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1 janvier 2007 1 01 /01 /janvier /2007 11:46

Les messages de l’an des rédacteurs de la Ména

(suite et fin) (info # 020101/7)
© Metula News Agency

Monday 01 January [06:11:00 UTC]


Kilehneige




































6 heures, le jour se lève sur la ville chiite de Kfar Kileh au Liban

 

 

De Michaël Béhé à Beyrouth (analyste politique, correspondant permanent)

 

En 2006, l’espoir de l’indépendance retrouvée et la crainte d’une nouvelle guerre civile ont alterné de façon brutale au Liban. Encore, ces développements ont-ils fait ressortir qu’en fait de guerres civiles, le pays souffrait plus, et de manière endémique, de guerres tout court importées de l’étranger.

 

En 2007, le mandat du président de chiffon, Emile Lahoud, étendu inconstitutionnellement par un diktat des Syriens à la veille de leur retrait forcé, prendra fin. C’est l’échéance clé de l’an neuf, celle qui va définir l’orientation du pays des cèdres pour la prochaine décennie.

 

Et là, il faut vraiment adopter une grille de lecture orientale de la politique pour comprendre les enjeux. Comprendre d’abord que le Liban est ingouvernable sans l’accord des chiites, qui représentent 43 % de la population. Que cela plaise ou non, c’est un fait !

 

C’est aussi la lecture de la situation qu’a effectuée le général Aoun, pour notre plus grand déplaisir. Mais lorsqu’on lui fait remarquer son alliance contre-nature avec le Hezbollah, il nous corrige avec son infime sourire caractéristique : "Pas avec le Hezb, avec les chiites". Puis il nous rappelle qu’il est né dans un quartier chiite du sud de la capitale et que nombre de ses meilleurs officiers, dans la 8ème brigade de l’armée libanaise, celle qui a résisté longuement et héroïquement à Hafez Al-Assad, provenaient de cette communauté. Imposons la démocratie et les chiites s’occidentaliseront, comme l’ont fait les sunnites du Liban. Vous connaissez une autre solution ?

 

Si les élections peuvent se tenir, Aoun représentera le plus petit dénominateur commun entre les communautés nationales, c’est ainsi qu’il s’est positionné. Quant à son programme politique, si on ne l’assassine pas, le chef du CPL n’a jamais fait mystère "qu’il n’aura pas besoin d’intermédiaire pour se rendre à la Knesset ou chez Assad !".

 

Et puis, je vous demande de remarquer ce qui pour moi est l’espoir de ce pays : l’implication des jeunes. Maronites, chiites ou sunnites, aux objectifs opposés, ils n’hésitent jamais à descendre dans la rue. Sans leurs manifestations, cela ferait longtemps que nous réglerions nos comptes à la Kalachnikov !

 

Est-ce que vous connaissez un autre pays arabe dans lequel le PEUPLE s’exprime sur le pavé ? S’exprime ? S’exprime de la manière démocratique la plus directe possible ?

 

C’est cela la magie du Liban. Son attachement ombilical à "sa" démocratie, dans un Etat qui, sans ce particularisme, serait absolument ingérable. Tenez-vous les pouces, démocrates du monde, durant le 1er quart de 2007 nous allons jouer gros : la démocratie ou l’iranisation ! L’enjeu dépasse largement nos frontières, qui concerne en plein Israël et l’Europe. Je souhaite à mes très chers confrères de la Ména, à ses estimés lecteurs, libanais et étrangers, beaucoup de réussite et de bonheur au seuil de cette nouvelle année charnière.

 

De Jean Tsadik à Métula (analyste stratégique – expert en armement)

 

Israël doit parler à la Syrie en 2007. En se fichant de l’avis négatif de Washington : les intérêts des deux pays sont certes concordants mais ils ne sont pas identiques. Israël se trouve au Moyen-Orient.

 

Et si l’Administration veut que nous prenions le risque d’une guerre avec Assad, elle n’a qu’à nous montrer l’exemple. Par des sanctions, une présence militaire, des frappes limitées contre ses sites d’armes de destruction massive et, surtout, en présentant un programme politique consistant visant au remplacement de la dictature alaouite par une démocratie.

 

C’est certes possible, mais cela demande une compréhension fine de la situation, un plan, des moyens considérables et de la suite dans les idées. Sans cela, si on se contente de déboulonner la statue du commandeur, on se retrouvera avec la chienlit iraquienne à nos portes, mais à la puissance dix, car les "Frères musulmans" sont encore considérablement plus forts à Alep qu’à Bagdad.

 

Certes, la Syrie est faible et elle a besoin de montrer qu’elle négocie avec Israël comme d’un ballon d’oxygène. Mais – en l’état de la politique U.S – Jérusalem n’a aucun intérêt dans la disparition des Al-Assad. De plus, c’est en négociant avec des interlocuteurs aux aguets qu’on fait les meilleures affaires ! Et Béchar ne fait que répéter "qu’il n’est plus nécessaire de reprendre les négociations là où on les avait abandonnées" et que tout est négociable, comprenez qu’il n’exige plus notre retrait du Golan "jusqu’au dernier centimètre".

 

Les Al-Assad ont toujours su lire les rapports de forces et ils ont toujours respecté les accords qu’ils ont signés. Voici plus de raisons qu’il n’en faut pour parler à Damas, en ajoutant que l’Etat d’Israël, de par sa position géostratégique, ne dispose pas du luxe de refuser de discuter avec un voisin arabe qui évoque la paix.

 

La condition à des négociations réside en cela qu’elles se tiennent secrètement : les Syriens ont besoin d’afficher qu’ils discutent avec Israël, nous, nous voulons la paix ! Nous allons donc leur parler, d’ailleurs, les contacts directs ont déjà commencé.

 

Bonne année de paix, de santé et de bonheur à tous. A nos chers lecteurs, à mes confrères et aux soutiens administratifs et techniques, qui réalisent tous un travail énorme et indispensable.

 

De Sébastien Castellion (analyste politique)

 

Malgré les dangers qui s'accumulent au Moyen-Orient, l'année 2007 présentera au moins une bonne nouvelle : la fin désormais inévitable de l'ère Chirac au début du mois de mai. La mission journalistique que je m'étais assignée il y a un an - observer de l'intérieur les manoeuvres du clan Chirac-Villepin pour avoir la peau de Sarkozy - s'achève dans le ridicule, faute de la moindre idée un peu sérieuse de la part des comploteurs.

Tout a échoué : les faux grotesques de l'affaire Clearstream, les campagnes de presse pour faire passer Sarkozy pour une menace pour la paix dans les banlieues, les tentatives de Villepin pour faire croire qu'il est un homme d'Etat et non un Narcisse exalté et hargneux, ignorant tout de la France. Le dernier joker de Chirac, Michèle Alliot-Marie, a fait une brève percée dans les sondages avant de s'effondrer. Certains, à l'Elysée, rêvent encore d'une belle crise internationale, en début d'année, pour remettre en selle Chirac lui-même. Peut-être même essaieront-ils de provoquer cette crise eux-mêmes dans les prochaines semaines - j'ai entendu sur ce sujet quelques phrases inquiétantes. Mais nous ne sommes plus en 2003, lorsque Chirac avait pris le monde par surprise en prenant la tête de l'opposition mondiale à la guerre d'Irak. Cette fois, les chancelleries du monde entier sont parfaitement informées à l'avance de ses rêveries de caudillo sénile.  Elles sont exaspérées par Chirac depuis trop longtemps et sont déterminées à ne pas le laisser faire s'il lui prenait la lubie de repartir sus à l'Américain comme au bon vieux temps. La France peut donc se préparer, et cette fois pour de bon, à tourner la page.

Reste à savoir si ce sera au profit de Nicolas Sarkozy ou de Ségolène Royal. L'un et l'autre ont des chances sérieuses ; l'un et l'autre ont des qualités et des défauts. Mais Sarkozy, s'il gagne, concentrera sur sa personne la plupart des pouvoirs et les utilisera pour changer en profondeur la politique économique et la politique étrangère de la France. Madame Royal, au contraire, par tempérament, continuerait à donner une très grande latitude aux administrations chargées de ces dossiers. Pour cette raison, le citoyen français que je suis a fait son choix. Le journaliste se contentera de souhaiter aux lecteurs de la Ména une excellente et fructueuse année 2007.

 

De Viviane Miles à Grenoble (journaliste)

 

J’aurais voulu vous parler d’amour et de poésie, de champagne et de paillettes, mais le bilan peu réjouissant de cette année ne s’y prête guère.

 

La philosophie et la musique ont été muselées, bafouées, écrasées, assassinées par des fanatiques allergiques à la VIE. La violence et l’extrémisme ont encore gagné du terrain un peu partout dans le monde. En 2006, en France, un jeune Français a été sauvagement torturé puis assassiné parce que juif.

 

Souvent l’honneur a cédé devant la compromission et l’aveuglement a remplacé la lucidité, chez les dirigeants et les peuples, face à la montée d’un nouveau nazisme qui n’a même pas la pudeur de se montrer discret. Quelques irréductibles, dont les correspondants de la Ména – que je salue -, tirent inlassablement la sonnette d’alarme, mais le temps presse ; seront-ils entendus avant qu’il ne soit trop tard ?

 

En Israël, beaucoup de heurts et de malheurs. La douloureuse absence du Lion d’Israël, Ariel Sharon, puis les dysfonctionnements dans la gouvernance du pays. Trop de sang et de larmes. Trop de souffrances et de morts. Une guerre au Nord. Des attaques au Sud. Le rapt de jeunes soldats qui défendaient leur patrie. Toutes ces épreuves, sur un fond de menaces, proches et lointaines, qui pèsent lourdement sur tout le peuple hébreu. Menaces sur son passé, menaces sur son avenir.

 

Malgré tout cela, j’aimerais terminer sur une note optimiste, car telle est ma nature. Aussi, je rappellerai l’extraordinaire solidarité dont ont fait preuve les Israéliens du Sud pour ceux du Nord, et les Juifs de la diaspora pour l’Etat d’Israël. Je relèverai les courageux efforts du président palestinien Mahmoud Abbas sur le chemin pavé d’ornières qui mène à la paix. J’évoquerai également la créativité et le dynamisme des Israéliens dans les domaines de l’économie, de la médecine, de la technologie, malgré la guerre : c’est un exemple dont leurs voisins et les autres nations pourraient s’inspirer.

 

Je souhaite une année 2007 meilleure que celle qui s’achève. Que les peuples du Proche-Orient goûtent enfin à la paix et à la sécurité ! Que le monde libre prenne conscience de la valeur de ses acquis et qu’il protège sa liberté de penser, de dire et d’agir ! Dans la diversité et le respect.

 

Heureuse nouvelle année !

 

De Cécile Canetti à Paris (analyste politique)

 

Pour 2007, je souhaite à mon cher pays en souffrance avant tout d’être fier de chacune de ses valeurs démocratiques et de les défendre avec détermination, intelligence, courage et force tranquille face aux nazislamistes, à leurs compagnons de route et aux idiots utiles.

 

De s’engager sur la voie de réformes difficiles mais absolument nécessaires s’il ne veut pas sombrer.

 

Politique intérieure : Pour une démocratie plus représentative et participative.

 

Politique étrangère : Pour sortir d’une vision néocoloniale et prétendument réaliste des intérêts français, pour servir les véritables intérêts vitaux de la France avec d’avantage de clairvoyance et d’éthique, pour plus de solidarité indispensable avec les autres démocraties occidentales contraintes de lutter en première ligne contre l’offensive islamiste, pour l’abandon du « Dialogue Euro-Arabe » et du soutien aux dictateurs corrompus d’Afrique.

 

Economie : Pour retrouver notre compétitivité et notre attractivité, développer l’entreprenariat et sortir de la culture d’assistanat.

 

Education : Pour d’avantage de formation des enseignants à la pédagogie, de soutien de la hiérarchie aux enseignants confrontés à des élèves difficiles, et la fin du nivellement par le bas de l’enseignement réduit au minimum commun politiquement correct.

 

Justice : Pour une véritable indépendance de la justice vis-à-vis du pouvoir politique.

 

Médias : Pour une meilleure formation de nos journalistes (moins d’idéologie et plus de professionnalisme), une véritable indépendance de corps et d’esprit de nos médias vis-à-vis du pouvoir politique, d’avantage de respect effectif des règles déontologiques du journalisme, moins de politiquement correct.

                                                                                                                                                                

D'Ilan Tsadik en Israël (journaliste-reporter)

 

La plus grande escroquerie de 2006 : France 24 !

 

Un jouet de Chirac à 100 millions d’Euros pour le con-tribuable. La CNN à la française, se plaît-il à bonimenter, mais de qui se moque-t-il ? La CNN est une chaîne privée et complètement indépendante émettant depuis les Etats-Unis, non l’organe de propagande international de Monsieur Bush.

 

A gerber. Il aura suffit de subir son programme inaugural pour tout saisir : des allocutions de Chirac, de Villepin et de Douste, les unes à la suite des autres…

 

C’est irregardable, vide, globalement inintéressant. Comment aurait-il pu en aller autrement lorsque l’on sait que l’Elysée a placé un dévoué à la tête de ce machin ? Et que tous les journalistes ont été choisis en fonction de leur docilité et non de leurs connaissances professionnelles. D’où le résultat inévitable. D’où un phénomène de contre-évolution, un retour à l’ORTF, une re-mainmise d’un gouvernement sur l’audiovisuel. Franz 24, c’est l’anti-Ména !

 

C’était, de plus, totalement superfétatoire, puisque cette mainmise, imposée par la prédominance de Franz-Télévisions dans le PAF et par l’autocensure à caractère alimentaire des journaleux français, qui ne lui est pas étrangère, existait déjà.

 

Etait-il donc bien nécessaire de compromettre officiellement le groupe Bouygues, déjà si consentant, en l’obligeant à s’associer avec le service public dans cette tartuferie ? Après avoir écrasé la frontière exécutif-judiciaire durant les procès de Moscou-Paris de l’Affaire A-Dura, voici que Chirac s’empare aussi du quatrième pouvoir. Elle ne va décidément pas fort la démocratie française !

 

Dès lors, vous imaginez TF1 ouvrir le dossier de la Controverse de Nétzarim ? Contre ses associés et sponsors ? Cessez de rire, charmante Germaine, Carêm'-Prenant et ses mille loups ont envahi Paris !

 

De plus, ma chère, le Tchi (rac) vous fait un bras d’honneur, si !, de même qu’à tous les démocrates et aux Juifs, en nommant Enderlin correspondant à Jérusalem. Un acte d’"intelligence" par excellence, alors que l’escogriffe est (plus que) soupçonné d’avoir construit la plus grande imposture audiovisuelle de l’histoire. Ô horreur, ô cauchemar, voir sa tronche sur Franz 2, switcher sur Franz 24 et la revoir encore !

 

Cela aura le mérite de faire piger à ceux qui sont durs à la comprenette toute la dévotion que voue le Tchi pour l’honnêteté et la vérité dans le débat politique.

 

Cela démontre également l’importance extraordinaire, pour les Français, que revêtiront les prochaines élections présidentielles : le choix entre initiative, intégration au monde, libertés et sauvetage d’une démocratie à l’agonie ou Franz 24.

 

Les gloux, Ilan vous donne l’accolade pour la nouvelle année. Les femmes, il vous couvre toutes de baisers !

 

P.S exclusif : Le rédac-chef, depuis ses vacances, a complètement déjanté – il a dansé comme un elfe, hier soir, durant le réveillon ! – appuyez [ICI] pour voir les images accablantes d’un analyste stratégique ayant visiblement abusé du Gewürzt.

 

De Guy Millière en France (analyste politique)

 

Après une année qui, de la réélection d’Hugo Chavez au Venezuela à la défaite des Républicains aux élections de mi-mandat aux Etats-Unis, et de la non victoire d’Israël sur le Hezbollah pendant l’été aux multiples provocations antisémites d’Ahmadinejad en Iran, n’a pas été bonne pour la liberté, on ne peut que souhaiter que 2007 soit une meilleure année. 

 

On se doit d’œuvrer pour que ce soit le cas. Si George Bush annonce, dans quelques jours, une détermination renouvelée dans la guerre contre l’islamo-terrorisme, ce sera un signe encourageant.

 

Si le Fatah et le Hamas se détruisaient mutuellement grâce au combat qui les oppose aujourd’hui, et si cela pouvait relâcher l’étreinte totalitaire qui broie les populations arabes de Cisjordanie et de Gaza, et offrir une perspective de paix pour Israël, ce serait un signe plus encourageant encore, mais ce serait beaucoup demander. Sans doute beaucoup trop, je sais.

De Haïm-Even Sokol en Israël (responsable des moyens spéciaux)

 

2006, quelle horreur, encore et encore...

 

2007 : un seul souhait, pour avoir eu le privilège de rencontrer Noam Shalit, un homme debout, et digne…

 

que Guilad Shalit, Ehud Goldwasser et Eldad Regev, reviennent sains et saufs embrasser leurs proches en 2007.

 

S'il ne se produit que cela, Daïenou… ce sera suffisant pour cette nouvelle année, dont  je souhaite à tous, bien sur, à titre subsidiaire,  qu'elle amène bonheur et santé...

 

De Masri Feki à Jérusalem (éditorialiste, spécialiste du Moyen-Orient)

 

Le Moyen-Orient est à un moment charnière de son histoire. Crises intérieures et incertitudes internationales s’entremêlent comme si, inexorablement, le destin de cette région du monde était voué à peser au-delà de ses frontières. Que certains Etats s’investissent dans un processus d’apaisement intérieur et extérieur ou, au contraire, que d’autres s’engagent sur la voie du durcissement et de la confrontation, la donne géopolitique de tout le Moyen-Orient s’en trouvera affectée de façon profonde et durable.

 

Alors que les contours d’une opposition régionale entre sunnites et chiites se précisent, le Moyen-Orient semble se bipolariser entre le camp des pragmatiques (pays arabes sunnites dits modérés, Turquie) allié aux Etats-Unis et l’axe irano-syrien, représenté pour le moment par le Hezbollah et les alliés de Damas à Beyrouth et qui pourrait s’étendre progressivement à la Mésopotamie voisine et aux Territoires palestiniens.

 

Il semble que l’année 2007 tranchera entre ces deux camps. En ce jour de l’an, j’espère que les âmes dignes du Monde libre sauront se positionner et contribuer, chacune à sa manière, à la défense des valeurs démocratiques que nous partageons. Aux lecteurs de la Ména, je souhaite une bonne année civile et tiens à les remercier de tout cœur de leur fidélité et du soutien qu’ils accordent à une information libre et professionnelle.

 

De Guy Senbel à Nataniya (éditorialiste, rédacteur en chef de Guysen Israël News)

 

Et voilà encore une année de passée qui n’a pas vu la réalisation de nos vœux de l’année dernière. Cette année encore, notre pays a connu des moments très difficiles. A quelque chose cependant malheur est bon et la guerre du Liban nous a permis de redécouvrir les gens que l’on croyait parfaitement connaître. Ceux qui nous connaissent auront compris.

 

Je vais vous parler de Stéphane Juffa. Avec lui, durant la guerre, nous avons partagé des moments très difficiles. Le rédacteur en chef de cette satanée agence qu’est la Ména nous a permis d’avoir un havre de paix au milieu de l’enfer. Stéphane est resté à Metula sans jamais s’en éloigner durant les 42 jours de guerre.

 

Sous les bombes, sous les tirs, il n’est pas facile de penser, d’écrire, de rester dans la théorie, de mener de brillantes réflexions. Stéphane sait être l’homme de la distanciation. Voilà ce que je voudrais dire de lui : courageux mais pas téméraire, sur les terrains minés où tombent nos soldats et nos civils d’Israël, il semble écrire de loin, ou d’ailleurs. Pourtant, comme nous tous, il avait probablement peur sous les bombardements, mais il savait parfaitement maîtriser la crainte et la frayeur.

 

Cette maîtrise de soi nous permet de lire les meilleures analyses géopolitiques de la période, jamais exposées ou écrites.

 

J’arrête maintenant de blesser sa modestie. Et au risque de me répéter, je souhaite pour l’année 2007 à nos agences de presse respectives, la Ména et Guysen, de devenir enfin les spécialistes des arts florissants, des recettes culinaires, de la musique contemporaine et des conseils aux jeunes mamans.

 

Que la paix nous prive du journalisme de guerre, que nos reportages finissent dans des livres d’images et de souvenirs, posés sur les étagères de bibliothèques, entre "Les Feux du Ciel" de Pierre Clostermann et le "Reportage d’Israël", le livre oublié que le photographe Robert Capa signait avec son ami Irwin Shaw en 1950.

 

Il me reste maintenant à souhaiter à tous nos lecteurs ainsi qu’aux vaillants confrères de la Ména, une nouvelle année calme et heureuse, une année de paix.

 

 

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