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16 février 2007 5 16 /02 /février /2007 13:30

Les français ne bénéficient pas de carré musulman réservé et financé par l'état...

Emotion autour du cas d'un jeune chômeur ayant creusé lui-même la tombe de son père
AFP



Le cas d'un chômeur de Laon âgé de 22 ans, qui a enterré mardi son père après avoir creusé lui-même la tombe faute d'argent pour payer les pompes funèbres, a suscité émotion et colère dans la région.

"On a préféré creuser, comme ça, ça nous coûte moins cher", a déclaré à l'AFP Hervé Féton, qui a enterré son père de 55 ans décédé il y a une semaine de maladie à l'hôpital. "On était quatre à creuser" samedi, a-t-il ajouté.

"La première facture était à 1.700 euros. Sautier (l'entreprise des pompes funèbres) l'a descendue à 1.200", a ajouté le jeune homme, "en recherche d'un emploi, à Laon, en plomberie ou espaces verts".

Une trentaine de personnes et de nombreux médias ont assisté aux obsèques. Le corps a été mis en terre dans un cercueil en chêne, après un office religieux de 45 minutes, selon un témoin sur place.

Une petite croix de bois, portant le nom et les dates du défunt écrits à la main, a été plantée sur la tombe comme unique ornement funéraire.

"C'est de plus en plus souvent qu'il y a des gens qui sont embêtés", ont indiqué les pompes funèbres Robert Sautier de Laon. "Ils sont au RMI et quand ils ont un deuil, ils n'ont pas de sous pour faire face".

Révélée par le quotidien régional l'Union, l'affaire a provoqué un mouvement de solidarité. Le jeune chômeur devrait recevoir entre 1.000 et 2.000 euros de dons.

Il n'est par ailleurs pas abandonné par les services sociaux et pourrait prochainement recevoir 450 euros du Centre communal d'action sociale (CCAS) où il s'est rendu lundi pour évoquer les obsèques de son père.

Le jeune homme aurait des rendez-vous avec une assistante sociale et la Mission locale pour ses problèmes d'emplois. Il devrait continuer d'occuper le logement HLM de son père qui n'a pas laissé de dettes.

"Les municipalités sont tenues de prendre en charge les funérailles des personnes. C'est une obligation des communes d'enterrer dignement les personnes qui n'en ont pas les moyens", rappelle Cécile Rocca, coordinatrice du Collectif des morts de la rue.

"La mort coûte très, très cher. Des familles pauvres s'endettent avec des crédits pour les pompes funèbres", déplore de son côté une bénévole d'ATD-Quart monde, Bernadette Boillon, qui se déclare "indignée et horrifiée" par cette affaire.

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