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4 novembre 2008 2 04 /11 /novembre /2008 04:47

Le peuple américain va-t-il vraiment faire ça ? (info # 020311/8) [Analyse]
Par Guy Millière © Metula News Agency
 
Certes, nombre d’intellectuels juifs de gauche qui se disent attachés à l’existence d’Israël se sont déclarés en faveur de Barack Obama. J’ai lu leurs articles. Je dois dire qu’ils ne m’ont pas convaincu. Quand j’avais vingt ans, je me faisais des illusions ; je pouvais me laisser séduire par les apparences ; lorsque j’avais en face de moi des gens qui me parlaient de paix avec un grand sourire, il m’arrivait de croire qu’ils étaient obligatoirement sincères. Depuis, j’ai un peu mûri. J’ai appris à réfléchir et à analyser. Comme le dit une veille phrase, qui me semble très pertinente : "quand on ne croît pas à certaines niaiseries quand on a vingt ans, cela veut dire qu’on n’a pas de cœur, quand on y croît encore vingt ans plus tard, cela veut dire qu’on n’a pas de tête".
 
Je sais aussi que, si, comme cela risque de se produire, Obama est élu demain, l’unanimité qui se dessine déjà depuis un certain temps va se faire plus forte encore, et il ne sera pas facile de marcher contre le sens du vent.
 
D’ores et déjà, en France, je suis exclu de quasiment tous les débats radiophoniques et télévisés, dès lors que, pour avoir voix au chapitre, il faut, soit être en faveur d’Obama, soit adorer Obama.
 
Faute d’admirer Obama on se trouve rapidement stigmatisé comme un vil réactionnaire belliciste, abruti et arriéré, de tendance fascisante et vraisemblablement raciste. A ce propos, je ne me fais aucune illusion.
 
Il y a des années que je parle de la montée d’un totalitarisme doux, moins violent, mais tout aussi délétère que le totalitarisme dur : oserai-je dire que nous sommes en plein dans ce totalitarisme doux ?
 
Néanmoins, ma réaction d’ensemble à ce qui paraît bien être en train de se produire relève de ce mélange de stupeur, de consternation et d’incrédulité, qui faisait écrire cette phrase sur son blog à la journaliste anglaise Melanie Phillips : « Le peuple américain va-t-il vraiment faire çà ? ».
 
De fait, Barack Obama n’est pas un candidat Démocrate comme les autres. Sa caractéristique principale n’est pas d’être métis ou d’avoir été élu Sénateur en 2004. Elle n’est pas, comme on le dit trop souvent dans les discours de propagande ambiants, d’être un homme neuf et jeune.
 
Elle est d’avoir été le sénateur le plus à gauche du Sénat américain, d’avoir un passé très obscur et objectivement inquiétant, et d’apparaître aujourd’hui comme un produit de confection, dont les fabricants restent, pour la quasi-totalité d’entre eux, dans l’ombre.
 
Elle est d’avoir réussi à s’assurer de ce qu’il faut bien appeler la complicité de plusieurs financiers, de nombreux artistes, et de la plupart des grands media américains, qui, en cette année 2008, ont jeté à la poubelle les règles de déontologie les plus élémentaires, et se sont transformés en propagandistes.
 
Comment se fait-il qu’un homme né musulman, comme tous les documents disponibles le prouvent, puisse dire si aisément qu’il a toujours été chrétien, sans que quiconque, hormis quelques intellectuels courageux mais minoritaires, tels Daniel Pipes ou Edward Luttwak, n’en parle ? Sans que personne n’envisage même les conséquences potentielles de ce mensonge, alors que dans plusieurs pays musulmans, l’apostasie reste considérée comme un crime majeur ? Dans ces pays, on admet par ailleurs que la takyia, le mensonge pieux, est une pratique légitime pour un membre de la umma en situation délicate.
 
Comment est-il possible qu’un homme qui a eu pour guide spirituel, au temps de son adolescence, un pornographe, stalinien de surplus, Frank Marshall Davis, et qui a passé ensuite le plus clair de son temps en compagnie d’un terroriste gauchiste non repenti (William Ayers), d’un pasteur antisémite et radicalement antioccidental et antiaméricain (Jeremiah Wright), et d’un assortiment de gens, qui vont de l’escroc lié à l’ex-régime de Saddam Hussein (Tony Rezko), au chantre du terrorisme palestinien (Rashid Khalidi), et, pendant quelques mois, au dirigeant d’une secte islamiste, le zélateur d’Adolf Hitler Louis Farrakhan, puisse ne jamais se trouver questionné sur tout cela ? Comme s’il s’agissait de rencontres de fortune avec des gens sans importance ?
 
Comment est-il concevable qu’un homme, qui voici une décennie appartenait encore à un parti d’extrême-gauche (le New Party, fondé par les « activistes » Sandy Pope et Joel Rogers), et qui, jusqu’à cette année, entretenait encore des liens étroits avec une autre organisation d’extrême-gauche appelée ACORN, Association of Community Organizations for Reform Now, convaincue de fraudes massives dans au moins onze Etats, ne se voie poser aucune question sur ces sujets ?
 
Pas plus qu’il ne se voit non plus interrogé sur le fait que, ces derniers jours, toujours, il était possible de donner de l’argent pour sa campagne, de partout dans le monde, en utilisant des cartes prépayées, et en recourant aux fausses adresses et aux pseudonymes les plus fantaisistes (des donations d’un Américain signant Oussama Ben Laden ont été acceptées) ?
 
Comment serait-il imaginable qu’un homme, que certains s’entêtent à présenter comme un ami d’Israël, ait pu, au-delà de la liste de ses fréquentations, avoir sur celle de ses conseillers en politique étrangère des noms tels que Zbignew Brzezinski, Samantha Powers ou Robert Malley ?
 
Une mince, très mince chance existe qu’Obama soit un arriviste sans scrupules, qui a gravi les marches vers le pouvoir suprême en étant prêt à s’allier avec des gens sordides et en s’appuyant sur la crédulité de la gauche de Beverly Hills et le cynisme de quelques milliardaires tels George Soros.
 
Je crains toutefois que l’arriviste sans scrupule soit, au fond de lui, imprégné des dogmes de tous ceux qu’il a côtoyés sans sourciller. Je crains, à l’instar de la journaliste Claudia Rosett, qu’Obama, qui a entassé les cadavres dans des placards depuis des mois, puisse être redevable à des maîtres chanteurs, qui l’influenceront et le téléguideront.
 
John Frankenheimer avait réalisé, en 1962, un excellent film appelé The Manchurian Candidate, où il était question d’un agent programmé pour assassiner un président des Etats-Unis. Obama n’est pas un agent programmé, mais il peut être un agent tenu par des offres qu’il ne pourra refuser. Il n’envisage, bien entendu, l’assassinat de personne : loin de moi cette pensée.
 
Mais dans un monde en crise financière et géopolitique, où l’Iran poursuit sa marche vers l’arme nucléaire, où la Russie se place en position de fuite en avant, et où la sécurité d’Israël se trouve plus que jamais soumise à des pressions et à de lourdes menaces, confier la Maison Blanche à un homme tel qu’Obama me semble constituer un pari sur l’avenir, aussi risqué que s’il s’agissait de confier un briquet et des cuves emplies d’essence à un ancien pyromane, censé être guéri de son goût pour les incendies. Si le pari réussit, je m’en réjouirai. Si ce n’est pas le cas, je pourrai dire – c’est une moindre consolation - que j’avais pris date.
 
On me dira, bien sûr, que des gens tels que Colin Powell ne peuvent pas soutenir un homme dangereux : l’opportunisme et le désir immodéré d’être du « bon côté » de l’histoire peuvent cependant pousser des gens à prendre des décisions étranges, voire nauséabondes.
 
Powell n’a pas eu de mots assez durs pour parler de John McCain et porter contre lui des accusations mensongères. Une semaine plus tard, il témoignait en faveur de son ami, le sénateur Ted Stevens, jugé pour divers cas de corruption avérée. Devrais-je dire, comme je pourrais le faire également concernant Barack Obama : montre-moi tes amis et je pourrai commencer à définir qui tu es ?
 
Même si ce n’est pas à la mode ces temps-ci, j’entends rester du côté de la droiture. Je continuerai à penser qu’il y a des choses qui ne se font pas, comme retourner sa veste aux fins de garder le portefeuille qui se trouve à l’intérieur, par exemple. Je continue à aimer les Etats-Unis, tout en me sentant très mal à l’aise, et en me disant qu’une réaction irrationnelle, un mouvement de foule et une manipulation médiatique pourraient avoir rapproché le monde d’une situation catastrophique.
 
Je suis plus que jamais attaché à la liberté en général et, très spécifiquement, à l’existence d’Israël en particulier. Et je ne suis pas prêt à jouer à la roulette russe avec l’avenir de la liberté et la sécurité d’Israël. Si j’étais Américain, je voterais McCain, vous l’aurez compris. En tant qu’ami de la liberté, des Etats-Unis et d’Israël, je dirai seulement, en citant Melanie Philips une fois encore, « ce qui se passe est terrifiant », et en citant Mark Levin, « le peuple américain semble glisser sous l’emprise d’un démagogue autoritaire ».
 
J’ai peur que les quatre années à venir soient extrêmement longues, qu’elles revêtent, en divers endroits, les couleurs de l’incendie.
 
Je serai de ceux qui feront tout ce qui est en leur pouvoir pour qu’elles soient aussi peu tragiques qu’il est possible. Mais je ne suis qu’un dissident, et une grande machine aux allures de rouleau compresseur est en marche. Le 31 octobre, c’était la soirée d’Halloween aux Etats-Unis : je fais partie de ceux qui appréhendent que la soirée du 4 novembre soit bien plus effrayante qu’une soirée d’Halloween.
 
J’espère me tromper, bien sûr. Si je me trompe, on dira en France qu’Obama a été victime du « racisme américain » : cette obsession de la race est bien plus française que présente dans une Amérique aujourd’hui essentiellement insensible à la couleur de peau.
 
Mais dans un pays comme le mien, où la nomination d’un journaliste noir à la présentation d’un journal télévisé est un événement national, l’idée qu’un métis puisse s’approcher de la présidence des Etats-Unis ne peut évidemment être que stupéfiante. Si Condi Rice avait été candidate, on aurait oublié, en France, qu’elle est noire pour souligner seulement qu’elle est Républicaine : il ne suffit pas, pour plaire à Paris, d’être noir ou métis ; il faut, en supplément, être à gauche, voire très à gauche, et si on a des amis voleurs ou poseurs de bombes, on a vraiment tout pour plaire… à une certaine intelligentsia.
 
 
Metula News
Agency ©

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