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14 janvier 2007 7 14 /01 /janvier /2007 15:39

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N’échangez pas Shalit !

(info # 011201/7) [Scoop]

Par Sami El Soudi

© Metula News Agency


Cette semaine, Mohammed Dahlan, le chef officieux de la force de Sécurité Préventive au service du président Abbas, dans la bande de Gaza, ainsi que le président en personne, ont demandé aux Israéliens de surseoir aux négociations avec le Hamas en vue de la libération du caporal Gilad Shalit.

 

En contrepartie, les hommes de la Sécurité Préventive ont dressé des barrage sur toutes les voies de communication de la bande, effectuant, de plus, de multiples raids afin d’identifier le lieu où est détenu le soldat israélien.

 

La raison de ce rebondissement consiste en ce que la présidence entend empêcher un renforcement de ses ennemis islamistes, qui adviendrait au cas probable où Israël relâcherait des terroristes palestiniens. Dans cette hypothèse, le Hamas et le Djihad apparaîtraient aux yeux de la population "comme ceux dont les actions ont conduit à la libération des prisonniers". A l’opposé, les organes de propagande islamistes s’emploieraient à cœur joie à stigmatiser le Fatah "qui donne tout à Israël et ne reçoit rien en contrepartie".

 

Mauvais plan, pour le Fath’, donc, mais également pour les Israéliens, qui n’ont aucune envie de participer au triomphe des islamistes. Mais ambiguïté et dilemme, aussi, puisque la libération de leur caporal occupe une place primordiale dans leur agenda. Ce, sans compter la pression, légitime et inquiète, de la famille de l’otage, qui a ouï dire que la médiation égyptienne est sur le point de réussir, et que la liste des prisonniers palestiniens sujets à l’échange a été définie, de même que ses modalités.

 

C’est donc une question de temps qui prédomine. Jérusalem a accepté de donner quelques heures à Dahlan et à ses hommes afin de localiser la planque des ravisseurs de Shalit, sinon, il faudra transiger.

 

Une opération délicate, qui s’inscrit dans le cadre de la préparation de toutes les forces du président à ce qu’on appelle ici, un brin pompeusement, l’"assaut final". Plus précisément, Abou Mazen a décrété un moratoire unilatéral d’une durée de quinze jours, pour permettre au Hamas de rejoindre un gouvernement de salut national et éviter le bain de sang. Mais un gouvernement d’union, qui s’articulerait autour des lignes force du Fatah, à savoir l’intégration de tous les accords signés à ce jour entre l’Autorité Palestinienne et l’Etat d’Israël, ainsi que la reconnaissance incompressible du droit d’exister de l’Etat hébreu.

 

Faute d’accord de la part du Hamas, ce sont les armes qui parleront. Dans cette perspective, de nombreux Etats arabes font désormais pression sur Jérusalem afin qu’elle accepte d’intégrer la Brigade Badr’, dont les quartiers se situent sur territoire jordanien. Les Israéliens réservent leur réponse, inquiets de l’éventuel positionnement permanent, entre eux et le Jourdain, d’une force bien entraînée, bien équipée et disciplinée comptant environ 3 000 combattants. Mais d’autre part, les conseillers de M. Olmert aimeraient volontiers se débarrasser des islamistes, pour pouvoir engager les négociations sur le statut définitif avec un Abou Mazen souverain et exerçant effectivement le contrôle de son territoire.

 

Dans l’atmosphère positive de coordination qui règne entre Jérusalem et Ramallah, il est probable que Tsahal finisse par donner le feu vert à l’incorporation de la Brigade Badr’ dans les rangs de l’AP. Si c’est le cas, le Hamas ne disposera plus d’aucune chance de salut lors d’une confrontation militaire.

 

Ceci explique l’étonnante déclaration produite par Khaled Mashal depuis Damas, selon laquelle Israël est une réalité indiscutable et, qu’en fin de compte, après la création d’un Etat palestinien, il faudra bien coexister avec elle. Une déclaration dont le contenu fut démenti par le Hamas du Liban et de Palestine, quelques minutes seulement après avoir été énoncée. Mais une déclaration, tout de même, qui met à mal la rigidité du dogme islamiste et qui prend des allures de bouée de sauvetage pour les miliciens fondamentalistes encerclés à Gaza, dans l’attente du coup de grâce. 

 

Il reste maintenant un peu moins de onze jours pour savoir si la guerre civile, ouverte et totale, entre Palestiniens va avoir lieu. Durant cette veillée de guerre, le fond de l’air est très lourd, avec les miliciens présidentialistes qui, l’arme au pied, refusent de répondre aux nombreuses provocations en provenance des fondamentalistes. Leur rêve : libérer Gilad Shalit, le rendre sans condition aux Juifs, et recevoir tout de suite après, de leurs mains, un peu plus de détenus palestiniens que ceux qui étaient promis au Hamas.

 

Pour que ce rêve se réalise, il leur reste encore à trouver et à libérer Shalit…

 

 

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