Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

PrÉSentation

  • : La Chaine d'Union
  • : Lettre d'actualité, avec un apport de symbolisme, et de spiritualité, accés le plus souvent sur un axe Moyen- Orient, Europe, et Amérique du Nord.
  • Contact

Recherche

Archives

1 février 2007 4 01 /02 /février /2007 10:14

David Cameron compare l'extrémisme musulman avec l'extrémisme de droite



Le chef de l'opposition conservatrice britannique, et large favori des prochaines élections législatives britanniques, David Cameron, a déclenché une vive controverse avec des organisations musulmanes en comparant les musulmans extrémistes aux militants d'extrême droite du British National Party (parti xénophobe et antisémite). Une approche qui rejoint celle de nombreux britanniques pour qui l'islam et l'extrème droite forment en réalité les deux faces d'un même mal qui ronge le modèle anglais, et dont l'antisémitisme et la détestation d'un modèle libéral notamment forment un socle commun.



Depuis plusieurs mois l'inquiétude monte en Grande Bretagne face à la radicalisation de la communauté musulmane, dont les enquêtes d'opinion montrent un sentiment de plus en plus hostile au modèle libéral britannique. Une nette majorité de musulmans sont de plus en plus séduits par les idées émanants des organisations musulmanes les plus extrémistes, notamment les jeunes de 16 à 24 ans qui se prononcent à plus de 70% en faveur de l'établissement de la shariah en Grande Bretagne.



Mais plus encore la rupture entre les britanniques et les musulmans s'est faite au lendemain des attentats de Londres de 2005, quand l'opinion traumatisée constata avec effarement l'échec de son modèle d'intégration ouvert. Les "terroristes de Londres" étaient des citoyens britanniques, parfaitement intégrés, de bon haut niveau scolaire et ayant gravit l'échelle social au plus haut niveau en bénéficiant des programmes de discrimination positive très intrusif de l'école à l'entreprise dans le royaume.



Déjà des leaders du Labour, et pas des moindres, y compris d'importants ministres de Tony Blair eux mêmes, avaient appelé à réformer le modèle qui avait de la Grande Bretagne une société pluri-ethnique et multi-culturelle exemplaire, mais mise en échec par la montée de l'islamisme chez des musulmans britanniques de plus en plus revendicatifs de droits particuliers. Tony Blair lui même soulevant une vive polémique en dénonçant le port du tchador comme un acte de "repli communautariste".



Longtemps silencieux sur la question, David Cameron leader du Parti Conservateur qui publie ce mardi un rapport sur les relations de plus en plus tendues entre les communautés vivant en Grande Bretagne, a quelque peu levé le voile sur son analyse de la situation en rejetant tout autant l'extrémisme des musulmans que celui des britanniques tentés par le rejet xénophobe distillé par l'extrème droite.


"Ceux qui cherchent à instaurer un Etat avec la charia ou à obtenir un traitement particulier ou des lois séparées pour les musulmans britanniques sont, à bien des égards, le reflet du BNP", a-t-il ainsi estimé lors d'un discours prononcé lundi à Birmingham. "Ils veulent eux aussi diviser la population entre un 'nous' et un 'eux'. Et ils cherchent eux aussi des revendications à exploiter", a-t-il poursuivi.

Evidemment les organisations musulmanes ont réagit en criant comme d'habitude au "racisme", ainsi invité à réagir sur l'antenne de BBC News, Muhammad Abdul Bari, secrétaire général du Conseil musulman de Grande-Bretagne (MCB), s'en est pris très violemment à David Cameron, lançant d'un ton menaçant même que "ce lien établi entre des organisations musulmanes dominantes et le fascisme du BNP sera considéré comme une grave offense".

Le Hizb ut-Tahrir, une organisation que les autorités britanniques ont menacé d'interdire après les attentats de Londres, en juillet 2005, a évidemment lui aussi critiqué les propos du leader conservateur laissant planer implicitement les risques du terrorisme en cas de "nouvelle atteintes à la dignité des musulmans".

Ces déclarations violentes donnant paradoxalement raison, d'ailleurs, à David Cameron.

Selon la BBC, le rapport du Parti conservateur attendu mardi n'hésite pas à publier officiellement ce que le monde politique britannique sait depuis longtemps, à savoir que les organisations comme le Conseil musulman de Grande-Bretagne (MCB) abritent en réalité en leur sein, et encouragent des opinions extrémistes. "Ses membres radicaux tendent à dominer la politique et à étouffer les voix plus modérées et plus diverses", poursuit ce rapport, toujours selon la BBC.

"Il en résulte que les affirmations du MCB relatives à sa volonté de promouvoir de bonnes relations intercommunautaires et d'oeuvrer pour le bien de la société tout entière sont difficilement conciliables avec certaines des positions qu'il a adoptées."


Partager cet article
Repost0

commentaires