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19 janvier 2007 5 19 /01 /janvier /2007 10:25

Metula News

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Par Stéphane Juffa

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Jean Tsadik l’avait écrit dans ses vœux pour 2007 : Israël négocie avec la Syrie. Mais au-delà de cette information, lorsqu’ils ont pris connaissance des révélations de Haaretz quant aux pourtours de l’accord de paix qui a été préparé par les diplomates, les oreilles des lecteurs assidus de la Ména ont dû se mettre à siffler. Ils avaient en effet déjà vu les principes retenus par le Dr. Alon Liel, ex-directeur général des AE israéliennes, ses homologues syriens et la médiatrice suisse, pour contourner les problèmes qui, pris de face, sont insolubles. Cette idée, surtout, rappelez-vous, de différencier la propriété de la terre de l’usage que l’on peut en faire. Vous l’aviez une première fois découverte en janvier 2004, dans mon analyse en deux volets, "Israël-Syrie : La meilleure façon d’avancer" 1ère partie , 2ème partie.

 

Les négociateurs s’en sont largement inspiré, c’est même là un doux euphémisme. De là à dire que quelqu’un de la Ména a participé physiquement aux discussions, serait faux. Certes, notre correspondant à Beyrouth, Michaël Béhé, avait écrit que les Syriens montraient un intérêt certain pour ce qu’ils appellent le "plan Juffa". De même, certaines voix, feutrées, leur avaient fait écho, sur les bords du Léman, et avaient fait leur chemin jusqu’à Métula. Mais côté israélien, sécheresse ! C’est à se demander si cela ne dérange pas l’establishment de Jérusalem d’avoir à considérer la paix avec la Syrie ; l’inactivité est tellement plus reposante.

 

Car, il faut le mentionner, dans cette histoire, c’est Damas qui pousse et Jérusalem qui retient. Hier, entre deux scandales qui secouent désormais toutes les deux heures la ville trois fois sainte, on se plaignait de "la complexité" de ce projet. Il va sans dire que lesdits esprits chagrins n’ont aucune perspective "plus simple" à même d’apaiser durablement nos frontières nord et est, et que la glaciation de la situation actuelle est plus pleine de menaces existentielles que d’espoirs, mais de là à se montrer inventif…

 

J’avais proposé de transformer le Golan en "zone franche", les négociateurs ont préféré parler de "parc". Soit, c’est moins précis mais c’est plus poétique. Dommage en tout cas que la plupart des media israéliens ne se donnent pas la peine de s’aventurer dans les détails de ce projet. Ils se contentent de parler de notre retrait aux lignes du 4 juin 1967, la veille de la Guerre des Six jours, et cela dénature tout ce que ce plan recèle d’intéressant. Car certes, sur un plan formel, le territoire du Golan retournerait à la Syrie, jusqu’au dernier pouce, comme je l’avais préconisé. Mais dans le "parc", les citoyens israéliens pourraient continuer à demeurer – leurs maisons et leurs sources d’activités ne seraient pas détruites – et leur liberté de mouvement ne "dépendrait pas de la bonne volonté des Syriens".

 

Toute la région serait démilitarisée, bien plus largement que dans les seules limites du Golan. Et c’est là qu’il faut savoir lire entre les lignes, imaginer la situation qui se créerait de facto et de jure dans un tel environnement. C’est là, aussi, pour mesurer le degré d’intérêt de Damas, qu’il importe d’avoir l’œil et l’oreille suffisamment sensibles pour remarquer les déclarations surprenantes dont se sont fendus les séides stipendiés de la famille Al-Assad.

 

Pour les analystes professionnels, ce genre d’"événements" ne survient jamais spontanément. Non, il n’est pas naturel, dans la dialectique de Nasrallah, de l’entendre évoquer la pacification de la région qui résulterait d’un accord de paix entre la Syrie et Israël. Tout comme il n’est pas anodin – même si cela a été contredit presque instantanément – de surprendre le chef du Hamas, hôte, instrument et protégé de Béchar à Damas, évoquer soudain, sans qu’on le lui ait demandé, "qu’Israël est une réalité de fait incontournable et qu’il faudrait s’accommoder de sa présence à l’issue de son retrait aux frontières de 1967".

 

En réalité, cela se passe ainsi : les conseillers d’Olmert demandent à Liel de demander à Abe Suleiman, l’homme de confiance des Al-Assad, de prier son patron de "traduire le sérieux de ses intentions par des actes tangibles", de démontrer qu’il contrôle les intégristes prétendument indomptables. Et Assad a envoyé les signaux attendus, démontrant, par delà les attentes, qu’il était capable de faire envisager aux chefs fondamentalistes les plus extrêmes, de vive voix… la coexistence pacifique avec l’Etat hébreu.  

 

Stratégiquement parlant, cette démonstration de dressage de bêtes féroces ouvre des perspectives exceptionnelles pour Israël. C’est ici que je vous renvoie gentiment à l’analyse hyper pertinente qu’a faite Michaël Béhé dans ses propres vœux de l’an : les chiites (et par extension les fondamentalistes sunnites) ne vont pas s’évaporer dans la nature durant les années à venir. Il n’est pas non plus raisonnable de penser qu’il serait possible d’éradiquer militairement une telle multitude, ni même qu’on pourrait les museler pour les oublier dans un coin. Ca ne fonctionne pas ainsi, les hommes. Il va falloir les intégrer, si on veut penser en termes de paix. Et qui ne pense pas en termes de paix ne pense pas en termes stratégiques. Ne pense pas.

 

Très conscient de la valeur de la dot qu’il propose à Israël, Al-Assad a d’abord demandé – c’était son tour – à Jérusalem qu’elle intervienne auprès de ses amis américains pour lui donner un peu d’air. Car, ne l’oublions à aucun moment, si Assad se décarcasse à ce point, ce n’est pas parce qu’il est subitement tombé amoureux des atours d’Israël, c’est, plus prosaïquement, pour sauver sa tête et celle de son régime.

 

Puis Béchar, après avoir essuyé un premier refus d’Olmert, a demandé qu’on aille de l’avant avec le "plan Juffa". Ici de préciser qu’on ne s’est, pour le moment, entendu que sur le principe du principe, et qu’il reste tout à faire pour lui donner des jambes. Tout à faire à l’échelon politique, cette fois, et c’est pourquoi Damas a demandé d’élever la discussion au niveau des secrétaires d’Etat, de ministres, de directeurs de cabinet et cela, avec la participation d’un officiel américain de premier rang. A en croire nos excellents confrères de Haaretz, la requête syrienne était très précisément circonstanciée.

 

Re-non d’Olmert. En vue des enjeux, l’influence que pourrait avoir un accord avec Damas sur le processus avec les Palestiniens, la domestication du Hezbollah et la distanciation (nommément évoquée durant les nombreuses rencontres) des relations Damas-Téhéran, vitale pour Israël, l’écartement de Mashal, la porte fermée de Jérusalem doit se lire en termes de faute stratégique majeure. De faute s’inscrivant dans la continuité de celles commises durant la guerre du Liban et juste après elle. Il est plus que temps qu’Olmert cède la place…

 

Car dans le lupanar permanent qu’est devenu la Kiriat Ha-mimshala (la cité gouvernementale à Jérusalem) ces jours, il faut comprendre que même si Béchar Al-Assad venait en chemise de nuit, à pied, empruntant le chemin de Damas à l’envers, une grosse clef autour du cou, pour proposer, depuis la tribune de la Knesset de nous céder le Golan sans contrepartie, il y a fort à parier que personne ne trouverait le temps de s’entretenir avec lui.

 

C’est qu’Israël est temporairement un Etat et une armée sans têtes, autogérés. Sans attendre la fin de la guerre du Liban, nous avions affirmé – en expliquant pourquoi - que Dan Haloutz, le chef d’état-major devait démissionner. C’est ce qu’il a enfin fait la nuit dernière.

 

Le président-violeur doit être jugé et faire aussi place nette. Olmert et Peretz, affectés de plein fouet par le départ de Haloutz (il était le partenaire de leurs mauvaises décisions cet été !) ne vont également pas tarder à prendre leur retraite anticipée. Ehoud Olmert, en prime, avec trois affaires pénales à ses basques.

 

Dès lors, soit à Kadima on parviendra à persuader le walking dead man de céder sa chaise à Tsipi Livni avant qu’il ne soit trop tard, soit on se dirige tout droit vers des énièmes élections anticipées. Les personnalités politiques de la relève : Livni et Barak, avec Netanyahu en outsider.

 

Pour la succession de Haloutz à la tête de l’armée, il n’y a que l’embarras du choix, et c’est de la bonne graine. Dès le début de la semaine prochaine, Tsahal aura un nouveau commandant en chef. Attention à deux périls dans la foulée : que la chute de Dan Haloutz ne permette pas aux quelque cent officiers supérieurs, co-responsables en tous points de la tragédie libanaise, de se maintenir, car on n’aurait alors rien fait ! Deuxièmement, que l’éviction des chefs militaires ne permette pas aux politiques de rester, comme à la suite de la Guerre de Kippour, ce serait une tragédie.

 

Et pendant ce temps, M. Assad attendra, son plan Juffa sous le bras. Il faudra veiller, lorsqu’on se remettra à en parler, que ce plan ne serve pas de prétexte à un simple redéploiement militaire. Ni qu’il perde la dimension internationale que j’avais voulu lui donner, et qui me paraît absolument indispensable à son succès. Ne pas oublier non plus de remplir le "parc" d’activités économiques de première importance : Al-Assad n’a bientôt plus de pétrole et son pays est exsangue. Il a besoin de ce parc providentiel tout autant pour se faire une place dans la communauté des nations que pour nourrir son peuple. Et nous, pour faire partie du Moyen-Orient.

 

 

Metula News

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19 janvier 2007 5 19 /01 /janvier /2007 10:21

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La na est une agence d’analyse, de ré-information et de reportage de proximité

Copyright © 2007 Metula News Agency

Bush réaffirme sa doctrine pour 2007

(info # 011601/7) [Analyse]

Par Guy Millière © Metula News Agency

 

Les esprits de gauche, sur toute la planète, et en Europe en particulier, ont voulu voir dans les nouvelles qui leur parvenaient de Washington à la fin de l’année 2006 des signes prometteurs de ce qu’ils souhaitent depuis des années : la mort de la doctrine Bush, une déroute américaine, le retour des Etats-Unis à une politique d’apaisement devant les dictatures et l’islamisme. Le retour aussi aux pressions anti-israéliennes. La défaite des républicains aux élections de novembre leur a donné entière satisfaction. La démission de Donald Rumsfeld, puis la publication du rapport Baker ont été accueillies par eux dans ce qui ressemblait fort à un début d’allégresse. Il n’en est pas moins clair aujourd’hui que leurs espoirs étaient grandement anticipés.

Ils avaient oublié quelques détails, qui ne sont pas mineurs : George Bush est toujours à la Maison Blanche ; il reste le « commandant en chef » et celui qui décide en matière de politique étrangère ; il n’est pas, et de loin, dépourvu de convictions ; et, surtout, il pense que nous sommes dans une guerre planétaire (Norman Podhoretz parle de 4 ème Guerre Mondiale) contre un nouveau totalitarisme, et que cette guerre doit être menée jusqu’au bout. Bush, en fait, l’a dit d’emblée, cette guerre sera longue et elle prendra de multiples formes. Il n’a pas eu besoin d’ajouter qu’il y aurait des moments difficiles, des revers, des phases de lassitude, des changements de stratégie. Seuls ceux qui ne font rien peuvent penser qu’ils sont infaillibles.

La bataille d’Afghanistan a été un premier acte et, si elle a chassé les Talibans du pouvoir et éliminé l’essentiel des bases arrières d’al Qaida, il est clair qu’elle n’est toujours pas pleinement gagnée. La bataille d’Irak a été un second acte et, même si un certain nombre d’objectifs cruciaux ont été atteints, elle non plus n’est pas entièrement gagnée. D’autres fronts sont, en parallèle, restés ouverts : la guerre arabo-islamique contre Israël, les menées islamistes au Soudan et en Somalie, l’activité terroriste de divers réseaux, ailleurs dans le monde, mais aussi, le front, crucial, constitué par les « opinions publiques » occidentales. Israël n’a, à l’évidence, pas gagné son affrontement avec le Hezbollah pendant l’été 2006, des massacres de masse se poursuivent au Soudan, les islamistes somaliens viennent de subir un revers, divers attentats ont été déjoués en Grande-Bretagne et au Canada, mais le pire reste possible.

 

Les « opinions publiques », surtout, ont cédé et, en bonne partie, succombé sous les coups intensifs de la propagande ennemie. Le reflux est massif en Europe, mais il est vrai que de nombreux signes montraient depuis longtemps que les Européens en leur majorité, et par la voix de la quasi totalité de leurs dirigeants, avaient renoncé et choisi la résignation. Le reflux est moins net aux Etats-Unis et ceci pour des raisons différentes de celles qui ont joué en Europe : les Américains n’ont pas renoncé, ils ne sont aucunement prêts à la soumission, ils ont un sentiment frustrant d’inefficacité. C’est dans ce contexte mental qu’il faut lire ce qui vient de se passer.

Premier temps : les républicains, et avec eux l’administration Bush, sont sanctionnés. Les républicains paient pour des raisons autres que la guerre, où se mêlent scandales, dépenses excessives et affaires de corruption. L’administration Bush paie, elle, pour avoir « maintenu le cap » malgré un manque de résultats probants. Bush lui-même paie sa fidélité aux hommes qu’il a choisis et sa volonté d’écouter les chefs militaires en place.

Deuxième temps : le rapport Baker est publié. Et Bush tire du rapport Baker tout le parti qu’il peut en tirer. Les « sages », les « réalistes » tant attendus et tant promus comme des « sauveurs » se contentent de dire des platitudes, laissent apparaître leurs préjugés anti-israéliens et font des propositions si peu « réalistes » qu’elles sont vite tournées en ridicule. Mieux : elles permettent de discerner, de manière encore plus patente, l’absence de vision des adversaires de la « doctrine Bush ».

 

Le troisième temps : celui de l’offensive renouvelée et d’un changement tactique à même de prendre à contre pied ennemis et adversaires politiques, tout en reconnaissant les erreurs passées, est enclenché. En fait, l’offensive commence dès le remplacement de Donald Rumsfeld par Robert Gates, qu’on aurait tort de voir comme un strict « réaliste ». Il s’est poursuivi avec les nominations du général David Petraeus en remplacement du général George William Casey, coupable d’avoir pensé au « retrait » davantage qu’à l’offensive, de John Negroponte comme adjoint de Condoleeza Rice, de Zalmay Khalilzad (juste rentré d’Irak) aux Nations Unies, et de l’amiral William Fallon, en remplacement du général John Abizaid, pour superviser l’ensemble des opérations dans la région. Il se poursuit avec les frappes contre les islamistes en Somalie, qui soulignent la nature et l’étendue du conflit. Le discours prononcé par George Walker Bush le 10 janvier a mis en marche le processus, avec l’envoi de 20 000 hommes supplémentaires, des objectifs reprécisés, des dates butoirs, des moyens supplémentaires, des avertissements adressés aux régimes iranien et syrien.

Les démocrates vont protester et le font déjà. Certains d’entre eux vont tenter une contre-offensive. Ils ne tenteront toutefois pas de couper les fonds nécessaires dont Bush a besoin, de peur de paraître trop ouvertement défaitistes. Ils sont, dans l’ensemble, trop divisés pour parvenir à leur fin et, en dehors de leurs haines, de leurs aversions pour la politique de Bush, ils n’ont pas de propositions cohérentes et crédibles à opposer. Ceux qui s’efforcent de modeler l’opinion publique vont, eux, persifler, critiquer, mais ils seront dans l’incapacité d’offrir une alternative positive et se contenteront ainsi de récriminer comme ils le font depuis longtemps. Les Européens resteront imprégnés de l’esprit de ces récriminations, sans, fort heureusement, avoir voix au chapitre. Les Américains, eux, jugeront sur résultats. John Mc Cain, principal candidat républicain à la succession de Bush en 2008, a engagé pleinement sa crédibilité, tout comme Rudy Giuliani et Mitt Romney. Joe Lieberman, sénateur démocrate réélu contre son propre parti, a engagé la sienne lui aussi. Tout dépendra du résultat.

La bataille d’Irak est plus que jamais la bataille décisive, celle que l’administration Bush doit gagner. La gagner pleinement aura des conséquences pour le futur de toute la région, où, malgré les provocations auxquelles il se livre, le pouvoir d’Ahmadinejad est moins solide qu’il ne semble, et où la création d’un « arc shiite » radical, allant de Beyrouth à Téhéran, en passant par Damas et Bagdad sera empêchée, fut-ce au prix de frappes en territoire iranien. Si la nomination d’un amiral à la tête des opérations n’était pas un signal suffisant, deux porte-avions américains ont rejoint le Golfe persique. Comme l’a dit un commentateur américain, Bush réaffirme sa stratégie de guerre contre l’islamo-terrorisme. Il passe de la fermeté à davantage de fermeté encore. Parce qu’il sait que c’est nécessaire, parce qu’il n’est pas un homme politique, mais appartient à la catégorie très rare des hommes d’Etat qui font l’Histoire.

 

Israël, par rapport à tout cela, est dans l’expectative. Des dirigeants, qui, il faut bien le reconnaître, ne sont pas les plus brillants qu’Israël ait eus dans son histoire, gouvernent au jour le jour, partagés entre les apparences de fermeté et les tentations d’apaisement. Les factions palestiniennes se déchirent et vont vraisemblablement continuer à le faire : elles sont composées, à divers degrés, de gens qui savent tuer mais ne savent ni faire la paix ni construire une société viable. Le Liban reste l’otage du Hezbollah et de ses parrains syriens. L’Egypte attend de voir comment la situation tournera en Irak, tout en continuant à laisser l’antisémitisme envahir ses médias.              

Il sera possible d’y voir plus clair lorsque nous nous rapprocherons de l’année 2008. Alors, espérons-le, l’administration Bush aura remporté des victoires décisives, non seulement en Irak, mais aussi face à l’Iran et à la Syrie, et l’horizon commencera à se dégager. Nul ne peut et ne doit douter que c’est ce que veut Bush. Ou alors une non victoire signifiera la victoire de l’Iran et de ses alliés, et il sera, alors, temps d’être vraiment pessimiste. Pour le moment, les jeux ne sont pas faits. Ils sont même très loin d’être faits, n’en déplaise aux esprits de gauche, aux chiraquiens et autres partisans du pire. Plus que jamais, n’en déplaise aux mêmes personnages, Bush est l’homme qui se tient entre la liberté et tous ceux qui veulent la destruction de celle-ci. Plus que jamais, il se tient droit et mérite le plus profond respect.

 

A de nombreuses reprises nous avons vu qu’Israël n’a jamais eu de meilleur ami à la Maison Blanche et aujourd’hui, plus que jamais. Bush est l’ami d’Israël parce qu’il comprend la différence entre la démocratie et l’obscurantisme. Il est l’ami de tous les hommes libres, épris de dignité. Que ceux qui peuvent dire qu’ils ont eu le poids du monde sur leurs épaules dans une ère aussi cruciale pour le futur de la liberté et qu’ils se sont montrés plus lucides et plus déterminés que lui s’avancent et lui jettent la pierre.                                              

 

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14 janvier 2007 7 14 /01 /janvier /2007 15:39

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N’échangez pas Shalit !

(info # 011201/7) [Scoop]

Par Sami El Soudi

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Cette semaine, Mohammed Dahlan, le chef officieux de la force de Sécurité Préventive au service du président Abbas, dans la bande de Gaza, ainsi que le président en personne, ont demandé aux Israéliens de surseoir aux négociations avec le Hamas en vue de la libération du caporal Gilad Shalit.

 

En contrepartie, les hommes de la Sécurité Préventive ont dressé des barrage sur toutes les voies de communication de la bande, effectuant, de plus, de multiples raids afin d’identifier le lieu où est détenu le soldat israélien.

 

La raison de ce rebondissement consiste en ce que la présidence entend empêcher un renforcement de ses ennemis islamistes, qui adviendrait au cas probable où Israël relâcherait des terroristes palestiniens. Dans cette hypothèse, le Hamas et le Djihad apparaîtraient aux yeux de la population "comme ceux dont les actions ont conduit à la libération des prisonniers". A l’opposé, les organes de propagande islamistes s’emploieraient à cœur joie à stigmatiser le Fatah "qui donne tout à Israël et ne reçoit rien en contrepartie".

 

Mauvais plan, pour le Fath’, donc, mais également pour les Israéliens, qui n’ont aucune envie de participer au triomphe des islamistes. Mais ambiguïté et dilemme, aussi, puisque la libération de leur caporal occupe une place primordiale dans leur agenda. Ce, sans compter la pression, légitime et inquiète, de la famille de l’otage, qui a ouï dire que la médiation égyptienne est sur le point de réussir, et que la liste des prisonniers palestiniens sujets à l’échange a été définie, de même que ses modalités.

 

C’est donc une question de temps qui prédomine. Jérusalem a accepté de donner quelques heures à Dahlan et à ses hommes afin de localiser la planque des ravisseurs de Shalit, sinon, il faudra transiger.

 

Une opération délicate, qui s’inscrit dans le cadre de la préparation de toutes les forces du président à ce qu’on appelle ici, un brin pompeusement, l’"assaut final". Plus précisément, Abou Mazen a décrété un moratoire unilatéral d’une durée de quinze jours, pour permettre au Hamas de rejoindre un gouvernement de salut national et éviter le bain de sang. Mais un gouvernement d’union, qui s’articulerait autour des lignes force du Fatah, à savoir l’intégration de tous les accords signés à ce jour entre l’Autorité Palestinienne et l’Etat d’Israël, ainsi que la reconnaissance incompressible du droit d’exister de l’Etat hébreu.

 

Faute d’accord de la part du Hamas, ce sont les armes qui parleront. Dans cette perspective, de nombreux Etats arabes font désormais pression sur Jérusalem afin qu’elle accepte d’intégrer la Brigade Badr’, dont les quartiers se situent sur territoire jordanien. Les Israéliens réservent leur réponse, inquiets de l’éventuel positionnement permanent, entre eux et le Jourdain, d’une force bien entraînée, bien équipée et disciplinée comptant environ 3 000 combattants. Mais d’autre part, les conseillers de M. Olmert aimeraient volontiers se débarrasser des islamistes, pour pouvoir engager les négociations sur le statut définitif avec un Abou Mazen souverain et exerçant effectivement le contrôle de son territoire.

 

Dans l’atmosphère positive de coordination qui règne entre Jérusalem et Ramallah, il est probable que Tsahal finisse par donner le feu vert à l’incorporation de la Brigade Badr’ dans les rangs de l’AP. Si c’est le cas, le Hamas ne disposera plus d’aucune chance de salut lors d’une confrontation militaire.

 

Ceci explique l’étonnante déclaration produite par Khaled Mashal depuis Damas, selon laquelle Israël est une réalité indiscutable et, qu’en fin de compte, après la création d’un Etat palestinien, il faudra bien coexister avec elle. Une déclaration dont le contenu fut démenti par le Hamas du Liban et de Palestine, quelques minutes seulement après avoir été énoncée. Mais une déclaration, tout de même, qui met à mal la rigidité du dogme islamiste et qui prend des allures de bouée de sauvetage pour les miliciens fondamentalistes encerclés à Gaza, dans l’attente du coup de grâce. 

 

Il reste maintenant un peu moins de onze jours pour savoir si la guerre civile, ouverte et totale, entre Palestiniens va avoir lieu. Durant cette veillée de guerre, le fond de l’air est très lourd, avec les miliciens présidentialistes qui, l’arme au pied, refusent de répondre aux nombreuses provocations en provenance des fondamentalistes. Leur rêve : libérer Gilad Shalit, le rendre sans condition aux Juifs, et recevoir tout de suite après, de leurs mains, un peu plus de détenus palestiniens que ceux qui étaient promis au Hamas.

 

Pour que ce rêve se réalise, il leur reste encore à trouver et à libérer Shalit…

 

 

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7 janvier 2007 7 07 /01 /janvier /2007 09:58

MEMRI

Enquête et analyse n° 308

 

Revue des sites islamistes en langue française

 

Par Nathalie Szerman *

 

Pour les organisations terroristes islamistes, Internet est un moyen privilégié d'endoctrinement et d'incitation à la violence. La plupart des sites islamistes sont en arabe, mais il en existe aussi en langues européennes. Ci-dessous une revue de sites en français qui propagent l'idéologie islamiste et encouragent à l'action contre l'Occident et la France.

 

Cette dépêche est la troisième d'une série présentant une vue d'ensemble de l'acticité terroriste sur Internet. Les deux premiers rapports ont été affichés en 2004,[1] et ont abouti à la fermeture de sites hébergés par des serveurs américains. Le MEMRI a en outre dernièrement lancé le Islamist Websites Monitor, qui opère une veille quotidienne des sites islamistes en arabe. Les rapports peuvent être consultés en anglais sur www.memri.org.

 

La Voix des Opprimés

 

http://news.stcom.net/index.php[2]

 

Il s'agit d'un site très visité et régulièrement mis à jour. La section "sujets" (accessible par le menu) comprend les sujets suivants : Islam, Jihad en Afghanistan, Jihad en Irak, Jihad en Palestine, Jihad en Tchétchénie, Les héros martyrs du Jihad, Monde. La section "top articles" (dans le menu) répertorie les articles les plus lus du site, dont des annonces de Ben Laden. En tête arrive une vidéo (visionnée près de 85 000 fois) intitulée "Le Lion de Bakou", montrant un lion dans le zoo de Bakou qui prierait Allah cinq fois par jour. En deuxième position (près de 75 000 visites) arrive un article intitulé "Nous remercions Ben Laden" du cheikh Mouhammad Saleh Ibnoul Outhaymine,[3] qui présente le compte-rendu d'une rencontre avec Ben Laden.[4]

 

Le forum affiche des discussions sur le jihad dans le monde, ainsi que des images et des vidéos, dont une image animée de Ben Laden s'éloignant à cheval de la Maison blanche en feu.[5]

  

Le forum inclut "tous les communiqués des moudjahidine en Afghanistan" et "toutes les vidéos des moudjahidine en Afghanistan."[6]

 

La page d'accueil du site affiche en gros un lien vers le site islamiste World of Islam[7] qui propose des vidéos de la guerre en Irak, en Afghanistan et en Tchétchénie, dont un "documentaire" sur les "opérations martyre contre les forces de la coalition en Irak" et des "interviews de bombes humaines avant l'exécution des opérations".

 

La Voix des Opprimés s'en prend aux Etats-Unis et à l'Occident, et en particulier à la France et à son gouvernement. Un article publié en 2005 a pour titre "Terrorisme français en Algérie : La France pourra-t-elle exploiter le pétrole algéro-saharien comme elle l'entend ?"[8] Un autre article de 2005 a pour titre "Dominique, Jacques, Nicolas et les autres : l’implication française dans les attentats de Madrid de mars 2004"[9]

 

Al-Maurabitoune

 

http://www.ribaat.org/[10]

 

C'est aussi un site sur l'islam et le djihad. L'appellation Al-Maurabitoune fait référence aux combattants du djihad qui se sont battus en première ligne contre la chrétienté. La section des "10 dernières mises à jour" comprend un article de Muhammad Asood Azhaar intitulé "Les vertus du jihad"[11]où l'on peut lire : "Le Prophète s'est vu montrer le magnifique Palais réservé au martyr lors de la nuit d'Al Mi'raj  [c.-à-d. le Voyage nocturne[12]]. Le Martyr a sacrifié sa vie en combattant dans le sentier d'Allah et ce sacrifice est sa possession la plus chère et précieuse."

 

La troisième partie de l'article du cheikh Muhammad Asood Azhaar[13] comprend une section intitulée "Souhaiter des enfants pour la cause du Jihad" où l'on peut lire : "Une fois Soulayman fils de Daoud a dit : 'par Allah, ce soir j'aurai des rapports sexuels avec cent (ou quatre-vingt-dix) femmes dont chacune donnera naissance à un cavalier qui combattra dans le sentier d'Allah'", phrase qui est commentée comme suit dans le même texte : "Tout musulman devrait avoir l'intention de dévouer ses enfants pour qu'ils soient des soldats protégeant cette religion."

 

Ce site comporte en outre des pages consacrées à la dawa (propagation de l'islam), aux fatwas et au djihad. La section sur les fatwas comprend un article sur "le statut des opérations-martyre en islam", qui décrit le martyre comme faisant partie des "méthodes de résistance récentes apparues après la découverte des explosifs". L'article énumère les raisons pour lesquelles "les musulmans ont eu recours au martyre"[14] Un autre article de la section affirme : "Allah a déclaré que les juifs et les chrétiens sont des incrédules (koufar) dans Son Livre", précisant "…ils sont des incrédules et ils sont les habitants du feu de l'Enfer."[15]

 

Dans le Top 10 se trouve aussi un article intitulé "Lorsque la mort devient belle, Monsieur Sarkozy" qui débute avec les mots : "Demandez la mort, la vie sera inscrite pour vous !"[16] Le Top 10 comprend en outre un article intitulé "La fin du 'peuple d'Israël' : une vérité coranique."[17]

 

Parmi les Services, la page "Animations" présente une animation intitulée "Des héros de l'islam" où l'on voit Ben Laden assassiner le président Bush et Mohamed Al-Khattab (guide des moudjahidine en Tchétchénie mort au début de l'année 2003) tuer le président Poutine.[18]

 

En outre, le site propose des extraits vidéo sur le djihad dans le monde (Caucase, Balkans, Palestine, Irak…) Un film intitulé "L'Enfer des renégats" montre des moudjahidine du Mouvement salafiste pour la Prédication et le Combat – la Brigade Jamaat As Salafiyah lil Dawah Wal Qital – se préparer à une attaque contre le "gouvernement apostat algérien". Une autre vidéo montre le même groupe s'attaquer à "des véhicules militaires transportant des généraux laïques algériens". Une vidéo intitulée "La caravane des martyrs" est "un montage rassemblant diverses séquences vidéo et audio de djihad sur fond de poèmes faisant la louange aux martyrs".[19]

Inshaallah.over-blog

http://inshaallah.over-blog.com[20]

Ce site s'intéresse à l'histoire et à la religion islamiques. La page intitulée "Voiles"[21] présente des photos de femmes – jeunes filles et bébés inclus, portant le hijab, un voile recouvrant les cheveux, les oreilles et parfois aussi le visage, à l'exception des yeux.

La page "articles" comporte un document établissant la liste des "70 plus grands pêchés en islam". Parmi ces derniers, on trouve "la fuite du combat lors de la guerre sainte", "le gouvernement injuste, qui ne suit pas les prescriptions de l'islam", "l'insubordination de la femme, si le mari est juste", "la fuite pour un esclave, si le maître est juste."[22]

Un article du cheikh Mohammed Abdelhaleem Hamed intitulé "Comment rendre votre époux heureux" comprend plusieurs sections, dont voici quelques extraits :[23]

 

"7. Reconnaissance :

- D'après les dires du Prophète, la majorité des gens en Enfer sont des femmes parce qu'elles ne sont pas reconnaissantes et renient les bienfaits qu'elles ont reçus…

  

9. Lui obéir [au mari]:

- Dans tout ce qu'il vous demande, hormis ce qui est interdit (Haram)…

  

11. Responsable de la maison lorsqu'il est absent :

- Ne pas sortir de chez vous sans sa permission et portez complètement le hijab…

  

14. Patience et soutien affectif :

- Quand il vous maltraite, contrebalancer son mauvais traitement par un bon traitement…

 

15. Soutien dans l'Obéissance à Allah :

- Prenez part à l'organisation d'activités de Dawah [propagation de l'islam] pour les femmes et les enfants…

- Donnez une partie de votre temps avec votre mari pour la Dawah." 

 

Quibla

 

www.quibla.net[24]

 

Le site Quibla, actif depuis maintenant sept ans, se définit comme "le quotidien online des Musulmans libres et actifs et leurs alliés !" Selon ses propres dires, il est "actualisé chaque jour" avec des nouvelles sur l'islam et le Moyen-Orient, dans une optique favorable au djihad et hostile envers l'Occident.

 

Le site, solidaire de Saddam Hussein, menace de mort le président américain par un photomontage portant la mention "2008", où il prend la place de Saddam Hussein à la potence, la corde au cou.

 

La section "Agenda", sur la page d'accueil, a longtemps affiché un "Appel à contributions pour la Conférence internationale 'Examen critique de l'Holocauste : son impact dans le monde', Téhéran, les 11 et 12 décembre 2006…" Le site présente en outre "les résultats du Concours international de caricatures sur l’Holocauste 2006", précisant que le premier prix (12 000 $ + Trophée + Mention Honorable) a été décerné à Derkaoui Abdellah, du Maroc.[25]

Quibla a en outre créé une page intitulée "Echos de la France"[26] en réponse au site violemment anti-islamique "France Echos"[27] qui affirme avoir rejoint la "résistance" contre "l'islamisation" de l'Europe. France-Echos emploie de façon récurrente les termes "Eurabia" et "Francarabia", et dans un article daté du 3 janvier 2007 intitulé "Seconde victoire judiciaire pour la soupe au cochon à Paris", qualifie Delanoë de "maire dhimmi".

 

En réaction, le "site" "Echos de la France" adopte une position anti-français virulente. On peut lire dans un éditorial daté du 20 mai 2005 présentant le site : "Notre nouveau site donnera une large place aux traditions locales et aux mauvais penchants des français non encore convertis à l'Islam pour bien montrer aux bâtards qui sont les plus civilisés."

 

Le site a affiché une position prosyrienne suite à l'assassinat, le 21 novembre 2006, du ministre libanais de l'Industrie Pierre Gemayel.

 

Islamiya

 

http://www.islamiya.info/[28]

 

Ce "portail" fonctionne depuis 1998, et affirme à ce jour avoir reçu plus de 5 millions de visites.

Sur la page intitulée "Combat", on peut lire : "Aujourd’hui, Islamiya est le défenseur par excellence de la résistance, à travers Internet. Il combat à l’instar des résistants de la seconde Guerre…  Il EST et RESTERA inchaa Allah, la Voix des Sans Voix qui refusent de courber l’échine, n’en déplaise à ses détracteurs !! " La page "Mission" affiche l'opinion suivante : "Nous croyons que l'islam est un concept englobant qui régule tous les aspects de la vie et qui prescrit pour tous ceux que cela concerne un ordre rigoureux. Il répond à tous les problèmes de la vie et dirige sur le chemin qui mène à la réformation de l'humanité. Certaines personnes pensent à tort que l'islam ne se réduit qu'à des pratiques cultuelles ou à des exercices spirituels, limitant ainsi leur compréhension à ces sentiers étroits."

Un éditorial prosyrien sur l'assassinat de Pierre Gemayel qualifie Gemayel de "Lepen libanais". L'éditorial tourne sa mort en dérision comme suit : "Le ministre de l’industrie libanais Pierre Gemayel a été tué à Beyrouth. Pauvre petit ! Devoir mourir si jeune … c’est cruel !"[29] Un autre éditorial porte pour titre "La fureur du Führer de l’UMP !!", en référence à Sarkozy.[30]

Le forum du site[31] propose des vidéos de convertis, dont une femme entièrement voilée, ne laissant paraître que ses yeux.

* Nathalie Szerman est directrice du projet de MEMRI sur les réformistes nord-africains.


[1] Voir MEMRI Special Report No. 31, "Islamist Websites and Their Hosts - Part I: Islamist Terror Organizations," July 16, 2004, http://memri.org/bin/articles.cgi?Page=archives&Area=sr&ID=SR3104

MEMRI Special Report No. 35, "Islamist Websites and their Hosts - Part II: Clerics," November 11, 2004, http://memri.org/bin/articles.cgi?Page=archives&Area=sr&ID=SR3504

MEMRI Dépêche spéciale n° 1039, " Messages terroristes et incitation à la haine sur Yahoo", 7 décembre 2005,
http://memri.org/bin/french/articles.cgi?Page=archives&Area=sd&ID=SP103905

[2] OrgName: DNS Services, OrgID: DNSSE, Address: 2280 Lakeshore Blvd, City: Jacksonville, StateProv: FL, PostalCode: 32210, Country: US, Registrant: S.T.C., ATTN: STCOM.NET, c/o Network Solutions, P.O. Box 447, Herndon, VA. 20172-0447, Domain Name: STCOM.NET, Productions, Niaguis f88rk3c23cw@networksolutionsprivateregistration.com, Niaguis Productions
ATTN:
STCOM.NET c/o Network Solutions, P.O. Box 447, Herndon, VA 20172-0447, 570-708-8780, Technical Contact: Network Solutions, LLC. customerservice@networksolutions.com, 13861 Sunrise Valley Drive, Herndon, VA 20171, US, 1-888-642-9675 fax: 571-434-4620.

[3] Cheikh wahhabite saoudien décédé en janvier 2001.

[4] Article repris du site islamiste Al-Maurabitoune : http://www.ribaat.org/modules.php?name=News&file=article&sid=2079.

[10] OrgName: WeHostWebSites.com, OrgID: WEHOST-1, Address: 391 Inverness Parkway, Address: Suite 150, City: Englewood, StateProv: CO, PostalCode: 80112, Country: US, Domain Name: RIBAAT.ORG, Created On: 31-May-2004 21:09:44 UTC, Expiration Date: 31-May-2007 21:09:44 UTC, Sponsoring Registrar: eNom, Inc. (R39-LROR), Registrant ID: O-847145-GANDI, Registrant Name: Abu Malhamat, Registrant Street1: Sector H-9 Islamabad, Registrant City: Peshawar, Registrant Postal Code: 25120, Registrant Country: PK, Registrant Phone: +92.911379113, Registrant FAX: +92.911379117, Registrant Email: 37dd8676bae891dfc816806b742fc486-848934@owner.gandi.net .

[12] Koran 17:1

[13] "Les vertus du Jihad 3/8", 24 novembre 2005, http://www.ribaat.org/modules.php?name=News&file=article&sid=2148

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3 janvier 2007 3 03 /01 /janvier /2007 16:07

 Jewish World Review  2 janvier  2007 / 12 Teves, 5766

Avec la publication discrète d’un câble du Département d’Etat vieux de 33 ans, un bon morceau de l’édifice du gros mensonge le plus durable a été détruit

Par Caroline B. Glick

http://jewishworldreview.com/0107/glick010207.php3

Adaptation française de Sentinelle 5767

Il est temps pour le monde d’admettre qu’il a été trompé pour des milliards de dollars

Le lauréat du prix Nobel de la Paix Yasser Arafat était un maître du mensonge
énorme. Depuis qu’il inventa le terrorisme mondial en fondant l’organisation
terroriste Fatah en 1959, Arafat parvint avec succès à se dépeindre comme un
combattant de la liberté, tout en faisant inventant pour le monde les
détournements d’avion de passagers, les massacres dans les écoles et les prises
d’ambassades.

Pour cultiver le mythe de son innocence, Arafat ordonna aux cellules terroristes
du Fatah d’opérer sous des pseudonymes. Au début des années 1970, il rebaptisa
plusieurs escadrons de meurtriers du Fatah « l’Organisation Septembre Noir »
tout en proclamant publiquement que c’était des unités « en rupture »
totalement non liées au Fatah ou à lui-même.

En 2000, en lançant le jihad palestinien actuel, il répéta le processus en
rebaptisant les cellules terroristes du Fatah « Brigades des Martyrs al Aqsa »
puis en proclamant qu’elles étaient totalement non liées au Fatah ou à
lui-même. Cette fiction aussi réussit bien que tous les terroristes des
Brigades des Martyrs al Aqsa soient membres du Fatah, et la plupart membres des
milices officielles de l’Autorité Palestinienne et reçoivent leurs salaires,
leurs armes et leurs ordres de marche du Fatah.
La semaine dernière, avec la publication discrète d’un câble du Département
d’Etat vieux de 33 ans, un bon morceau de l’édifice de son gros mensonge a été
détruit.


Le 1er mars 1973, huit terroristes du Fatah, opérant sous la bannière de
Septembre Noir, ont pris d’assaut l’ambassade d’Arabie saoudite à Khartoum, au
Soudan, au cours d’une cérémonie d’adieu au Chargé d’Affaires de l’ambassade
des USA George Curtis Moore. Les terroristes prirent en otages  Moore,
l’ambassadeur des USA Cleo Noël, le Chargé d’Affaires belge Guy Eid, et deux
diplomates arabes. Ils exigèrent que les USA, Israël, la Jordanie et
l’Allemagne libèrent de prison des terroristes de l’OLP et du gang
Baader-Meinhof, dont l’assassin palestinien de Robert F. Kennedy Sirhan Sirhan,
et le commandant de Septembre Noir Muhammed Awadh (Abu Daoud) en échange de la
libération des otages.


Le soir suivant, les Palestiniens assassinèrent brutalement Noël, Moore, et Eid.
lls libérèrent les autres otages le 4 mars.


Arafat nia toute participation à l’attaque. Les USA acceptèrent officiellement
cette dénégation. Pourtant, comme il le révéla plus tard publiquement, James
Welsh, qui travaillait à l’époque de l’attaque comme analyste à l’Agence de
Sécurité Nationale, intercepta une communication d’Arafat - dont le quartier
général était alors à Beyrouth – vers ses agents terroristes à Khartoum,
ordonnant l’attaque.


En 1986, comme la preuve de la participation d’Arafat dans l’opération devenait
plus largement connue, des voix de plus en plus nombreuses appelaient à mettre
en examen Arafat pour meurtre. Comme le blog du ‘New York Sun’ online l’a
rappelé la semaine dernière, pendant cette période, le ‘Sunday Times’
britannique rapporta que 44 sénateurs américains envoyèrent une lettre au
Procureur Général des USA d’alors, Edwin Meese, « pressant le gouvernement
américain de mettre en accusation le chef de l’OLP pour avoir comploté le
meurtre de deux diplomates américains en 1973 ».


L’article continuait en notant que l’intérêt du Département de la Justice à
poursuivre l’affaire mettait mal à l’aise les officiels de haut rang du
Département d’Etat : « les diplomates de Département d’Etat, soucieux que des
accusations de meurtre contre Arafat ne provoquent la colère des amis des
Etats-Unis dans le monde arabe, pressent le Département de la Justice
d’abandonner l’enquête ».


Plus tard en 2002, en dépit du refus ciblé du Président George W. Bush de
rencontrer Arafat, le Département d’Etat continuait de protester de son
innocence. A ce moment-là, Scott Johnson, un procureur de Minneapolis et l’un
des auteurs du site Internet populaire « Powerlineblog », enquêta sur l’affaire
avec le bureau des affaires du Proche-Orient au Département d’Etat. Dans une
réponse par Email du bureau du directeur adjoint des affaires de presse, George
Sullivan, Johnson reçut cette réponse :

 « La preuve existe clairement que le
groupe terroriste Septembre Noir a commis les assassinats de l’ambassadeur Noel
et de George Moore, et bien que Septembre Noir ait fait partie du mouvement
Fatah, le lien entre Arafat et ce groupe n’a jamais été établi ».
Il en fut ainsi pendant 33 ans, sous sept administrations présidentielles, le
Département d’Etat nia toute connaissance ou participation d’Arafat ou du Fatah
dans l’exécution de son propre personnel.


Jusqu’à la semaine dernière.
Le câble publié par les historiens du Département d’Etat mentionne : «
L’opération de Khartoum a été planifiée et réalisée en pleine connaissance et
approbation personnelle de Yasser Arafat, président de l’Organisation de
Libération de la Palestine (OLP), et chef du Fatah. Les représentants du Fatah
basés à Khartoum ont participé à l’attaque, utilisant un véhicule du Fatah pour
transporter les terroristes à l’ambassade d’Arabie saoudite ».


Bien que clairement doué dans l’art de la tromperie, Arafat n’aurait jamais pu
réussir  à créer et à prolonger ses fictions, et avec elles ses crimes, sans la
coopération du gouvernement des USA et des média.


Dans cette veine, la publication du câble du Département d’Etat soulève deux
questions inquiétantes. D’abord, comment est-il possible que l’aveu retardé
d’une dissimulation massive pendant 33 ans du meurtre de diplomates américains
de haut rang, étalée sur la durée de sept administrations présidentielles
consécutives, ait pu être ignorée par les média ?

Une recherche d’information
sur Google sur Cleo Noël a indiqué une poignée d’histoires dont aucune n’était
rapportée par les réseaux majeurs d’information ou les journaux nationaux.
Face à cela, le câble publié, qui met en question le fondement même de la
politique des USA au Moyen-Orient au cours de la génération passée est tout
simplement stupéfiant. Le câble conclut : « L’opération de Khartoum a de
nouveau démontré la capacité de l’Organisation Septembre Noir (OSN) de frapper
là où on l’attend le moins. La participation ouverte des représentants du Fatah
à Khartoum dans l’attaque apporte une nouvelle preuve de la relation entre le
Fatah et l’OSN. L’émergence des Etats-Unis comme cible primaire des fedayin
démontre une menace sérieuse de futurs incidents similaires à ceux survenus à
Khartoum ».


Le silence des média sur l’affaire ne soulève pas simplement des questions sur
leur objectivité. En ne faisant pas connaître au public américain que le Fatah
et l’OLP avaient ciblé spécifiquement des Américains depuis 33 ans, les média
ont dénié la connaissance fondamentale du monde dans lequel le peuple américain
vit.


Le refus abject des média de couvrir l’affaire soulève un aspect encore plus
flagrant de cet épisode. En particulier, pourquoi, sous sept administrations
consécutives, le gouvernement des USA a-t-il couvert la responsabilité directe
d’Arafat dans le meurtre de diplomates américains, tout en plaçant à la fois
Arafat et le Fatah au centre de sa politique du Moyen-Orient, disons à la base
du rationnel de la politique des USA à l’égard d’Israël et des Palestiniens ?

A
quoi ressemblerait la politique des USA au Moyen-Orient, et quels auraient été
les résultats pour les USA, et la sécurité internationale dans l’ensemble, si
plutôt que de mettre en avant une politique qui fit d’Arafat le plus fréquent
des visiteurs étrangers à la Maison Blanche pendant l’administration Clinton,
les USA avaient exigé son extradition et l’avaient jugé pour meurtre ?
Combien de vies auraient été épargnées si les USA ne s’étaient pas résolus à
soutenir le gros mensonge d’Arafat ? Quel impact une telle politique des USA
aurait-elle eu sur le développement ultérieur des organisations terroristes
sœurs comme le Hezbollah, al Qaïda, et le Hamas, toutes ayant été fondées par
des membres de l’industrie terroriste d’Arafat ?


Malheureusement, la publication du câble n’a en aucune manière donné le signal
d’un changement de politique des USA quant au blanchiment du Fatah. En
contravention avec la loi des USA, depuis 13 ans, le Département d’Etat a nié
que le Fatah, l’OLP et l’Autorité Palestinienne sont des organisations
terroristes, et il les a activement financés avec les dollars des contribuables
américains.


Cette politique est demeurée inchangée même après que les bandits armés du Fatah
aient assassiné trois employés de l’ambassade des USA à Gaza en octobre 2003.
Cette politique continue, inchangée jusqu’à aujourd’hui, alors que le chef
actuel du Fatah, l’adjoint pendant 40 ans d’Arafat Mahmoud Abbas, œuvre à
former un gouvernement d’union avec le Hamas. Bien entendu, la composante de la
politique des USA à l’égard des Palestiniens aujourd’hui a pour but de renforcer
le Fatah en armant, entraînant, et finançant sa milice terroriste de la force
17.


Dans un entretien du 14 novembre 2006 à la télévision palestinienne, Ahmed Hales
Abu Maher qui travaille comme secrétaire du Fatah à Gaza, vanta le rôle du Fatah
dans le développement du terrorisme international. Selon ses termes, rapportés
par ‘Palestinian Media Watch’ : « Oh frères guerriers, voilà une nation qui ne
sera jamais brisée, c’est une révolution qui ne sera jamais vaincue. Voilà une
nation qui donne un exemple imité chaque jour à travers le monde. Nous avons
donné au monde les enfants des RPG (RPG : Grenades Propulsées par des
Roquettes), nous avons donné au monde les pierres des enfants (lanceurs), et
nous avons donné au monde les hommes et femmes en quête de martyr (les
islamikazes à la bombe).


Imaginez à quoi le monde aurait ressemblé si, plutôt que de se cramponner au
gros mensonge d’Arafat et de son organisation terroriste Fatah comme
composantes centrales de la paix au Moyen-Orient, les USA avaient capturé et
jugé Arafat pour le meurtre de ses diplomates, et œuvré constamment à détruire
le Fatah.



Imaginez à quoi ressemblerait notre avenir, si plutôt que d’admettre la vérité
furtivement, en faisant confiance aux média de ne pas en tenir compte, le
gouvernement des USA devait fonder sa stratégie politique actuelle sur la
vérité, et si les média devaient révéler cette vérité au monde.

 

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3 janvier 2007 3 03 /01 /janvier /2007 15:51
La paracha de la semaine est en ligne, avec les commentaires de Manitou.



Vayehi: "L'épreuve du premier né", 
par le Rav Attoun, est disponible:


http://www.akadem.org/sommaire/series/module_1507.php#calques

Accompagné des commentaires de
"Manitou" (Rav Léon Ashkenazi), 
enregistrés en 1985 et 1994.
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3 janvier 2007 3 03 /01 /janvier /2007 15:47

MEMRI

Lafif Lakhdar, un musulman réformiste 

Le 10 décembre 2006, à l'occasion de la Conférence internationale sur l'islam en Europe, tenue à l'Université hébraïque de Jérusalem, le Professeur Menahem Milson a présenté les vues du penseur réformiste Lafif Lakhdar sur la question de l'intégration, en opposition à la vision communautariste ethnique que certains ont des musulmans en Europe. Ci-dessous le texte de sa conférence :

Introduction : courte biographie

Lafif Lakhdar est un intellectuel tunisien vivant à Paris. "Lafif Lakhdar" est la transcription française du nom arabe "Al-Afif Al-Akhdar". Il est l'un des plus grands intellectuels arabes réformistes de l'époque actuelle. Ses articles paraissent régulièrement sur les sites libéraux Elaph et Middle-East Transparent, avant d'être repris par des dizaines d'autres sites de tendance réformiste. Ses critiques à l'encontre de l'islamisme et du terrorisme islamique sont claires et sans concessions.

Le 2 octobre 2004, les sites arabes libéraux www.elaph.com et www.metransparent.com ont publié un manifeste signé par des intellectuels arabes, dont Lafif Lakhdar, sous forme de pétition adressée à l'ONU, réclamant la création d'une Cour internationale destinée à la poursuite en justice des personnes et des institutions incitant au terrorisme.

La spécificité de cette pétition est que ses auteurs ne se sont pas contentés d'évoquer le terrorisme et les terroristes en termes généraux, mais ont mentionné les noms de certains dignitaires religieux islamistes, accusés de promouvoir le terrorisme, comme devant être poursuivis dans le cadre de cette Cour. Parmi ces derniers figure l'éminent et très médiatisé Cheikh islamiste Youssouf al-Qaradhawi, dignitaire religieux des Frères musulmans.

Il n'est guère surprenant que le mouvement islamiste tunisien interdit Al-Nahdha, dirigé par le cheikh Rachid al-Ghannushi, ait qualifié Lafif Lakhdar d'apostat, ce que de nombreux islamistes comprennent comme un appel au meurtre.

Lafif Lakhdar est né en 1934 dans une famille paysanne indigente du nord-est de la Tunisie. Parmi les neuf enfants de sa famille, sept sont morts en bas âge et seuls deux ont survécu : lui-même et un frère. Par manque de moyens, Lakhdar n'a fréquenté l'école que six mois (une école française) et a suivi des études coraniques dans son village. Plus tard, il a intégré l'université religieuse Al-Zaytouna, qui lui a accordé la gratuité des études, une chambre d'étudiant et une petite bourse. Il a suivi des études de droit et exercé le métier d'avocat pendant plusieurs années.

En 1958, il a ainsi été l'avocat d'un Tunisien affilié à l'opposition, lequel a été condamné et mis à mort. Suite à cet incident, la marge de manoeuvre de Lafif Lakhdar a été réduite par la police du pays. En 1961, il a fui la Tunisie pour Paris, où il a rejoint les partisans du FLN, et lorsque plus tard Ben Bella a été élu président, Lakhdar est devenu l'un de ses plus proches conseillers en Algérie. Après la destitution de Ben Bella, en 1965, Lakhdar a fui l'Algérie, et a passé plusieurs années à errer à travers l'Europe et le Moyen-Orient.

A la fin des années 1960, Lafif Lakhdar se trouvait en Jordanie, où il entretenait des relations avec la direction de l'OLP. En 1970, il est parti pour Beyrouth, où il est devenu une figure marquante des milieux de gauche. Il aime à dire que c'est la faim qui a fait de lui un socialiste. Toutefois, la guerre civile au Liban a révélé des désaccords entre lui et ses associés de gauche ; Lakhdar ne pouvait accepter de les voir soutenir les forces qui menaçaient la seule démocratie du monde arabe. Il est alors retourné à Paris, où il se trouve jusqu'à ce jour.

En 2005, une étude a été publiée sur Lafif Lakhdar à Beyrouth sous le titre L'Avocat du Diable. L'auteur, Dr Shaker Naboulsi, un penseur politique américano-jordanien, explique qu'il a emprunté ce titre à l'un des articles de Lakhdar où ce dernier se définit comme étant l'avocat du Diable, expliquant qu'il est non seulement prêt à mettre à l'épreuve le bon sens commun, mais qu'il est tout aussi disposé, dans sa perpétuelle quête de vérité, à mettre à l'épreuve ses propres convictions.

L'éducation islamique arabe transforme les amoureux de la paix en agresseurs et les agresseurs en terroristes

La vision qu'a Lakhdar de l'islam et des musulmans d'Europe découle de sa conception du rapport entre religion et Etat d'un part, et de sa conviction de la nécessité de réformer l'islam de l'autre. Un document envoyé pour lecture à la Conférence sur la modernité et la modernisation  des pays arabes, tenue à Beyrouth les 30 avril-2 mai 2004, résume bien sa position. L'article se focalise essentiellement sur la nécessité de réformer l'éducation dans le monde arabe – l'éducation en général et l'éducation religieuse en particulier, à tous les niveaux. L'éducation est au centre de la pensée de Lafif Lakhdar. S'inspirant du mot d'esprit de Jean Piaget qui affirmait que le système éducatif français transforme les génies en éléments talentueux et les éléments talentueux en éléments médiocres, il affirme que l'éducation islamique arabe – à l'exception du système éducatif tunisien – transforme les amoureux de la paix en agresseurs et les agresseurs en terroristes. 

Selon Lakhdar, si les élites islamiques arabes optent, dans les pays arabes, pour ce type d'éducation religieuse, c'est parce que les élites politiques de ces pays compensent leur totale absence de légitimité sociale et démocratique par une éducation de type islamiste, par nature anti-moderne et anti-rationaliste.

Pour Lakhdar, la laïcité est le fondement de toute société saine. Elle n'en est bien sûr pas la seule condition, mais assurément une condition indispensable. Il définit la laïcité comme la séparation de la religion et de la politique, distinguant trois types d'Etats : les théocraties, les Etats laïques et les Etats en voie de laïcisation. Lakhdar affirme que si les théocraties étaient répandues dans le monde chrétien au Moyen-Âge, aujourd'hui le seul vestige qui en reste est le Vatican. En revanche, les théocraties sont nombreuses dans le monde islamique : la République islamique d'Iran, l'Arabie saoudite, le Soudan et jusqu'en 2002, l'Etat taliban en Afghanistan. La plupart des Etats islamiques sont toutefois en voie de laïcisation.

Selon Lakhdar, "un Etat en voie de laïcisation est un Etat dont la constitution fait de la Sharia (loi islamique) la première source de législation.

Dans cet état de transition, les femmes et les non-musulmans sont des citoyens de seconde classe et parfois des citoyens exclus de toutes les classes. Ainsi, une femme n'a pas le droit d'être candidate à la présidence, ni même à un poste [à responsabilité] moins important, vu que dans de nombreux Etats islamiques, les femmes sont encore considérées comme n'ayant pas l'intelligence requise pour gouverner ni le statut religieux requis pour assurer le rituel religieux. Les citoyens non musulmans sont encore traités comme des dhimmis…"

Comme le reste de l'humanité, les musulmans sont destinés à embrasser la modernité et donc la laïcité.

Selon Lakhdar Lakhdar, les pays arabes et musulmans ne pourront échapper à la laïcité. L'histoire évolue vers la laïcité, qui est la marque de la modernité. Comme le reste de l'humanité, les musulmans sont destinés à embrasser la modernité et donc la laïcité.

"La séparation entre le sacré et le profane est une conséquence de la modernité. Plus nous remontons le cours de l’histoire, plus les cas de séparation de ce type sont rares, la règle étant que le sacré et le profane sont confondus, notamment au sein des tribus primitives.

L’esclavage psychologique des islamistes à l’égard de leurs ancêtres (du Prophète, de ses Compagnons et de leurs disciples) ne paralyse pas moins leurs esprits que le culte des ancêtres celui des tribus primitives. La raison divine héritée des ancêtres est tout, tandis que la raison rationnelle de l'esprit humain n’est rien (…)

Jusqu’à présent, la laïcité n’a pas réussi à faire son chemin dans le monde arabe parce que l’islam n’a pas encore connu la réforme religieuse nécessaire, contrairement au judaïsme et au christianisme en Europe. Une religion qui a traversé des réformes est une religion moderne qui accepte la séparation de la religion et de l’Etat et consent à limiter son influence au domaine spirituel, l’Etat étant chargé des affaires profanes.

La deuxième raison pour laquelle la laïcité comme système politique n’a pas réussi à percer [dans le monde arabe] est la lâcheté de la classe politique. L’islam n’a pas été réformé en Turquie (…) et malgré cela, sous la direction du musulman Kemal Atatürk, la théocratie ottomane – le califat – a touché à sa fin, et sur ses ruines s’est érigé un Etat qui assume son identité laïque."

Lakhdar insiste sur le rôle du dirigeant Kemal Atatürk, qui a extirpé son pays d'un régime moyenâgeux pour le faire entrer dans la modernité. En d'autres termes, Lakhdar laisse entendre que les pays arabes se porteraient mieux si leurs dirigeants avaient le courage d'instaurer des régimes laïques, à l'instar de Kemal Atatürk. Nous constatons ici le double rôle de Lakhdar : d'une part, c'est un observateur érudit de l'histoire des hommes, qui constate que les sociétés humaines se dirigent inéluctablement vers la laïcité ; et de l'autre côté, c'est un réformiste passionné pressé d'assister à l'avènement de la laïcité et critiquant durement les dirigeants arabes qui ne choisissent pas la voie du progrès.

La laïcité n'est pas contre la religion

Lafif Lakhdar récuse l'opinion qui veut que la laïcité soit anti-religieuse. Il qualifie d'ignorants, ou de peu astucieux, ceux qui voient les choses de cette manière – comme certains dirigeants islamistes. La France laïque, par exemple, n'interdit pas la construction de mosquées sur son sol.

De même, il affirme que rien n'empêche l'Etat laïque de permettre le choix d'un enseignement religieux, si celui-ci a été réformé. Pour que l'enseignement religieux soit modernisé et réformé, il faut que "l'élève doit étudier la religion à l'aide des sciences modernes : l'histoire comparée des religions, la sociologie des religions, la psychologie, l'anthropologie religieuse, l'interprétation des textes sacrés et la philosophie – ceci afin de développer la pensée critique des générations futures.

En Tunisie", explique-t-il, "les étudiants de l'université religieuse Al-Zaytouna apprennent la philosophie islamique moderne tout au long de leurs quatre années d'études. Rien de tel que la philosophie et les sciences humaines pour renforcer la pensée contre la propagande politico-religieuse des islamistes. L'éducation religieuse moderne réformée n'est pas seulement souhaitable pour l'Etat laïque dans la région arabe et islamique, c'est une nécessité." Une telle éducation constituerait, selon lui, un antidote à l'extrémisme religieux.

Lafif Lakhdar souligne que la laïcité n'implique pas de rupture avec l'islam. S'il est vrai qu'elle implique en effet une rupture avec l'autocratie et la théocratie dans le monde musulman, elle permet de revenir à d'autres facettes de l'islam, comme la théologie rationaliste des Mu'tazila, pensée philosophique musulmane qui soumet les textes saints à l'interprétation humaine, et le soufisme - ou mysticisme islamique. 

Lakhdar, laïque autoproclamé, ne nie pas que la religion a un rôle à jouer dans la vie moderne, tant qu'il s'agit d'une religion individuelle, limitée au domaine privé, résultant de la volonté des individus. Il affirme avoir de l'admiration pour l'expérience mystique en règle générale, et plus particulièrement pour les écrits du grand mystique musulman de l'époque médiévale, Muhyi al-Din Ibn al-Arabi. En cela, Lakhdar rappelle le Nobel égyptien de littérature Naguib Mahfouz.

Les musulmans européens devraient s'intégrer aux sociétés européennes et adopter les valeurs culturelles modernes

Dans un récent entretien, Lafif Lakhdar a résumé sa position face au problème crucial de l'intégration et du multiculturalisme auquel sont confrontés l'Europe et les musulmans d'Europe : "Il existe deux tendances contradictoires de l'islam en Europe. La première met l'accent sur l'indépendance culturelle des musulmans, prône l'éloignement des sociétés européennes et la préservation de toutes les coutumes islamiques – y compris celles qui entrent en contradiction avec les valeurs universelles prédominantes dans les sociétés actuelles, notamment européennes. L'autre tendance, à laquelle j'appartiens, prône le contraire : elle encourage l'intégration culturelle des musulmans européens aux sociétés européennes et l'adoption des valeurs culturelles universelles de l'Europe, afin de moderniser leurs valeurs traditionnelles, qui pour la plupart ne sont pas adaptées aux exigences de notre temps.

Cette nécessaire intégration ne signifie pas que les musulmans doivent renoncer à leurs valeurs spirituelles, mais uniquement aux coutumes contraires à la Déclaration universelle des Droits de l'Homme et aux conventions internationales qui en découlent…"

Lakhdar estime que la première de ces deux tendances, qui pourrait être appelée "communautariste", est prédominante. Ses adeptes refusent de parler de "musulmans européens", préférant l'expression "musulmans en Europe", afin de souligner la séparation entre les identités culturelles européenne et musulmane, tandis que Lakhdar parle volontairement d'"Islam européen".

Selon Lakhdar, la forte influence des islamistes sur les musulmans d'Europe est à imputer à la monopolisation des médias – non seulement des médias arabes, mais aussi des médias français et européens, qui privilégient les adeptes d'une vision communautaire – tels que Tariq Ramadan –, ignorant complètement les nombreux intellectuels arabes favorables à l'intégration (tels Taher Ben Jelloun, Mohammed Arkoun, Malek Chebel et Lafif Lakhdar lui-même.) Le flux des pétrodollars donne du poids aux ennemis de l'intégration, leur permettant de créer leurs propres médias, de publier des traductions de prédicateurs islamistes en langues européennes et de dépêcher des prédicateurs islamiques dans toutes les banlieues pauvres à forte population musulmane.

Un autre facteur joue en faveur de la tendance islamiste anti-intégrationniste : l'attitude des intellectuels libéraux occidentaux. Lakhdar évoque le problème en ces termes : "Comment se fait-il que certains intellectuels européens et médias anglais et américains appuient la tendance opposée à l'intégration ?"

Il propose la réponse suivante :

"La première explication est que c'est là le résultat de la démagogie politique : quand la droite est au pouvoir, qu'elle adopte une décision ou une position donnée, la gauche, c'est-à-dire l'opposition, adopte automatiquement la position adverse, non par conviction, mais parce qu'elle se sent obligée d'avoir une position différente de la droite.

Deuxièmement, le sentiment de culpabilité (né du colonialisme européen)… qui affecte de nombreux intellectuels européens les pousse à soutenir (les exigences des islamistes pour que les jeunes filles portent) le hijab à l'école ou à accepter que les musulmans abattent des moutons dans leurs salles de bain à l'occasion de la fête musulmane du sacrifice, ou encore le droit des familles musulmanes à pratiquer l'excision."

Lafif Lakhdar qualifie de "pathologique" cette approche motivée par un sentiment de culpabilité.

"La troisième raison est le relativisme culturel, encore plus dangereux que les deux premiers facteurs, puisqu'il provient d'une conviction philosophique qui prédomine en Europe et dans le monde occidental."

Lakhdar s'indigne :

"Un esprit sain accepte l'existence de valeurs universelles telles que les Droits de l'Homme ; en leur absence, toute société risque de devenir une société darwinienne, gouvernée par la sélection naturelle, et le monde entier une jungle ou règne la loi de la jungle."

Lakhdar explique que la base religieuse et idéologique de l'approche séparatiste communautaire est la doctrine islamiste d'al-wala w'al-bara'. Celle-ci affirme que les musulmans ne doivent s'allier qu'avec des musulmans et ne se montrer loyaux qu'envers des musulmans, qu'ils devraient se dissocier de tous les non musulmans. Le port du hijab, cher aux islamistes, est l'une des expressions de cette doctrine : l'apparence des musulmans doit permettre de les différencier de leur entourage. Lakhdar estime que le hijab, en Europe comme dans les pays musulmans, est une manifestation claire de l'assujettissement et de l'humiliation des femmes – une attitude qu'il convient de modifier pour permettre le progrès des sociétés musulmanes.

Lakhdar désapprouve les critiques adressées au gouvernement français au sujet de la loi interdisant le port du hijab dans les écoles. Il note que les détracteurs de la politique française font comme si celle-ci avait totalement interdit le port du voile – ce qui n'est, bien sûr, pas le cas, l'interdiction ne s'appliquant qu'aux écoles. Selon Lakhdar, le port du voile dans les écoles est une forme de propagande religieuse et devrait en effet être interdit.

Conclusion

La vision qu'a Lafif Lakhdar de l'islam en Europe est ancrée dans les valeurs universelles qu'il a faites siennes : valeurs d'humanisme, de libéralisme, de démocratie, lesquelles impliquent toutes l'égalité des femmes et le refus de la discrimination religieuse et ethnique. Il ne cache pas qu'il considère les sociétés européennes comme plus avancées dans ce domaine que les sociétés arabes musulmanes ; il estime donc que le monde musulman devrait adopter le modèle européen. C'est pourquoi il est entièrement favorable à la pleine intégration des musulmans à la société européenne. Dans un récent entretien, il propose une source intéressante : il conseille aux musulmans d'adopter le principe talmudique de dina d'malkhuta dina, ("la loi du pays est celle qui doit être suivie") comme base d'une loi pour les minorités islamiques en Europe – un choix osé en effet. Dans la forme comme dans le contenu, il apparaît donc que Lafif Lakhdar représente une voix courageuse et originale de la pensée contemporaine arabe, un réformiste qui ne cherche en aucune façon à justifier les pratiques islamiques.

(Conférence donnée le 10 décembre 2006 à la Conférence internationale sur "L'islam en Europe", à l'Université hébraïque de Jérusalem).

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3 janvier 2007 3 03 /01 /janvier /2007 15:38

Liste des nouveautés du mois de décembre 2006.
 


M. Philippe Douste-Blazy et Mme Catherine Colonna adressent leurs voeux de succès à la présidence allemande de l’Union européenne (31 décembre 2006)
http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/presidence-allemande-union-europeenne-31-decembre-2006_44482.html

« […]la France continuera, avec l’Allemagne, à oeuvrer en faveur d’une Europe politique forte. La réflexion sur l’avenir du projet européen, qu’il s’agisse de l’élargissement ou des questions institutionnelles, sera au centre de nos préoccupations communes. »


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Adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie à l’Union européenne (31 décembre 2006)
http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/adhesion-roumanie-bulgarie-union-europeenne_44487.html

L’arrivée de ces deux pays au sein de l’Union complète le cinquième élargissement, dont la première étape a eu lieu en 2004, et qui a consacré l’unification de l’Europe après la chute des régimes communistes et la fin de l’emprise soviétique sur l’Europe centrale et orientale.


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Communiqué du ministère des Affaires étrangères après l’exécution de Saddam Hussein (30 décembre 2006)
http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/communique-du-ministere-affaires-etrangeres-apres-execution-saddam-hussein-30-decembre-2006_44476.html

La France, qui plaide comme l’ensemble de ses partenaires européens pour l’abolition universelle de la peine de mort, prend acte de l’exécution de Saddam Hussein, intervenue ce samedi 30 décembre. Cette décision appartient au peuple et aux autorités souveraines de l’Irak.

La France appelle tous les Irakiens à regarder vers l’avenir et à travailler à la réconciliation et à l’unité nationale. Plus que jamais, l’objectif doit être le retour à la pleine souveraineté et à la stabilité de l’Irak.


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Bilan de l’action de la France deux ans après le Tsunami en Asie du Sud-Est (26 décembre 2006)
http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/bilan-action-france-deux-ans-apres-tsunami_14395.html

Au total, l’aide publique française non remboursable, incluant l’opération militaire Béryx d’appui aux opérations humanitaires, s’est élevée à près de 67 M€, pour l’Indonésie, le Sri Lanka, la Thaïlande, les Maldives, l’Inde et les Seychelles, ainsi que pour la mise en place d’un système d’alerte au niveau régional.


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Adoption par le Conseil de sécurité de sanctions à l’égard de l’Iran (23 décembre 2006)
http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/adoption-resolution-1737-par-conseil-securite-23.12.06_44377.html

Déclaration de M. Philippe Douste-Blazy : « Ces mesures, décidées […] par le Conseil de sécurité, visent à empêcher toute contribution extérieure, sous quelque forme que ce soit, au bénéfice des activités sensibles nucléaires et balistiques de l’Iran. La résolution impose aussi des sanctions financières à l’encontre des organismes et des individus responsables de ces activités. La résolution renforce enfin les pouvoirs de l’AIEA dans son travail de vérification. »


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Adoption de la résolution 1738 sur la protection des journalistes dans les conflits armés (23 décembre 2006)
http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/protection-journalistes-dans-les-conflits-armes-adoption-resolution-1738-23.12.06_44378.html

Face à l’insécurité croissante qui frappe à travers le monde les journalistes et les professionnels des médias, il était essentiel que les Nations unies rappellent aux Etats leurs obligations inscrites dans le droit international. La France se félicite de ce rappel au plus haut niveau des principes qui fondent l’indépendance de la presse et la libre circulation de l’information.


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Préservation du patrimoine français à l’étranger (Paris, 20 décembre 2006)
http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/preservation-du-patrimoine-francais-etranger-20.12.06_44228.html

Le ministre des Affaires étrangères, M. Philippe Douste-Blazy, et le ministre de la Culture et de la communication, M. Renaud Donnedieu de Vabres, ont signé le 20 décembre un arrangement destiné à renforcer la coopération entre les deux ministères pour préserver le patrimoine français à l’étranger.
Le ministère des Affaires étrangères a la charge d’une centaine d’édifices à haute valeur patrimoniale à l’étranger : une quarantaine seraient classés monuments historiques s’ils étaient en France et une soixantaine de ces édifices seraient inscrits à l’inventaire des monuments historiques.


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Appel à candidatures du programme DUO-France 2007
http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/asem-programme-duo-france_4969/index.html

Ce programme de mobilité et de coopération universitaire, cofinancé par le ministère des Affaires étrangères et le ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, vise à promouvoir les échanges croisés d’enseignants et d’étudiants entre des établissements d’enseignement supérieur français et des pays asiatiques membres de l’ASEM.


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Forum des acteurs du codéveloppement (Paris, 18 et 19 décembre 2006)
http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/forum-acteurs-du-codeveloppement-18-19.12.06_43945.html

Le Forum national des acteurs du codéveloppement s’est tenu au Centre de Conférences international à Paris, les 18 et 19 décembre 2006, sous la présidence de la ministre déléguée à la Coopération, au Développement et à la Francophonie.


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Comité d’honneur du 50ème anniversaire du Traité de Rome (Paris, 18 décembre 2006)
http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/comite-honneur-du-50eme-anniversaire-du-traite-rome-18.12.06_43948.html

Ce comité rassemble les acteurs des débuts de la construction européenne et ceux qui font l’Europe d’aujourd’hui. Présidé par M. Maurice Faure, il est composé de responsables politiques et parlementaires, de journalistes couvrant les questions européennes, ainsi que de responsables d’associations à vocation européenne.


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Documents cadres de partenariat (DCP)
http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/documents-cadres-partenariat-dcp_5219/index.html

Les documents-cadres de partenariat ont pour objectif d’assurer un meilleur pilotage stratégique de l’aide publique au développement de la France, notamment en renforçant la concentration de l’aide française affectée à la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement. Ils constituent l’instrument de cadrage pluriannuel de l’aide publique au développement de la France dans les 55 pays de la zone de solidarité prioritaire (ZSP).  Sept nouveaux DCP ont été publiés en décembre 2006.


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Visite de Mme Brigitte Girardin au Mali (15 décembre 206)
http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/visite-mme-girardin-au-mali-15.12.06_43924.html

La ministre déléguée à la Coopération, au Développement et à la Francophonie a clôturé avec M. Oumar Dicko, ministre des Maliens de l’extérieur et de l’Intégration africaine, la 7ème session du Comité mixte annuel franco-malien sur les migrations au sein duquel ont été abordées les principales questions concernant l’intégration des Maliens vivant en France, la circulation des personnes et le co-développement.


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Visite de Mme Brigitte Girardin au Niger (14 et 15 décembre 2006)
http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/visite-mme-brigitte-girardin-au-niger-14-15.12.06_43906.html

Cette visite a notamment permis à Mme Brigitte Girardin de signer le document-cadre de partenariat destiné à orienter la coopération franco-nigérienne pour la période 2006-2010 et doté d’une enveloppe de financement de près de 263 millions d’euros.


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Réunion de la Commission consultative des recherches archéologiques à l’étranger (14-20 décembre 2006)
http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/commission-consultative-recherches-archeologiques-etranger_44411.html

En 2007, le montant total des allocations accordées aux fouilles archéologiques françaises à l’étranger sera de 2,8 M€. Sur 180 demandes examinées, 160 ont été retenues dont 5 nouvelles missions. Un effort particulier a été notamment apporté aux missions archéologiques que des chercheurs français se proposent de développer en Amérique centrale, au Mexique et au Pérou en partenariat étroit avec les autorités scientifiques locales.


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Conseil européen (Bruxelles, 14-15 décembre 2006)
http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/conseil-europeen-14-15.12.06_43972.html

Le président de la République, M. Jacques Chirac, accompagné de M. Philippe Douste-Blazy, ministre des Affaires étrangères, et de Mme Catherine Colonna, ministre déléguée aux Affaires européennes, s’est rendu les 14 et 15 décembre 2006 à Bruxelles afin de participer au Conseil européen des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne.


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VIIIèmes Rencontres franco-marocaines des Chefs de gouvernement (11 décembre 2006)
http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/viiiemes-rencontres-franco-marocaines-chefs-gouvernement-11-decembre-2006_43779.html

Ces rencontres ont été l’occasion de renforcer encore le partenariat privilégié entre le Maroc et la France et de faire un tour d’horizon de notre coopération bilatérale dans tous les domaines. La conclusion de plusieurs accords et contrats témoigne du dynamisme de notre relation.


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Programmes de bourses pour financer ses études ou un stage à l’étranger
http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/financer-ses-etudes_4946/index.html

Présentation des programmes proposés par les Conseils généraux et les Conseils régionaux.


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Remise de la Médaille d’honneur des Affaires étrangères (6 décembre 2006)
http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/ceremonie-du-6-decembre_43587.html

460 personnes, qui se sont distinguées sur le terrain lors des opérations d’assistance aux Français à l’étranger pendant les crises récentes ont été décorées à cette occasion. La Médaille d’honneur des Affaires étrangères a été remise aussi bien à des volontaires et représentants de la société civile qu’aux personnels du ministère des Affaires étrangères et d’autres administrations.


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Visite en France de Mme Tzipi Livni, vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères et de la Justice de l’Etat d’Israël (Paris, 5 et 6 décembre 2006)
http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/visite-france-mme-tzipi-livni_43524.html

La question de la relance du Processus de paix en vue d’un règlement du conflit israélo-palestinien et les questions régionales ont été discutées. Ces entretiens ont également porté sur la situation au Liban, dans le cadre de la mise en oeuvre pleine et entière de la résolution 1701. Les ministres ont évoqué enfin le renforcement des relations bilatérales et du dialogue stratégique entre la France et Israël.


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14ème Conseil ministériel de l’OSCE (Bruxelles, 4 et 5 décembre 2006)
http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/14eme-conseil-ministeriel-osce_43494.html

La France a marqué son attachement à la poursuite par l’OSCE de son travail exemplaire pour la défense des libertés fondamentales et de la liberté d’expression dans l’ensemble des 56 pays membres.


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Présentation des premières actions développées par UNITAID lors de la visite en Inde de M. Philippe Douste-Blazy (30 novembre-1er décembre 2006)
http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/visite-inde-m.-philippe-douste-blazy-unitaid-30.11.06_43372.html

La mise à disposition de traitements contre le VIH sida spécifiquement adaptés aux enfants ainsi que l’obtention de baisses de prix significatives des médicaments anti-rétroviraux sont les premiers résultats concrets issus du partenariat conclu entre UNITAID et la fondation Clinton.


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Lutte contre le sida
http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/lutte-contre-sida_2906/introduction_43124.html

A l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida le 1er décembre 2006, cette rubrique a été actualisée sur le site Internet France Diplomatie.

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Si vous souhaitez vous désabonner de cette liste, remplissez le formulaire de désabonnement à l'adresse :
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France-Diplomatie

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3 janvier 2007 3 03 /01 /janvier /2007 14:47

Metula News

Agency © 

 

La na est une agence d’analyse, de ré-information et de reportage de proximité

Copyright © 2007 Metula News Agency – Informations utiles en fin d’article

 

Nul n'a le privilège de toujours se tromper (Voltaire)

Il faut dissoudre le people américain

(suite et fin)

(info # 010301/7)

 [Analyse]

Par Laurent Murawiec, à Washington

© Metula News Agency

Réflexions sur le complot juif

 

 

Ce qui me frappe encore plus, c’est l’aveuglement délibéré de nos professeurs devant le fait patent : les préférences du peuple américain. Mais, quand on tient précisément le peuple pour quantité négligeable, seul un complot juif peut tout expliquer.

Et s’il y a trois Juifs et demi dans les cabinets ministériels washingtoniens, c’est la preuve – accablante, définitive – que Le Lobby Juif, la main cachée, dirige la Maison Blanche. Souvenez-vous : Wolfowitz (J), Richard Perle (J), John Bolton (pas J, mais pro-J), hahaha, nous le savions ! C’étaient d’ailleurs tous des Likoudniks ! Ce qui expliquait tout. J’eus même la surprise peinée d’entendre un vieil ami, grand intellectuel catholique français, utiliser le terme comme s’il avait eu la moindre vertu explicative. De même, le doyen d’âge (travailliste) de la Chambre des Communes, à Londres, de s’appesantir lourdement sur le fait que Jack Straw, alors ministre des Affaires Etrangères de Tony Blair, avait un grand-père juif. Un "Mischling" dans la terminologie nazie, plus précisément, d’après les lois raciales de Nuremberg, un "Vierteljude", quart-de-juif, ce qui, admettons-le, my dear boy, était fort alarmant ! Les positions dudit Straw étaient, au reste, strictement en conformité avec la politique de son gouvernement et de son ministère : pro-arabes et anti-israéliennes.

 

Ajoutons, qu’en 2004, les juifs américains ont voté démocrate (Kerry) à 76 pour cent, et qu’une grande partie des juifs américains qui enseignent à l’université et oeuvrent dans les media sont, à l’unisson de leurs corporations, des gens de gauche. Ils partagent les préjugés de leur caste et sont souvent hostiles à Israël et au sionisme ; il faut ainsi conclure que, premièrement, les Juifs américains, censément principaux soutiens du Lobby juif américain, sont caractérisés par leur opposition à la politique israélienne (celle des « Likoudniks »).

Et, d’autre part, que le peuple américain, contre l’avis martelé par une grande partie de ses élites culturelles, Juifs y compris, est israélophile, et le manifeste de multiples façons. Il est évident que cela empêche bien des gens de "pogromer" en rond, et, en tout cas, de flanquer Israël à la fosse aux hyènes.

La communauté juive américaine s’oppose largement à George Bush, mais la politique de ce dernier est le fruit d’une conspiration juive… Allez y comprendre quelque chose ! On est vraiment au royaume de l’invisible. Mais le propre des « causalités diaboliques », comme le disait mon regretté maître Léon Poliakov, c’est d’exister hors des causalités réelles, hors des faits et des réalités.

 

J’assistais, il y a quelques jours, à la remise du Prix « de la Nation reconnaissante » qui porte le nom du grand sénateur démocrate que fut Henry Jackson : élu par l’Etat de Washington, une population à l’époque fortement marquée par les cols bleus syndiqués de l’industrie high-tech. Jackson était un démocrate faucon, un peu comme les sociaux-démocrates atlantistes en Europe, partisan d’une défense forte et d’une politique « reaganienne ». Henry Jackson, surnommé « Scoop », fut co-auteur du fameux amendement qui pénalisait lourdement l’URSS brejnévienne tant que l’émigration des Juifs russes était entravée. Il joua aussi un rôle de premier plan dans le grand mouvement de revers qui, alliant l’Amérique à la Chine, contribua à casser l’URSS.

Le prix qui porte son nom est décerné chaque année par le JINSA, le Jewish Institute for National Security Affairs, une organisation qui organise systématiquement des contacts entre militaires américains et israéliens, et qui plaide, depuis trente ans, en faveur d’une vigoureuse politique de défense. On y trouve un grand nombre de généraux et d’amiraux très passionnés. Evidemment, JINSA - j’en suis - a mauvaise réputation à gauche ; qui s’en étonnera ?

 

Donc, on décernait le prix Henry Jackson. Mais avant de parler du récipiendaire, parlons un instant d’une cérémonie connexe qui se déroula quelques minutes avant son discours. Avant d’honorer un homme politique, JINSA honore des soldats du rang : en l’occurrence, six jeunes soldats et sous-officiers des forces armées américaines, choisis par leurs armes (Marine, Terre, Air, Marine Corps, etc…) reçurent leur Grateful Nation Award pour héroïsme exceptionnel au combat, en Afghanistan, en Irak ou ailleurs. Devant un parterre de près d’un millier de participants, émus aux larmes, un ancien commandant en chef des forces armées lut leurs citations militaires : on reste pantois devant les récits de bravoure et d’intrépidité de ces jeunes gens et jeunes femmes, avec leurs frimousses de bébés et leur calme un peu interloqué qu’on les distingue et qu’on les récompense. Ils furent ovationnés debout par l’assistance.

 

Puis, pour présenter le récipiendaire du prix, on avait invité son ami, le sénateur Joe Lieberman, ex-Démocrate, réélu comme indépendant, juif orthodoxe, et le général des Marines (CR) Mark Ryan, qui parla des cinq ans et demi de tortures subies au Vietnam par l’heureux élu, le sénateur John McCain. Lequel tient la rampe dans la course à l’investiture républicaine pour les élections présidentielles de 2008.

 

La profession de foi du sénateur McCain fut vigoureuse, pleine de punch et de foi, et sans équivoque : les Etats-Unis et Israël partagent des valeurs communes au moins autant  que des intérêts géopolitiques ; la bataille d’Irak doit être gagnée ; la guerre contre l’Islam radical doit être accentuée. Ce soir-là, McCain gagna la voix d’une majorité des présents. Mais franchement, ce n’est pas ou pas seulement l’ambition de pêcher les voix des électeurs juifs conservateurs qui meut McCain. L’homme, certes, est un habile politicien – nul ne peut prétendre au poste suprême qui ne l’est pas ou ne veut pas l’être – qui sait caresser son public dans le sens du poil.

Mais il y a chez lui un véritable engagement, qui lui permet d’aller, quand il le faut, à contre-courant. En l’occurrence, cependant, il est en phase avec l’opinion publique. Le soutien à Israël est dans les mœurs, il est dans le cœur d’une très grande partie du peuple américain. C’est ce qu’il dit quand on veut bien le lui demander.

 

Ce qui nous laisse avec le vif dissentiment manifesté par les élites politico-intellectuelles : faute de pouvoir se choisir un autre peuple, puisque celui-ci est récalcitrant, elles essaient de manipuler les élus du peuple grâce à des opérations purement médiatiques, telle que la remise du rapport de la récente « Commission Baker-Hamilton ». Qui donc a élu ces gens-là ? Personne, évidemment, mais ils se considèrent de droit sinon divin du moins aristo-surhumain, comme les seuls Elus, seuls habilités à dire et à faire. C’est quand on dérange les manigances feutrées de ces messieurs – « qui s’est permis de marcher sur mes escarpins ? » qu’ils se fâchent – et crient au complot juif. Le travail de la commission, qui n’était pas clandestin mais n’était soumis à aucune obligation de publicité, était celui d’un aréopage aux qualifications peu évidentes. Le frénétique battement médiatique qui précéda et accompagna la sortie de son rapport visait à lui permettre de passer en force, de créer l’événement : l’union des professionnels de la bureaucratie, des média et de la diplomatie devait violenter les élus du peuple, à commencer par le président.

 

Il est certes tout à fait normal, et même souhaitable, que le débat politique soit enrichi par des comités, des lobbies, des commissions et des groupes d’études ; c’est ainsi que fonctionne la démocratie américaine. Mais cette grossière manipulation allait bien au-delà. Elle voulait se substituer aux organes élus.

C’est là, hélas ! pratique courante. N’avons-nous pas entendu rabâcher jusqu’à plus soif cette idée que la plupart des Américains sont trop stupides, ignorants et incurieux du monde extérieur pour pouvoir juger de la politique étrangère ? Je m’amuse toujours d’entendre la gauche bisser et trisser le morceau, puisqu’elle reprend en l’occurrence le vieil argument aristocratique : comment ces rustauds de paysans et ces illettrés de travailleurs manuels pourraient-ils saisir ces questions-là ? Comme si le jugement politique ne relevait pas, fondamentalement, de l’ordre de la moralité avant d’être d’ordre intellectuel ! Comme l’a dit si cruellement George Orwell : « Pour croire des choses comme ça, il faut être un intellectuel : nul homme normal ne pourrait être aussi stupide. ».

 

Ce déni de la notion même de citoyen, c’est la gauche contre la démocratie ; mais la gauche n’est-elle pas, depuis longtemps, majoritairement, favorable aux tyrans "confiscateurs" de pouvoir, pourvu qu’ils respectent ses propres surexcitations idéologiques ? Malgré ses affligeantes compromissions avec le communisme stalinien, l’écrivain Bertold Brecht avait saisi la balle au bond lorsqu’il conseilla, en 1953, au politburo est-allemand d’ « élire un autre peuple » puisque le peuple réel ne plaisait plus au politburo. La Gauche a besoin d’un peuple mythique ou mythifié, elle honnit le regrettable peuple américain, qui rejette la lutte des classes, va à l’église le dimanche,  vote souvent républicain. Le peuple tel qu’on le vénère chez Michelet, bravo ! Le peuple réel, pouah !

 

Et ce fichu peuple américain, forfait pendable, est plutôt pro-israélien ! Pour citer M. Joseph Prud’homme, « quand les bornes sont franchies, il n’y a plus de limites. » Pis, la « droite évangélique » ou « droite chrétienne », têtes de Turc (si l’on peut dire) favorites de la gauche laïcarde et de la droite mollassonne et comme il faut, sont le plus passionnément favorables à l’Etat hébreu.

C’est le comble ! Il faudrait décidément dissoudre le peuple américain afin de le remplacer par la Commission Baker, appuyée par le corps professoral de Harvard, les journalistes de CNN et du New York Times, et les histrions engagés d’Hollywood, sous la houlette nobiliaire de John Kerry sans doute. A la bonne heure, ce serait un peuple américain "tel qu’on l’aime", et qui pense comme nous !

Il ne manquera plus à l’idylle que de recycler tous les Israéliens en copie conforme de Yossi Beilin, et ce jour-là, le monde, purgé des commanditaires du Lobby et des va-t’en-guerre néo-conservateurs, connaîtra enfin le bonheur, à commencer par un Moyen Orient pacifié, épanoui et prospère.

 

 

 

FIN

 

 

Note :

 

[1] Aucun membre de la commission n’avait auparavant mis les pieds en Irak, hormis trois jours dans la green zone de Bagdad ; aucun Islamologue n’en faisait partie, aucun "arabologue" ou spécialiste du Moyen Orient, aucun militaire dans le groupe ; seulement une ancienne juge à la Cour suprême, un parlementaire retraité, un très vieux ancien ministre de la Justice de Reagan ; un ex-secrétaire d’Etat ; un ex-sénateur républicain très à gauche ; un ami et ministre de Bill Clinton, spécialisé dans les affaires tout court et celles de la communauté noire ; un lieutenant de Clinton ; un ancien secrétaire à la Défense ; un ancien gouverneur de Virginie.

C’est le genre de comité que l’on assemble, en général, quand il s’agit de former un consensus national sur des questions sociales ; vouloir changer, au milieu du gué, la politique stratégique de la nation en employant un comité Théodule, l’idée était incongrue. Et les quelques connaissances que j’ai parmi les experts consultés par la commission m’ont unanimement fait part de leur contrariété : les conclusion étaient pré-établies, rapportent-ils.

 

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1 janvier 2007 1 01 /01 /janvier /2007 11:46

Les messages de l’an des rédacteurs de la Ména

(suite et fin) (info # 020101/7)
© Metula News Agency

Monday 01 January [06:11:00 UTC]


Kilehneige




































6 heures, le jour se lève sur la ville chiite de Kfar Kileh au Liban

 

 

De Michaël Béhé à Beyrouth (analyste politique, correspondant permanent)

 

En 2006, l’espoir de l’indépendance retrouvée et la crainte d’une nouvelle guerre civile ont alterné de façon brutale au Liban. Encore, ces développements ont-ils fait ressortir qu’en fait de guerres civiles, le pays souffrait plus, et de manière endémique, de guerres tout court importées de l’étranger.

 

En 2007, le mandat du président de chiffon, Emile Lahoud, étendu inconstitutionnellement par un diktat des Syriens à la veille de leur retrait forcé, prendra fin. C’est l’échéance clé de l’an neuf, celle qui va définir l’orientation du pays des cèdres pour la prochaine décennie.

 

Et là, il faut vraiment adopter une grille de lecture orientale de la politique pour comprendre les enjeux. Comprendre d’abord que le Liban est ingouvernable sans l’accord des chiites, qui représentent 43 % de la population. Que cela plaise ou non, c’est un fait !

 

C’est aussi la lecture de la situation qu’a effectuée le général Aoun, pour notre plus grand déplaisir. Mais lorsqu’on lui fait remarquer son alliance contre-nature avec le Hezbollah, il nous corrige avec son infime sourire caractéristique : "Pas avec le Hezb, avec les chiites". Puis il nous rappelle qu’il est né dans un quartier chiite du sud de la capitale et que nombre de ses meilleurs officiers, dans la 8ème brigade de l’armée libanaise, celle qui a résisté longuement et héroïquement à Hafez Al-Assad, provenaient de cette communauté. Imposons la démocratie et les chiites s’occidentaliseront, comme l’ont fait les sunnites du Liban. Vous connaissez une autre solution ?

 

Si les élections peuvent se tenir, Aoun représentera le plus petit dénominateur commun entre les communautés nationales, c’est ainsi qu’il s’est positionné. Quant à son programme politique, si on ne l’assassine pas, le chef du CPL n’a jamais fait mystère "qu’il n’aura pas besoin d’intermédiaire pour se rendre à la Knesset ou chez Assad !".

 

Et puis, je vous demande de remarquer ce qui pour moi est l’espoir de ce pays : l’implication des jeunes. Maronites, chiites ou sunnites, aux objectifs opposés, ils n’hésitent jamais à descendre dans la rue. Sans leurs manifestations, cela ferait longtemps que nous réglerions nos comptes à la Kalachnikov !

 

Est-ce que vous connaissez un autre pays arabe dans lequel le PEUPLE s’exprime sur le pavé ? S’exprime ? S’exprime de la manière démocratique la plus directe possible ?

 

C’est cela la magie du Liban. Son attachement ombilical à "sa" démocratie, dans un Etat qui, sans ce particularisme, serait absolument ingérable. Tenez-vous les pouces, démocrates du monde, durant le 1er quart de 2007 nous allons jouer gros : la démocratie ou l’iranisation ! L’enjeu dépasse largement nos frontières, qui concerne en plein Israël et l’Europe. Je souhaite à mes très chers confrères de la Ména, à ses estimés lecteurs, libanais et étrangers, beaucoup de réussite et de bonheur au seuil de cette nouvelle année charnière.

 

De Jean Tsadik à Métula (analyste stratégique – expert en armement)

 

Israël doit parler à la Syrie en 2007. En se fichant de l’avis négatif de Washington : les intérêts des deux pays sont certes concordants mais ils ne sont pas identiques. Israël se trouve au Moyen-Orient.

 

Et si l’Administration veut que nous prenions le risque d’une guerre avec Assad, elle n’a qu’à nous montrer l’exemple. Par des sanctions, une présence militaire, des frappes limitées contre ses sites d’armes de destruction massive et, surtout, en présentant un programme politique consistant visant au remplacement de la dictature alaouite par une démocratie.

 

C’est certes possible, mais cela demande une compréhension fine de la situation, un plan, des moyens considérables et de la suite dans les idées. Sans cela, si on se contente de déboulonner la statue du commandeur, on se retrouvera avec la chienlit iraquienne à nos portes, mais à la puissance dix, car les "Frères musulmans" sont encore considérablement plus forts à Alep qu’à Bagdad.

 

Certes, la Syrie est faible et elle a besoin de montrer qu’elle négocie avec Israël comme d’un ballon d’oxygène. Mais – en l’état de la politique U.S – Jérusalem n’a aucun intérêt dans la disparition des Al-Assad. De plus, c’est en négociant avec des interlocuteurs aux aguets qu’on fait les meilleures affaires ! Et Béchar ne fait que répéter "qu’il n’est plus nécessaire de reprendre les négociations là où on les avait abandonnées" et que tout est négociable, comprenez qu’il n’exige plus notre retrait du Golan "jusqu’au dernier centimètre".

 

Les Al-Assad ont toujours su lire les rapports de forces et ils ont toujours respecté les accords qu’ils ont signés. Voici plus de raisons qu’il n’en faut pour parler à Damas, en ajoutant que l’Etat d’Israël, de par sa position géostratégique, ne dispose pas du luxe de refuser de discuter avec un voisin arabe qui évoque la paix.

 

La condition à des négociations réside en cela qu’elles se tiennent secrètement : les Syriens ont besoin d’afficher qu’ils discutent avec Israël, nous, nous voulons la paix ! Nous allons donc leur parler, d’ailleurs, les contacts directs ont déjà commencé.

 

Bonne année de paix, de santé et de bonheur à tous. A nos chers lecteurs, à mes confrères et aux soutiens administratifs et techniques, qui réalisent tous un travail énorme et indispensable.

 

De Sébastien Castellion (analyste politique)

 

Malgré les dangers qui s'accumulent au Moyen-Orient, l'année 2007 présentera au moins une bonne nouvelle : la fin désormais inévitable de l'ère Chirac au début du mois de mai. La mission journalistique que je m'étais assignée il y a un an - observer de l'intérieur les manoeuvres du clan Chirac-Villepin pour avoir la peau de Sarkozy - s'achève dans le ridicule, faute de la moindre idée un peu sérieuse de la part des comploteurs.

Tout a échoué : les faux grotesques de l'affaire Clearstream, les campagnes de presse pour faire passer Sarkozy pour une menace pour la paix dans les banlieues, les tentatives de Villepin pour faire croire qu'il est un homme d'Etat et non un Narcisse exalté et hargneux, ignorant tout de la France. Le dernier joker de Chirac, Michèle Alliot-Marie, a fait une brève percée dans les sondages avant de s'effondrer. Certains, à l'Elysée, rêvent encore d'une belle crise internationale, en début d'année, pour remettre en selle Chirac lui-même. Peut-être même essaieront-ils de provoquer cette crise eux-mêmes dans les prochaines semaines - j'ai entendu sur ce sujet quelques phrases inquiétantes. Mais nous ne sommes plus en 2003, lorsque Chirac avait pris le monde par surprise en prenant la tête de l'opposition mondiale à la guerre d'Irak. Cette fois, les chancelleries du monde entier sont parfaitement informées à l'avance de ses rêveries de caudillo sénile.  Elles sont exaspérées par Chirac depuis trop longtemps et sont déterminées à ne pas le laisser faire s'il lui prenait la lubie de repartir sus à l'Américain comme au bon vieux temps. La France peut donc se préparer, et cette fois pour de bon, à tourner la page.

Reste à savoir si ce sera au profit de Nicolas Sarkozy ou de Ségolène Royal. L'un et l'autre ont des chances sérieuses ; l'un et l'autre ont des qualités et des défauts. Mais Sarkozy, s'il gagne, concentrera sur sa personne la plupart des pouvoirs et les utilisera pour changer en profondeur la politique économique et la politique étrangère de la France. Madame Royal, au contraire, par tempérament, continuerait à donner une très grande latitude aux administrations chargées de ces dossiers. Pour cette raison, le citoyen français que je suis a fait son choix. Le journaliste se contentera de souhaiter aux lecteurs de la Ména une excellente et fructueuse année 2007.

 

De Viviane Miles à Grenoble (journaliste)

 

J’aurais voulu vous parler d’amour et de poésie, de champagne et de paillettes, mais le bilan peu réjouissant de cette année ne s’y prête guère.

 

La philosophie et la musique ont été muselées, bafouées, écrasées, assassinées par des fanatiques allergiques à la VIE. La violence et l’extrémisme ont encore gagné du terrain un peu partout dans le monde. En 2006, en France, un jeune Français a été sauvagement torturé puis assassiné parce que juif.

 

Souvent l’honneur a cédé devant la compromission et l’aveuglement a remplacé la lucidité, chez les dirigeants et les peuples, face à la montée d’un nouveau nazisme qui n’a même pas la pudeur de se montrer discret. Quelques irréductibles, dont les correspondants de la Ména – que je salue -, tirent inlassablement la sonnette d’alarme, mais le temps presse ; seront-ils entendus avant qu’il ne soit trop tard ?

 

En Israël, beaucoup de heurts et de malheurs. La douloureuse absence du Lion d’Israël, Ariel Sharon, puis les dysfonctionnements dans la gouvernance du pays. Trop de sang et de larmes. Trop de souffrances et de morts. Une guerre au Nord. Des attaques au Sud. Le rapt de jeunes soldats qui défendaient leur patrie. Toutes ces épreuves, sur un fond de menaces, proches et lointaines, qui pèsent lourdement sur tout le peuple hébreu. Menaces sur son passé, menaces sur son avenir.

 

Malgré tout cela, j’aimerais terminer sur une note optimiste, car telle est ma nature. Aussi, je rappellerai l’extraordinaire solidarité dont ont fait preuve les Israéliens du Sud pour ceux du Nord, et les Juifs de la diaspora pour l’Etat d’Israël. Je relèverai les courageux efforts du président palestinien Mahmoud Abbas sur le chemin pavé d’ornières qui mène à la paix. J’évoquerai également la créativité et le dynamisme des Israéliens dans les domaines de l’économie, de la médecine, de la technologie, malgré la guerre : c’est un exemple dont leurs voisins et les autres nations pourraient s’inspirer.

 

Je souhaite une année 2007 meilleure que celle qui s’achève. Que les peuples du Proche-Orient goûtent enfin à la paix et à la sécurité ! Que le monde libre prenne conscience de la valeur de ses acquis et qu’il protège sa liberté de penser, de dire et d’agir ! Dans la diversité et le respect.

 

Heureuse nouvelle année !

 

De Cécile Canetti à Paris (analyste politique)

 

Pour 2007, je souhaite à mon cher pays en souffrance avant tout d’être fier de chacune de ses valeurs démocratiques et de les défendre avec détermination, intelligence, courage et force tranquille face aux nazislamistes, à leurs compagnons de route et aux idiots utiles.

 

De s’engager sur la voie de réformes difficiles mais absolument nécessaires s’il ne veut pas sombrer.

 

Politique intérieure : Pour une démocratie plus représentative et participative.

 

Politique étrangère : Pour sortir d’une vision néocoloniale et prétendument réaliste des intérêts français, pour servir les véritables intérêts vitaux de la France avec d’avantage de clairvoyance et d’éthique, pour plus de solidarité indispensable avec les autres démocraties occidentales contraintes de lutter en première ligne contre l’offensive islamiste, pour l’abandon du « Dialogue Euro-Arabe » et du soutien aux dictateurs corrompus d’Afrique.

 

Economie : Pour retrouver notre compétitivité et notre attractivité, développer l’entreprenariat et sortir de la culture d’assistanat.

 

Education : Pour d’avantage de formation des enseignants à la pédagogie, de soutien de la hiérarchie aux enseignants confrontés à des élèves difficiles, et la fin du nivellement par le bas de l’enseignement réduit au minimum commun politiquement correct.

 

Justice : Pour une véritable indépendance de la justice vis-à-vis du pouvoir politique.

 

Médias : Pour une meilleure formation de nos journalistes (moins d’idéologie et plus de professionnalisme), une véritable indépendance de corps et d’esprit de nos médias vis-à-vis du pouvoir politique, d’avantage de respect effectif des règles déontologiques du journalisme, moins de politiquement correct.

                                                                                                                                                                

D'Ilan Tsadik en Israël (journaliste-reporter)

 

La plus grande escroquerie de 2006 : France 24 !

 

Un jouet de Chirac à 100 millions d’Euros pour le con-tribuable. La CNN à la française, se plaît-il à bonimenter, mais de qui se moque-t-il ? La CNN est une chaîne privée et complètement indépendante émettant depuis les Etats-Unis, non l’organe de propagande international de Monsieur Bush.

 

A gerber. Il aura suffit de subir son programme inaugural pour tout saisir : des allocutions de Chirac, de Villepin et de Douste, les unes à la suite des autres…

 

C’est irregardable, vide, globalement inintéressant. Comment aurait-il pu en aller autrement lorsque l’on sait que l’Elysée a placé un dévoué à la tête de ce machin ? Et que tous les journalistes ont été choisis en fonction de leur docilité et non de leurs connaissances professionnelles. D’où le résultat inévitable. D’où un phénomène de contre-évolution, un retour à l’ORTF, une re-mainmise d’un gouvernement sur l’audiovisuel. Franz 24, c’est l’anti-Ména !

 

C’était, de plus, totalement superfétatoire, puisque cette mainmise, imposée par la prédominance de Franz-Télévisions dans le PAF et par l’autocensure à caractère alimentaire des journaleux français, qui ne lui est pas étrangère, existait déjà.

 

Etait-il donc bien nécessaire de compromettre officiellement le groupe Bouygues, déjà si consentant, en l’obligeant à s’associer avec le service public dans cette tartuferie ? Après avoir écrasé la frontière exécutif-judiciaire durant les procès de Moscou-Paris de l’Affaire A-Dura, voici que Chirac s’empare aussi du quatrième pouvoir. Elle ne va décidément pas fort la démocratie française !

 

Dès lors, vous imaginez TF1 ouvrir le dossier de la Controverse de Nétzarim ? Contre ses associés et sponsors ? Cessez de rire, charmante Germaine, Carêm'-Prenant et ses mille loups ont envahi Paris !

 

De plus, ma chère, le Tchi (rac) vous fait un bras d’honneur, si !, de même qu’à tous les démocrates et aux Juifs, en nommant Enderlin correspondant à Jérusalem. Un acte d’"intelligence" par excellence, alors que l’escogriffe est (plus que) soupçonné d’avoir construit la plus grande imposture audiovisuelle de l’histoire. Ô horreur, ô cauchemar, voir sa tronche sur Franz 2, switcher sur Franz 24 et la revoir encore !

 

Cela aura le mérite de faire piger à ceux qui sont durs à la comprenette toute la dévotion que voue le Tchi pour l’honnêteté et la vérité dans le débat politique.

 

Cela démontre également l’importance extraordinaire, pour les Français, que revêtiront les prochaines élections présidentielles : le choix entre initiative, intégration au monde, libertés et sauvetage d’une démocratie à l’agonie ou Franz 24.

 

Les gloux, Ilan vous donne l’accolade pour la nouvelle année. Les femmes, il vous couvre toutes de baisers !

 

P.S exclusif : Le rédac-chef, depuis ses vacances, a complètement déjanté – il a dansé comme un elfe, hier soir, durant le réveillon ! – appuyez [ICI] pour voir les images accablantes d’un analyste stratégique ayant visiblement abusé du Gewürzt.

 

De Guy Millière en France (analyste politique)

 

Après une année qui, de la réélection d’Hugo Chavez au Venezuela à la défaite des Républicains aux élections de mi-mandat aux Etats-Unis, et de la non victoire d’Israël sur le Hezbollah pendant l’été aux multiples provocations antisémites d’Ahmadinejad en Iran, n’a pas été bonne pour la liberté, on ne peut que souhaiter que 2007 soit une meilleure année. 

 

On se doit d’œuvrer pour que ce soit le cas. Si George Bush annonce, dans quelques jours, une détermination renouvelée dans la guerre contre l’islamo-terrorisme, ce sera un signe encourageant.

 

Si le Fatah et le Hamas se détruisaient mutuellement grâce au combat qui les oppose aujourd’hui, et si cela pouvait relâcher l’étreinte totalitaire qui broie les populations arabes de Cisjordanie et de Gaza, et offrir une perspective de paix pour Israël, ce serait un signe plus encourageant encore, mais ce serait beaucoup demander. Sans doute beaucoup trop, je sais.

De Haïm-Even Sokol en Israël (responsable des moyens spéciaux)

 

2006, quelle horreur, encore et encore...

 

2007 : un seul souhait, pour avoir eu le privilège de rencontrer Noam Shalit, un homme debout, et digne…

 

que Guilad Shalit, Ehud Goldwasser et Eldad Regev, reviennent sains et saufs embrasser leurs proches en 2007.

 

S'il ne se produit que cela, Daïenou… ce sera suffisant pour cette nouvelle année, dont  je souhaite à tous, bien sur, à titre subsidiaire,  qu'elle amène bonheur et santé...

 

De Masri Feki à Jérusalem (éditorialiste, spécialiste du Moyen-Orient)

 

Le Moyen-Orient est à un moment charnière de son histoire. Crises intérieures et incertitudes internationales s’entremêlent comme si, inexorablement, le destin de cette région du monde était voué à peser au-delà de ses frontières. Que certains Etats s’investissent dans un processus d’apaisement intérieur et extérieur ou, au contraire, que d’autres s’engagent sur la voie du durcissement et de la confrontation, la donne géopolitique de tout le Moyen-Orient s’en trouvera affectée de façon profonde et durable.

 

Alors que les contours d’une opposition régionale entre sunnites et chiites se précisent, le Moyen-Orient semble se bipolariser entre le camp des pragmatiques (pays arabes sunnites dits modérés, Turquie) allié aux Etats-Unis et l’axe irano-syrien, représenté pour le moment par le Hezbollah et les alliés de Damas à Beyrouth et qui pourrait s’étendre progressivement à la Mésopotamie voisine et aux Territoires palestiniens.

 

Il semble que l’année 2007 tranchera entre ces deux camps. En ce jour de l’an, j’espère que les âmes dignes du Monde libre sauront se positionner et contribuer, chacune à sa manière, à la défense des valeurs démocratiques que nous partageons. Aux lecteurs de la Ména, je souhaite une bonne année civile et tiens à les remercier de tout cœur de leur fidélité et du soutien qu’ils accordent à une information libre et professionnelle.

 

De Guy Senbel à Nataniya (éditorialiste, rédacteur en chef de Guysen Israël News)

 

Et voilà encore une année de passée qui n’a pas vu la réalisation de nos vœux de l’année dernière. Cette année encore, notre pays a connu des moments très difficiles. A quelque chose cependant malheur est bon et la guerre du Liban nous a permis de redécouvrir les gens que l’on croyait parfaitement connaître. Ceux qui nous connaissent auront compris.

 

Je vais vous parler de Stéphane Juffa. Avec lui, durant la guerre, nous avons partagé des moments très difficiles. Le rédacteur en chef de cette satanée agence qu’est la Ména nous a permis d’avoir un havre de paix au milieu de l’enfer. Stéphane est resté à Metula sans jamais s’en éloigner durant les 42 jours de guerre.

 

Sous les bombes, sous les tirs, il n’est pas facile de penser, d’écrire, de rester dans la théorie, de mener de brillantes réflexions. Stéphane sait être l’homme de la distanciation. Voilà ce que je voudrais dire de lui : courageux mais pas téméraire, sur les terrains minés où tombent nos soldats et nos civils d’Israël, il semble écrire de loin, ou d’ailleurs. Pourtant, comme nous tous, il avait probablement peur sous les bombardements, mais il savait parfaitement maîtriser la crainte et la frayeur.

 

Cette maîtrise de soi nous permet de lire les meilleures analyses géopolitiques de la période, jamais exposées ou écrites.

 

J’arrête maintenant de blesser sa modestie. Et au risque de me répéter, je souhaite pour l’année 2007 à nos agences de presse respectives, la Ména et Guysen, de devenir enfin les spécialistes des arts florissants, des recettes culinaires, de la musique contemporaine et des conseils aux jeunes mamans.

 

Que la paix nous prive du journalisme de guerre, que nos reportages finissent dans des livres d’images et de souvenirs, posés sur les étagères de bibliothèques, entre "Les Feux du Ciel" de Pierre Clostermann et le "Reportage d’Israël", le livre oublié que le photographe Robert Capa signait avec son ami Irwin Shaw en 1950.

 

Il me reste maintenant à souhaiter à tous nos lecteurs ainsi qu’aux vaillants confrères de la Ména, une nouvelle année calme et heureuse, une année de paix.

 

 

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