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4 février 2007 7 04 /02 /février /2007 05:38
"J’aurais peur qu’elle soit élue"
Propos recueillis par Samuel Laurent (lefigaro.fr).
 Publié le 02 février 2007
 
logo FIGARO 
 
La présidente de la région Poitou-Charentes et candidate socialiste à la présidentielle, Ségolène Royal.
La présidente de la région Poitou-Charentes et candidate socialiste à la présidentielle, Ségolène Royal.
Archambault/Le Figaro
Evelyne Pathouot a travaillé avec Ségolène Royal durant deux ans dans les Deux-Sèvres. Elle publie le 8 février un livre témoignage de son quotidien aux côtés de celle qui aspire aujourd’hui à diriger le pays.
 
Pourquoi avoir fait ce livre ?
 
J’ai rencontré Ségolène Royal en 1996, et j’ai travaillé un an et demi avec elle. J’ai été très séduite, alors que je ne suis pas de gauche, par sa personnalité. Au premier abord, j’ai trouvé que c’était quelqu’un de dynamique, qui cherchait à changer les choses. Mais au fur et à mesure que je collaborais avec elle à des projets de développement sur le canton dont elle était conseillère générale, les choses se sont gâtées. Son attitude, ses actes, m’ont déplu de plus en plus. Après avoir mis fin à mes fonctions, je me suis rendue compte que les gens ne la connaissaient pas. J’ai eu envie de faire connaître sa personnalité.
 
Vous avez été en procès avec elle…
 
Lorsque j’ai démissionné, j’ai eu, ainsi que deux collègues, un litige avec elle qui portait sur deux à deux mois et demi de salaire non payé, ce qui ne représentait pas une grosse somme. Quelqu’un de raisonnable aurait choisi de négocier pour régler le litige, mais elle a préféré aller en justice. On a tout eu : les prud’hommes, le pénal, la cassation ; j’ai été mise en examen, elle a porté plainte contre moi en diffamation… J’ai même été approchée par des personnalités socialistes qui ont fait pression pour que je retire ma plainte. L’affaire dure depuis dix ans. Elle vient d’être renvoyée devant un nouveau tribunal par la cour de cassation.
 
Au quotidien, Ségolène Royal a-t-elle ce caractère autoritaire qu’on lui prête souvent ?
 
Son caractère n’est pas facile, elle est dure au travail, c’est vrai mais cela ne m’a jamais choqué. Lorsqu’on travaille avec un élu, il est rare qu’il ne pique pas une colère, et on sait bien qu’on ne rentrera pas tous les soirs à 18 heures. En revanche, c’est quelqu’un de très cyclothymique, en dents de scie. Il m’est arrivé d’avoir des prises de bec avec elle, elle pouvait être très cassante, puis l’instant d’après me rappeler pour me dire «je vous embrasse». C’est quelqu’un qui n’admet pas facilement qu’elle a tort. On peut considérer que cette pugnacité est une qualité, mais souvent elle s’enferre et ne fait rien pour en sortir.
 
Et dans son travail d’élue, comment était-elle ?
 
C’est quelqu’un de léger, qui se disperse beaucoup. Je ne l’ai jamais entendu se prononcer sérieusement sur un dossier. Elle travaille beaucoup, mais elle va dans tous les sens. En revanche, elle a l’art de se saisir des causes les plus médiatiques, comme le bizutage ou la pédophilie lorsqu’elle était ministre déléguée à l’Enseignement scolaire. Je ne suis pas étonnée qu’elle fasse des bourdes dans sa campagne. En local, cela lui arrivait aussi, mais elles passaient mieux, ça la rendait presque sympathique.
 
Pour avoir travaillé avec elle, comment jugez-vous sa campagne ?
 
Je suis très perplexe, j’ai même un peu de compassion. La connaissant, j’ai l’impression qu’elle s’est engagée dans quelque chose qui la dépasse un peu. Elle ne doit pas être au mieux. Elle a profité de l’absence d’une personnalité forte au PS pour s’imposer, notamment parce que c’est une femme, mais je ne sais pas si son pari tiendra. C’est à pile ou face. Les débats participatifs correspondent surement à une volonté de l’électorat, alors si sa légèreté n’est pas trop prise en compte, cela peut passer. En revanche, je ne crois pas à son discours. Au niveau de la région, elle n’a jamais mis en application les propositions issues des débats. Et au niveau de son équipe, elle a toujours dirigé seule.
 
Vous voterez pour elle ?
 
Certainement pas ! D’une part, je n’ai jamais voté à gauche, même si j’admire certaines personnalités socialistes. Mais surtout, la connaissant, j’aurais peur qu’elle soit à la tête de notre pays. 
 

 
*Ségolène Royal, ombre et lumière ; éditions Michalon, 16 euros.
 
 
La "vraie Ségolène" réplique au "vrai Sarkozy"
lefigaro.fr.
 Publié le 02 février 2007
 
 

Sur le site communautaire Dailymotion, une mise en scène des bourdes de la candidate socialiste vient répondre à un clip au vitriol sur le ministre de l’Intérieur.
 
Vous avez aimé «le vrai Sarkozy», avec son montage serré de plans de CRS entrecoupés de déclarations du ministre de l’Intérieur, sur fond de rap ?
Vous adorerez «la vraie Ségolène».
Le clip anti-Sarkozy, produit par des proches du mouvement des jeunes socialistes et diffusé dès juillet sur le site de partage de vidéos Dailymotion, est la troisième vidéo la plus regardée de toute l’histoire de Dailymotion. Plus de 1,4 million d’internautes ont vu ce petit clip qui critique violemment le ministre.
 

 
Face à cet impressionnant succès viral, les partisans de Nicolas Sarkozy ne pouvaient pas ne pas réagir. Voici donc «la vraie Ségolène». Neuf minutes d’une compilation des gaffes, bourdes et autres dérapages commises par la candidate, sur fond de musique techno-symphonique. Réalisé par Alex45, un internaute qui se dit «non affilié à l’UMP», le clip a été vu 4645 fois en 3 jours.
 
Sans atteindre l’aspect léché et presque professionnel du «Vrai Sarkozy», la «Vraie Ségolène» est, il faut l’avouer, efficace. Comme le note son auteur, il est fait «de différents événements, interviews et discours de Ségolène Royal, et non de bavures policières comme pour le vrai Sarkozy». Reste à savoir s’il atteindra le succès de son concurrent.

Royal donne un coup de canif au projet PS
lefigaro.fr (avec AFP).
 Publié le 02 février 2007

Au nom de la démocratie participative, la candidate abandonne une mesure du programme voté en juin par les militants socialistes.
 
Le projet politique de Royal s’éloigne de celui du PS. La candidate renonce en effet à l’une des mesures du projet socialiste, le service civil obligatoire pour tous les jeunes. Razzye Hammadi, président des jeunes socialistes (MJS), l’a annoncé vendredi matin. «Après débat, échange et discussion, il a été décidé que ce service civique serait volontaire, de six mois, faisable en plusieurs fois.»
 
Le projet PS, adopté par les militants socialistes en juin dernier, mentionne pourtant dans son chapitre «Refonder la République» la création d’un service civique obligatoire «pour tous les jeunes gens et toutes les jeunes filles». Le PS en avait même fait une proposition de loi, repoussée par la majorité.
 
Le geste de Royal semble avoir une portée toute symbolique. Comme l’explique Razzye Hammadi, il est «la preuve que les débats participatifs ne sont pas là pour faire joli, ils sont là pour enrichir le projet socialiste».
 
Mais ce coup de canif dans le projet pourrait faire grincer des dents au PS. François Hollande avait en effet martelé, tout au long de la campagne interne, que les candidats pouvaient «préciser» le projet socialiste, mais en aucun cas «le dénaturer ou le dévider, et encore moins l'oublier».
 
Pour Julien Dray, porte-parole de la candidate, ce n’est pas un problème : «Nous avons toujours dit que le débat participatif nous permettait de mettre en débat le projet socialiste. Nous, nous ne sommes pas droits dans nos bottes, nous n'avons pas les certitudes de certains», justifie-t-il.

La candidate socialiste rase gratis : qu'est-ce que ça coûte à son matrimoine ?
Royal cherche à s'attacher le vote des jeunes
De notre envoyé spécial à Grenoble NICOLAS BAROTTE.
 Publié le 02 février 2007
Hier, à Grenoble, la candidate devait reprendre à son compte l'une des idées chères au MJS : l'allocation d'autonomie. Celle-ci, attribuée sous condition de ressources, pourrait se situer entre 500 et 900 euros. <BR/>
Hier, à Grenoble, la candidate devait reprendre à son compte l'une des idées chères au MJS : l'allocation d'autonomie. Celle-ci, attribuée sous condition de ressources, pourrait se situer entre 500 et 900 euros.


La jeunesse était au centre du dernier débat participatif de la candidate, avant la présentation de son programme le 11 février.
 
 
GÉNÉRATION « 21 avril », « celle qui a pleuré ». Génération « CPE », celle qui a « résisté ». Et demain génération « Royal » ? La candidate du PS à la présidentielle aimerait croire à cette chronologie.
Mais l'électorat jeune est fragile, volatil et pas forcément ancré à gauche. En 1995, il avait préféré Chirac.
En 2002, Jospin, Chirac et Le Pen avaient fait jeu égal. Pour lui donner envie de se déplacer pour elle, Ségolène Royal a proposé hier à la jeunesse, lors d'un débat participatif à Grenoble, une « nouvelle donne ».
Le « pacte implicite » entre les générations a été mis à mal par la droite, selon Ségolène Royal : précarité, suppression promise par Nicolas Sarkozy des droits de succession... Elle entend restaurer ce lien.
 
Pour préparer la réunion, à laquelle devait notamment participer le président de l'Unef Bruno Julliard, ainsi que des représentants d'autres associations, la candidate a mis à contribution le Mouvement des jeunes socialistes. En nourrissant le corpus de propositions de la candidate, le président du MJS Razzye Hammadi a pu faire oublier le scepticisme apparent des jeunes socialistes vis-à-vis de Ségolène Royal durant la campagne interne. Les troupes, en tout cas, s'étaient déplacées en force hier, investissant le train Paris-Grenoble. Dans la voiture-bar, le fils de Royal, Thomas Hollande, à la tête de la « ségosphère », a volontiers posé pour les photographes.
 
La candidate devait reprendre à son compte l'une des idées chères au MJS : l'allocation d'autonomie. L'idée d'un « RMI jeune » a pourtant laissé longtemps dubitative Ségolène Royal. Mais au moment où l'UMP réfléchit elle aussi à une allocation, la gauche ne pouvait pas être en reste.
 
Priorité affichée
 
Ségolène Royal ne devait pas entrer dans les détails hier. Mais cette allocation, dont le montant pourrait être de 500 à 900 euros, serait accordée sous condition de ressources. Le coût net global de la mesure est évalué par le PS à 7 milliards d'euros.
 
Royal propose aussi pour tous les jeunes le droit à un prêt à taux zéro de 10 000 euros. La mesure, perçue comme une incitation à l'endettement, avait été mal accueillie dans les mouvements de jeunesse. Le premier syndicat étudiant, l'Unef, a notamment estimé que cette réponse, assez proche de l'idée de prêts étudiants évoqués à l'UMP, n'était « pas appropriée ». Mais tant qu'elle ne se substitue pas à l'allocation autonomie...
 
Pour donner un statut à la jeunesse, Royal comptait formuler hier plusieurs propositions sociales : « carte santé jeune », permettant des consultations médicales gratuites, « droit à apprendre à son propre rythme ». Elle a également proposé «la contraception gratuite pour les filles de moins de vingt-cinq ans».
 
L'éducation demeure la priorité affichée de la candidate. Après avoir souhaité l'assouplissement de la carte scolaire, Royal devait insister hier sur un autre objectif, pour ménager son auditoire : assurer la mixité sociale. Un marqueur de gauche.
 
Avant le débat, Ségolène Royal s'est aussi entretenue avec une délégation d'enseignants. Une rencontre organisée par Monique Vuaillat, ancienne secrétaire générale du Snes, indispensable pour renouer avec le monde enseignant, déstabilisé par les prises de position successives de Royal sur l'éducation, notamment sur le temps de présence des professeurs. Les désaccords n'ont pas « disparu », a précisé Monique Vuaillat après leur entrevue.

 
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