêt à l'échanger contre des détenus palestiniens.

 

Le Premier ministre Ehud "Olmert est prêt à un échange de prisonniers, pour des raisons humanitaires", a déclaré vendredi Noam Shalit, interrogé par téléphone à Mitspe Ila, dans le nord, près de la frontière avec le Liban.

 

Le représentant de l'Autorité palestinienne à Moscou, Baker Abdel Mounem, avait estimé la veille que Gilad, 19 ans, également de nationalité française, pourrait être libéré "dans les prochains jours" en échange de 600 prisonniers palestiniens.

 

"Ils font beaucoup de déclarations dans les médias mais jusqu'ici, il n'y a rien de nouveau. Nous n'avons aucune nouvelle de Gilad, pas de lettre, rien" depuis son enlèvement le 25 juin, dit son père Noam. "J'espère, je n'ai que l'espoir", ajoute-t-il.

 

"Le problème ne sera pas résolu en tant que tel, il fera partie d'un ensemble un peu plus large, dans le cadre d'un accord entre Israël et les Palestiniens avec quelques mesures politiques", nuance-t-on de source proche du dossier, sans exclure, ni confirmer, qu'un échange de prisonniers en fasse partie.

 

Israël refuse officiellement l'idée d'un échange et a tenté de régler le problème par la manière forte en lançant une offensive contre les territoires palestiniens le 28 juin, trois jours après l'enlèvement du caporal Shalit par trois groupes armés palestiniens à la lisière de Gaza.

 

L'opération "Pluies d'été" a tué au moins 179 Palestiniens, et un militaire israélien a péri dans les opérations lancées pour retrouver le soldat et pour mettre fin aux tirs de roquettes artisanales contre le sud d'Israël.

 

"Les événements des deux derniers mois ont montré que l'usage de la force militaire ne pouvait pas résoudre les problèmes", a souligné le diplomate palestinien.

 

Israël "est à présent ouvert à la négociation à propos du soldat détenu car sa défaite au Liban l'a fait renoncer à recourir à la force pour obtenir sa libération", selon Mahmoud Al-Ramahi, cadre et député du mouvement islamiste Hamas.

 

Des "contacts et des tractations" dans lesquels les Egyptiens sont impliqués sont en cours mais progressent avec difficulté, confirme-t-on de source proche du dossier.

 

"Le gouvernement français doit faire plus!", insiste Noam Shalit. "Ils opèrent à travers certains canaux, les Palestiniens, les Egyptiens, mais ils doivent faire plus pour mon fils".

 

Dans un dialogue presque surréaliste, le père du soldat Gilad s'est adressé jeudi en direct à la télévision israélienne au porte-parole d'un des trois groupes qui a revendiqué l'enlèvement de son fils, les Comités de résistance populaire, en lui demandant: "Qu'ils prennent bien soin de Gilad!"

 

"Je voulais essayer d'avoir de ses nouvelles", explique-t-il. Qu'a-t-il ressenti en parlant à l'un des possibles geôliers de son fils? "Aucun sentiment", laisse-t-il tomber.

 

Le sort des deux autres soldats, Ehud Goldwasser, 31 ans, et Eldad Reguev, 26 ans, enlevés par la milice chiite libanaise du Hezbollah, est lui aussi passé sur un plan plus diplomatique, un mois d'une guerre destructrice n'ayant pas réussi à les faire libérer.

 

La résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'ONU ayant mis fin aux hostilités entre Israël et le Hezbollah souligne la nécessité de remédier aux causes de la crise "notamment en obtenant la libération inconditionnelle des soldats israéliens enlevés".

 

Un engagement insuffisant aux yeux de la mère d'Ehud Goldwasser, "déçue" du peu de place accordé au sort de son fils par la résolution de l'ONU et qui confiait vendredi au journal Haaretz vivre en permanence dans "une extrême angoisse".

 

 

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