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24 novembre 2006 5 24 /11 /novembre /2006 15:14
Keren Hayessod

FLASH DE  SOLIDARITÉ

A la mémoire de Faina (Fatima) Slotzker z"l et de Yaakov Yaakobov z"l qui ont été tués ces derniers jours par des roquettes Kassam à Sdérot  

Sdérot : 20 secondes pour se mettre à l'abri

 

 

 

Pour l'équipe éducative de l'école primaire de Sdérot, c'est lorsque le système d'alerte retentit avant que les enfants ne soient en classe et qu'ils ont 20 secondes pour se mettre à l'abri, que le danger est le plus grand. "Nous ne parlons pas ici d'un jour ou deux ni même d'un an. Cette situation dure depuis six ans". souligne la directrice Eti Azran.

 Moran Zelikovich  www.ynet.co.il , 22-11-06

  

"Il est difficile, très difficile pour nous de mener une journée de classe, mais nous n'avons pas le choix", expliquait, quelques heures après l'attaque, Eti Azran, la directrice de l'école primaire de Sdérot, touchée mercredi matin par une roquette Kassam.

 

"La routine est le seul remède, car les Kassam sont devenus une donnée constante. Nous ne parlons pas ici d'un jour ou deux ni même d'un an. Cette situation dure depuis six ans", souligne-t-elle.

 

Et malheureusement, Mme Azran a pris l'habitude de voir les enfants courir pour se mettre à couvert. Voilà quelques jours seulement, elle s'est rendue à Tel-Aviv avec ses élèves, dans le cadre des activités destinées à sortir un peu de la routine des Kassam. Mais ils ont été rapidement rappelés à la réalité par la chute d'une roquette dans la cour de l'école.

 

"Je suis arrivée à 7 h 30 et, sur ma route, j'avais vu les élèves du quartier qui attendaient les cars de ramassage scolaire. J'ai prié pour que rien n'arrive", se souvient-elle. "A l'instant où j'ai posé mes affaires, l'alerte a retenti. J'étais très tendue car c'est exactement l'heure où les élèves arrivent à l'école."

 

"De notre point de vue", explique Mme Azran, "c'est lorsque les enfants descendent des bus en début de journée ou y remontent après les cours, que le danger est le plus grand. C'est particulièrement effrayant car alors, ils ne sont pas à proximité des classes protégées. Et il ne nous reste que 20 secondes pour nous mettre à l'abri à partir du moment où la sirène retentit. Ce n'est pas facile lorsque l'on se trouve à découvert, dans la rue."

 

Miracle et routine

 

"Nous avons couru vers les classes protégées", poursuit Eti Azran. "Après la chute de la première roquette, j'ai voulu sortir pour voir si les enfants allaient tous bien mais le souffle de la seconde explosion m'a projetée dans la classe. J'ai su alors que la seconde roquette était tombée tout près de nous."

 

Elle ne pense pas que c'est seulement par miracle que la vie des enfants a été épargnée, mercredi matin sur le chemin de l'école. Elle souligne la force des habitudes contractées aux cours des six dernières années. Les enfants savent qu'ils doivent courir directement vers les espaces protégés et se coller aux murs, dès que l'alarme retentit. C'est cela qui les a sauvés, affirme-t-elle.

 

Pour les enfants de Sdérot, la rupture de la routine causée par les chutes de Kassam est devenue elle-même une nouvelle routine. "Il est très difficile pour nous de voir les enfants dans une telle situation, mais nous devons leur donner un sentiment de routine et de sécurité. Même les professeurs qui étaient en congé sont venus nous aider", souligne Mme Azran, expliquant que les enseignants passent beaucoup de temps à discuter avec les enfants des moyens d'affronter leur peur. 

 

"La première chose que les enfants veulent savoir après la chute d'un Kassam, c'est où il est tombé et s'il est arrivé quelque chose à leur famille. Les enfants sont inquiets pour leurs proches. C'est tout naturel. C'est pourquoi nous les autorisons à prendre des téléphones portables à l'école pour pouvoir joindre les membres de leur famille", souligne-t-elle encore.

 

"Ce n'est peut-être pas une routine normale, mais nous y sommes habitués et nous sommes organisés en conséquence. Nous reprenons les cours malgré la chute d'une roquette et les nombreuses difficultés de concentration qui en résultent. Nous n'avons pas le choix", conclut-elle.  






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