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19 janvier 2007 5 19 /01 /janvier /2007 10:21

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Bush réaffirme sa doctrine pour 2007

(info # 011601/7) [Analyse]

Par Guy Millière © Metula News Agency

 

Les esprits de gauche, sur toute la planète, et en Europe en particulier, ont voulu voir dans les nouvelles qui leur parvenaient de Washington à la fin de l’année 2006 des signes prometteurs de ce qu’ils souhaitent depuis des années : la mort de la doctrine Bush, une déroute américaine, le retour des Etats-Unis à une politique d’apaisement devant les dictatures et l’islamisme. Le retour aussi aux pressions anti-israéliennes. La défaite des républicains aux élections de novembre leur a donné entière satisfaction. La démission de Donald Rumsfeld, puis la publication du rapport Baker ont été accueillies par eux dans ce qui ressemblait fort à un début d’allégresse. Il n’en est pas moins clair aujourd’hui que leurs espoirs étaient grandement anticipés.

Ils avaient oublié quelques détails, qui ne sont pas mineurs : George Bush est toujours à la Maison Blanche ; il reste le « commandant en chef » et celui qui décide en matière de politique étrangère ; il n’est pas, et de loin, dépourvu de convictions ; et, surtout, il pense que nous sommes dans une guerre planétaire (Norman Podhoretz parle de 4 ème Guerre Mondiale) contre un nouveau totalitarisme, et que cette guerre doit être menée jusqu’au bout. Bush, en fait, l’a dit d’emblée, cette guerre sera longue et elle prendra de multiples formes. Il n’a pas eu besoin d’ajouter qu’il y aurait des moments difficiles, des revers, des phases de lassitude, des changements de stratégie. Seuls ceux qui ne font rien peuvent penser qu’ils sont infaillibles.

La bataille d’Afghanistan a été un premier acte et, si elle a chassé les Talibans du pouvoir et éliminé l’essentiel des bases arrières d’al Qaida, il est clair qu’elle n’est toujours pas pleinement gagnée. La bataille d’Irak a été un second acte et, même si un certain nombre d’objectifs cruciaux ont été atteints, elle non plus n’est pas entièrement gagnée. D’autres fronts sont, en parallèle, restés ouverts : la guerre arabo-islamique contre Israël, les menées islamistes au Soudan et en Somalie, l’activité terroriste de divers réseaux, ailleurs dans le monde, mais aussi, le front, crucial, constitué par les « opinions publiques » occidentales. Israël n’a, à l’évidence, pas gagné son affrontement avec le Hezbollah pendant l’été 2006, des massacres de masse se poursuivent au Soudan, les islamistes somaliens viennent de subir un revers, divers attentats ont été déjoués en Grande-Bretagne et au Canada, mais le pire reste possible.

 

Les « opinions publiques », surtout, ont cédé et, en bonne partie, succombé sous les coups intensifs de la propagande ennemie. Le reflux est massif en Europe, mais il est vrai que de nombreux signes montraient depuis longtemps que les Européens en leur majorité, et par la voix de la quasi totalité de leurs dirigeants, avaient renoncé et choisi la résignation. Le reflux est moins net aux Etats-Unis et ceci pour des raisons différentes de celles qui ont joué en Europe : les Américains n’ont pas renoncé, ils ne sont aucunement prêts à la soumission, ils ont un sentiment frustrant d’inefficacité. C’est dans ce contexte mental qu’il faut lire ce qui vient de se passer.

Premier temps : les républicains, et avec eux l’administration Bush, sont sanctionnés. Les républicains paient pour des raisons autres que la guerre, où se mêlent scandales, dépenses excessives et affaires de corruption. L’administration Bush paie, elle, pour avoir « maintenu le cap » malgré un manque de résultats probants. Bush lui-même paie sa fidélité aux hommes qu’il a choisis et sa volonté d’écouter les chefs militaires en place.

Deuxième temps : le rapport Baker est publié. Et Bush tire du rapport Baker tout le parti qu’il peut en tirer. Les « sages », les « réalistes » tant attendus et tant promus comme des « sauveurs » se contentent de dire des platitudes, laissent apparaître leurs préjugés anti-israéliens et font des propositions si peu « réalistes » qu’elles sont vite tournées en ridicule. Mieux : elles permettent de discerner, de manière encore plus patente, l’absence de vision des adversaires de la « doctrine Bush ».

 

Le troisième temps : celui de l’offensive renouvelée et d’un changement tactique à même de prendre à contre pied ennemis et adversaires politiques, tout en reconnaissant les erreurs passées, est enclenché. En fait, l’offensive commence dès le remplacement de Donald Rumsfeld par Robert Gates, qu’on aurait tort de voir comme un strict « réaliste ». Il s’est poursuivi avec les nominations du général David Petraeus en remplacement du général George William Casey, coupable d’avoir pensé au « retrait » davantage qu’à l’offensive, de John Negroponte comme adjoint de Condoleeza Rice, de Zalmay Khalilzad (juste rentré d’Irak) aux Nations Unies, et de l’amiral William Fallon, en remplacement du général John Abizaid, pour superviser l’ensemble des opérations dans la région. Il se poursuit avec les frappes contre les islamistes en Somalie, qui soulignent la nature et l’étendue du conflit. Le discours prononcé par George Walker Bush le 10 janvier a mis en marche le processus, avec l’envoi de 20 000 hommes supplémentaires, des objectifs reprécisés, des dates butoirs, des moyens supplémentaires, des avertissements adressés aux régimes iranien et syrien.

Les démocrates vont protester et le font déjà. Certains d’entre eux vont tenter une contre-offensive. Ils ne tenteront toutefois pas de couper les fonds nécessaires dont Bush a besoin, de peur de paraître trop ouvertement défaitistes. Ils sont, dans l’ensemble, trop divisés pour parvenir à leur fin et, en dehors de leurs haines, de leurs aversions pour la politique de Bush, ils n’ont pas de propositions cohérentes et crédibles à opposer. Ceux qui s’efforcent de modeler l’opinion publique vont, eux, persifler, critiquer, mais ils seront dans l’incapacité d’offrir une alternative positive et se contenteront ainsi de récriminer comme ils le font depuis longtemps. Les Européens resteront imprégnés de l’esprit de ces récriminations, sans, fort heureusement, avoir voix au chapitre. Les Américains, eux, jugeront sur résultats. John Mc Cain, principal candidat républicain à la succession de Bush en 2008, a engagé pleinement sa crédibilité, tout comme Rudy Giuliani et Mitt Romney. Joe Lieberman, sénateur démocrate réélu contre son propre parti, a engagé la sienne lui aussi. Tout dépendra du résultat.

La bataille d’Irak est plus que jamais la bataille décisive, celle que l’administration Bush doit gagner. La gagner pleinement aura des conséquences pour le futur de toute la région, où, malgré les provocations auxquelles il se livre, le pouvoir d’Ahmadinejad est moins solide qu’il ne semble, et où la création d’un « arc shiite » radical, allant de Beyrouth à Téhéran, en passant par Damas et Bagdad sera empêchée, fut-ce au prix de frappes en territoire iranien. Si la nomination d’un amiral à la tête des opérations n’était pas un signal suffisant, deux porte-avions américains ont rejoint le Golfe persique. Comme l’a dit un commentateur américain, Bush réaffirme sa stratégie de guerre contre l’islamo-terrorisme. Il passe de la fermeté à davantage de fermeté encore. Parce qu’il sait que c’est nécessaire, parce qu’il n’est pas un homme politique, mais appartient à la catégorie très rare des hommes d’Etat qui font l’Histoire.

 

Israël, par rapport à tout cela, est dans l’expectative. Des dirigeants, qui, il faut bien le reconnaître, ne sont pas les plus brillants qu’Israël ait eus dans son histoire, gouvernent au jour le jour, partagés entre les apparences de fermeté et les tentations d’apaisement. Les factions palestiniennes se déchirent et vont vraisemblablement continuer à le faire : elles sont composées, à divers degrés, de gens qui savent tuer mais ne savent ni faire la paix ni construire une société viable. Le Liban reste l’otage du Hezbollah et de ses parrains syriens. L’Egypte attend de voir comment la situation tournera en Irak, tout en continuant à laisser l’antisémitisme envahir ses médias.              

Il sera possible d’y voir plus clair lorsque nous nous rapprocherons de l’année 2008. Alors, espérons-le, l’administration Bush aura remporté des victoires décisives, non seulement en Irak, mais aussi face à l’Iran et à la Syrie, et l’horizon commencera à se dégager. Nul ne peut et ne doit douter que c’est ce que veut Bush. Ou alors une non victoire signifiera la victoire de l’Iran et de ses alliés, et il sera, alors, temps d’être vraiment pessimiste. Pour le moment, les jeux ne sont pas faits. Ils sont même très loin d’être faits, n’en déplaise aux esprits de gauche, aux chiraquiens et autres partisans du pire. Plus que jamais, n’en déplaise aux mêmes personnages, Bush est l’homme qui se tient entre la liberté et tous ceux qui veulent la destruction de celle-ci. Plus que jamais, il se tient droit et mérite le plus profond respect.

 

A de nombreuses reprises nous avons vu qu’Israël n’a jamais eu de meilleur ami à la Maison Blanche et aujourd’hui, plus que jamais. Bush est l’ami d’Israël parce qu’il comprend la différence entre la démocratie et l’obscurantisme. Il est l’ami de tous les hommes libres, épris de dignité. Que ceux qui peuvent dire qu’ils ont eu le poids du monde sur leurs épaules dans une ère aussi cruciale pour le futur de la liberté et qu’ils se sont montrés plus lucides et plus déterminés que lui s’avancent et lui jettent la pierre.                                              

 

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