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11 août 2006 5 11 /08 /août /2006 14:19

 

 

Le limogeage du général Adam, commandant la région militaire nord, traduit un malaise au niveau opérationnel.

La tactique déployée au Liban découle d’un choix opéré voici quatre, cinq ans, choix qui engageait l’armée vers une sophistication poussée – drones, chasseurs-bombardiers, missiles, artillerie à longue portée – au détriment de l’armée de terre.

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Par Mati Ben-Avraham

 

L’enlisement total…Militaire. Diplomatique. Au plan de l’offensive militaire israélienne, il ne fait nul doute que le limogeage du général Adam, commandant la région militaire nord, traduit un malaise au niveau opérationnel.

 

Un malaise confirmé un peu plus tard avec la prise de bec entre l’actuel ministre de la Défense, Amir Peretz, et son prédécesseur Shaul Mofaz, par ailleurs ancien chef d’état-major.

 

Celui-ci mettait en cause l’option tactique choisie, qui a conduit à l’enlisement. Cependant, cette critique, justifiée aux yeux de nombreux experts, n’exempte pas Shaul Mofaz, non seulement de la responsabilité collective (il a bien voté en faveur du schéma opératif présenté par l’armée) mais surtout de l’orientation imprimée à l’armée au cours de ces dernières années.

 

D’évidence, la tactique déployée au Liban découle d’un choix opéré voici quatre, cinq ans, choix qui engageait l’armée vers une sophistication poussée – drones, chasseurs-bombardiers, missiles, artillerie à longue portée – au détriment de l’armée de terre, hormis les unités spéciales capables de tous les coups tordus, mais limités dans le temps et dans l’espace.

 

Une conception qui ne manquait pas de logique dans la mesure où les changements intervenus dans la donne régionale appelaient une révision d’ordre stratégique : la paix avec l’Egypte et la Jordanie, l’affaiblissement de la Syrie, les accords d’Oslo, la levée des ombres libyenne et irakienne…La menace la plus sensible était aussi la plus lointaine : l’Iran avec l’affirmation d’une triple volonté : se doter de l’arme nucléaire, radier Israël de la carte, imposer le leadership chiite à l’Islam. D’aucuns ont donc cru que la haute technologie utilisée à bon escient constituait la parade à une telle menace.

 

Il y avait bien l’intifada au plan local. Mais ce terrorisme limité n’était pas d’ordre existentiel. Une guerre, une vraie, a-t-on alors estimé au niveau décisionnel, pouvait se gagner par les airs, sans l’assistance du classique troupier. Et bien entendue, les enveloppes budgétaires ont suivi l’évolution des esprits. Une conception envoyée dans les cordes. Et par qui ? Par une milice ! Certes bien outillée, bien entraînée, remarquablement renseignée et, surtout, portée par une idéologie religieuse sans faille. Mais une milice quand même.

Ce qui me mène au plan diplomatique. La communauté internationale manifeste, jour après jour, son incapacité à gérer une crise ouverte. La cause de la déflagration étant connue, il s’agissait d’y porter remède, par l’application de la résolution 1559 du Conseil de sécurité d’une part et la libération des deux soldats israéliens détenus par le Hezbollah, d’autre part.

 

Or, nous assistons à des intrigues liées à des intérêts de politique politicienne, des trafics d’influence parfaitement indécentes eu égard aux pertes en vies humaines. D’où une double question : primo, qui entrave l’envoi de la seule force d’intervention immédiatement opérationnelle, à savoir celle relevant de l’OTAN et, secundo, qui tente d’éviter une pénalisation trop lourde de l’agresseur, c’est-à-dire de cette extravagance nommée Hezbollah, laquelle au nez et à la barbe de la FINUL, donc de la communauté internationale, s’est dotée d’une infrastructure militaire reléguant l’armée libanaise au rang de police municipale.

 

 

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